1 ?? ?? Généalogie des seigneurs de Semur, dressée vers 1144. Traduction: E, p. 1. ?? Ligne de la généalogie du bienheureux père Hugues, abbé de Cluny, fondateur de Marcigny. Artauld, Joceran comte de Semur, Freelan abbé et Dalmace furent frères, fils de Freelan de Chameliac de Chasteau Signon. De Joceran et Ricoare sortit Jaufrois qui eut la fille de Dalmace vicomte de Brioude duquel fut Dalmace. De Dalmace et Aremburge qui fut sœur du comte Tetbauld fut le prince Jaufrois et Hugues, abbé de Cluny, et plusieurs autres. De Jaufrois et Adeleide qui fut fille du comte Rainauld furent Jaufrois et Hugues-Dalmace. De Gaufrois et son épouse Ermangarde sortirent Jaufrois et Rainauld qui fut abbé de Vézelay et archevêque de Lion. De Jaufrois et de la comtesse Matilde fut un autre Jaufrois. 2 ?? ?? Notes historiques sur le prieuré de Marcigny. F (Autun, collection Cucherat), copie partielle de 1748. Traduction: E, p. 1 et suivantes. ?? Dalmatius pater sancti Hugonis abbatis Cluniacensis et Gaufredi Sinemurensi[s], Andrae levitae, Joceranni et Dalmatii et sororum eorumdem scilicet Materdis, Adalaidae et Ceciliae atque Evellae. Veniens igitur Hugo Cluniacum venerando patri sancto Odiloni se obtulit atque ut agnus agnis cum tonsura et veste monastica jungeretur obtinuit. Anno millesimo quadragesimo octavo ab incarnatione Domini, dominus Odilo Silviniaco degens vigilia circoncisionis de vita mortali adeptus ejus finem. Subsequente vero ipso eodemque anno millesimo quadragesimo nono, pater Hugo electus est in ipsa solemnitate catedrae santi Petri, cum sceptro suscepit Cluniacensis ovilis regimen habens annos viginti quinque. Hic, permittente ac cooperante divino auxilio, conciliante ac juvante fratre suo domino Gaufredo Sinemurensi, in patrimonio suo locum istum Marciniacum parvum satis primo fundavit et construxit. Anno ab incarnatione Domini millesimo quinquagesimo quinto, decimo nono calendas februarii, dedicata est basilica cum suo altari apud Marciniacum in honore sanctae Trinitatis et sanctae Dei genitricis semper virginis Mariae et sancti Joannis Baptistae, die sabbati, luna decima tertia. Altare ad dextrum in honore apostolorum Petri, Pauli et omnium apostolorum, Stephani, Laurentii, Vicentii; altare vero ad laevam in honore sancti Joannis Baptistae, Silvestri, Hilarii, Martini, Nicolai et omnium confessorum Cristi et sanctae Mariae Magdalenae omniumque sanctarum virginum; altare marmoreum majus dedicatum est in honore Patris et Filii et Spiritus sancti, beatae Mariae semper virginis, Joannis Evangelistae. Memorandus pater Hugo monasterium hoc condidit et edificavit, in sinu patrimonii sui et fratris Gaufredi posuit, rebus ditavit, libris ornavit, regula illustravit, reliquiis dotavit. Gaufredus vero amplificavit ecclesiis, terris, mansis, villis sicut hic continetur. [Première charte récapitulative: donations de Geoffroy II] Jaufrois s’étant fait moine vescut dans l’humilité et le jour de la Purification de la bienheureuse Marie, pendant que les frères offraient les cierges à la messe, mourut en paix. L’an depuis l’incarnation de Notre Seigneur mil quatre vingt un, le treizième de février, épacte dix-huitième, le dimanche de la Sexagésime, au terme soixante et dixième, par l’ordre et commission de dom Hugues abbé fut dédiée pour la seconde fois la susdite église en l’honneur de la Sainte Trinité et des Saints susnommés avec une autre église nouvellement faite en l’honneur de la bienheureuse Mère de Dieu et toujours vierge Marie, et de la bienheureuse martyre Agnès et de saint Martin par les seigneurs Hugues, archevêque de Lion, Vuarmond archevêque de Vienne et Aganon évêque d’Autun. [Seconde charte récapitulative des donations de Geoffroy III]. Cet homme d’une vie innocente passa au Seigneur le 24 de May, le jour de l’Ascension de Notre Seigneur, l’an onze cent vingt trois. 3 [1055-avant 1080]. ?? Fragments de chartes de Geoffroy II de Semur non reproduites au cartulaire: — 1° Donation à Marcigny de l’église Saint-Nizier de Marcigny, de ses dépendances et de trois condemines; — 2° Donation de plusieurs meix et tenures; — 3° Donation de la dot qu’il avait donnée à sa sœur Aélis: la villa de Marcigny, la paroisse de Chambilly (?), plusieurs tenures; — 4° Donation des égtises de Briant et Sarry, de celle de Briennon avec trois meix et un bois, du prieuré de Sail-en-Couzan; — 5° Donation par Aélis, femme de Geoffroy, du breuil de la Vallée pour sa sépulture. D: copie incomplète de la fin et assez fautive. F (Autun, collection Cucherat), copie de 1748 (pour 1° et début de 2°). Traduction: E, p. 2-3. ?? 1° Ego Gaufredus dono aliquid de rebus patrimonii mei Deo et sanctis ejus, pro salute animae meae et genitoris mei Dalmatii et genitricis meae Aremburgis, in loco qui dicitur Marciniacus in episcopatu Eduensi supra fluvium Ligerim sub dominatione Cluniacensis monasterii ubi domnus Hugo frater meus praeest: hoc est ecclesia sancti Nicetii cum appenditiis suis, cum decimis et pertinentiis, cum oblationibus et sepultura, cum terris quae ad eam pertinent et cum tota parrochia, et tres condaminas et totam sylvam quae vocatur Craia, cum vicaria quae ad ipsam pertinet et cum consuetudinibus ipsius vicariae et sylvae et cum ipso vicario et cum manso et cum servicio et terrae [receptis (?)]: porcum. V. solidorum, unum sextarium de frumento, modium vini, quindecim quartas avenae. 2° Et mansum de Brolio et mansum quem tenet Constantius Artamala qui debet quinque solidos, et terras Avi et mansum de Chal et mansum in quo monasterium cum officinis situm est et terram quae Alborea vocatur. Dono etiam mansum Gualdonensem quem tenet Guido et frater ejus. Dono et mansum de Sevengua. Dono piscariam.... Dono teneuram Beranni de Crocas et Tetbaldi, Andre[ae et Ildini] de Bernis, Constabuli, Duranni de Bosci, Stephani de Capilei, Stephani de Crosi. 3° Dono et laudo omnia quae Adeleidae sorori meae dederam quando maritum accepit, scilicet villam Marciniaci cum parrochia Cham..., teneura Roberti Asprelli et teneura Duranni Breti et teneura Duranni Lanterii et teneura Joannis de Castello [viridi] [et la teneure de Bardviald et la teneure de Duran Popardin et de Guillaume Fornalere et la teneure d’Hugues Sutor et d’Arnauld] cum toto jure quid attinet ad me, dictum Marciniacum cum appendiciis suis et terra que debet franchisiam. [Ce sont ensemble vingt-cinq sols]. 4° Dono etiam duas ecclesias cum cimiteriis et decimis, quarum una est in villa de Brianno et altera [à Sarry. Je donne et alloue dans le territoire de Lyon l’église de Briennon avec le cemetière et trois mais et le bois]. Je Jaufrois donne.... [Je donne aussy le prieuré de Sault et tout ce qui en dépend. Je donne la vercherie de la terre où il y a une forest, une vigne et un pré. Je donne deux parties de la chapelle et du marché dont la moitié] sub castro de Sinemuro.... 5° Brolium quod est in Lavaletta, laudante domino Gaufredo et filiis Gaufredo et Hugoni, dedit domina Adeleida pro spetura (sic) sua ad lectulos dominarum facienda. 4 ?? ?? Préface du livre premier. B, f° 16. Traduction: E, p. 14. ?? De Marciniensi coenobio cartarum collectoris prologus. Calumniatorum frontem sagace industria conterimus, si ea quae in praesenti gerimus litteris mandamus, quatenus indisciplinata posteritas priorum suorum facta minime violare audeat, cum ea sub testibus cartis confirmata cognoverit. Unde nos tam praesentibus quam et futuris quaedam fieri nota volumus et posterorum memoriae tradimus quae ab antecessoribus huic loco, scilicet Marciniaco, tradita, data seu vendita esse noscuntur, quem scilicet locum pii patris Hugonis, abbatis videlicet Cluniensis, prudentia aedificavit, et suis semper donis melioravit ac beneficiis ampliavit, in quo etiam multitudinem Dei ancillarum aggregavit et ejus ac suae Genitricis servitio dedicavit, ac super eas more paterno pie et sollicite superintendit. Explicit. 5 [Vers 1070]. ?? Geoffroy II de Semur, avec l’approbation de ses fils Geoffroy III et Hugues-Damas, donne à Marcigny l’église de Saint-Martin (du Lac) et ses dépendances, avec la chapelle Saint-Philippe, Saint-Jacques et Saint-Andéol de la Roche. Traduction: E, p. 14-15. Livre I, n° I. — Charte du seigneur prince Jaufrois touchant l’église de Saint-Martin. A la sacrée saincte Eglise de Dieu qui est établie, au nom de la suprême et indivisible Trinité et de la Mère de Dieu toujours Vierge Marie et des souverains Apôtres Pierre et Paul et de saint Jean l’Évangéliste et de tous les saints, dans le lieu de Marcigny, en l’Evesché d’Autun, soubs la jurisdiction du monastère de Cluny où dom Hugues mon frère préside même avec progrez qui notoirement est le constructeur et le fondateur de ce lieu, je Jaufrois et mes fils Jaufrois et Hugues Dalmace donnons quelques choses de notre patrimoine à Dieu et aux Saints susnomméz aux usages des serviteurs et servantes de Dieu qui à Marcigny sont occupez au service de Notre Seigneur Jésus Christ, pour le salut de nos ames, et aussy de celles de mon père Dalmace, de ma mère Aremburge et de la mère de mes (de mes) fils Jaufrois et Hugues, nommée Adaleide, et de mes frères André et Dalmace et de notre ayeule Richoare et de tous nos proches vivants et défunts, et du droict desquels elles ont esté autrefois; afin que le Seigneur et le bienheureux Pierre absolve eux et elles de toutes leurs iniquitez et leur accorde les joies du royaume des Cieux. A cette intention donc nous donnons l’Eglise de Saint-Martin avec toutes ses dépendances, avec les dixmes et prémices, avec les offrandes et la sépulture, avec les terres qui luy appartiennent et appartiendront et avec toute la paroisse et avec la chapelle des saints Apôtres Philippe et Jacques et du saint martyr Andéole; lequel héritage est situé au lieu appellé La Roche. Que si quelqu’un de nous qui sont à présent ou qui seront aprez nous a la présomption, ou de parole ou de fait, de nuire au sujet de cette donation à Dieu et à saint Pierre, aux serviteurs et servantes de Jésus Christ qui servent au Seigneur dans le lieu de Marcigny, séparé de Dieu et de la compagnie de tous les saints, avec Juda et Caiphe, avec Hérode et Anne, avec Barrabas et Archélaüs il sera damné de mort éternelle s’il ne s’amende par la satisfaction. Les approbateurs de cette donation et les témoins sont ceux-cy; le seigneur Jaufrois prince et ses fils Jaufrois et Hugues; Girard Aubin; Artauld; Girard son frère; Estienne Rascle et ses fils; Dalmace de Rote et ses fils; Arnauld et son fils Arnauld; Bernard de Columbitides. 6 [Vers 1070]. ?? Geoffroy de Semur, lors de la prise d’habit de sa fille Lucie, donne à Marcigny trois meix situés l’un à Forêt, l’autre à Oyé, le troisième à Chaugy, avec la moitié du bois de la Serre. Traduction: E, p. 15. Livre I, n° II. — Charte du même touchant trois mais et touchant la Serre. Plus le même Jaufrois donne au même monastère, sçavoir de Marcigny, et à ceux qui y servent le Seigneur, pour ma fille nommée Lucie que je rend dans le même monastère soubs la profession régulière, trois mais, l’un appellé la Forest tenu par Bernard Laboureur, l’autre, d’Oyé, cultivé par Letbauld et le troisième de Caucy, cultivé par un autre Bernard. Je donne aussy avec ces mais la moitié du bois appellé La Serre. Je donne toutes ces choses dans leur entier, sans en rien retenir, à Dieu et à la dite Eglise et à saint Pierre, prince des Apôtres. Que si quelqu’un soit de mes héritiers, veut contrarier les serviteurs et servantes qui servent Dieu à Marcigny, il encourera la colère du bienheureux Pierre, s’il ne s’amende. Témoins le seigneur Jaufrois et ses fils Jaufrois et Hugues; Girard; Artauld de Barge et son frère Girard. 7 [Vers 1060]. ?? Geoffroy II de Semur donne à Marcigny la pêcherie ou vivier de Chenoux, avec les pêcheurs et leurs tenures, ainsi que la moitié de la forêt de la Craye, qu’il s’était jusqu’alors réservée, et la viguerie de la forêt, avec le viguier lui-même. F (Autun, collect. Cucherat), copie collationnée de 1764. Traduction: E, p. 15-16. Livre I, n° III. — Plus de celuy-ci dont cy-dessus touchant certaine partie de son héritage. Sacrosanctae Ecclesiae Dei quae est constructa in nomine summae et individuae Trinitatis, Patris et Filii et Spiritus Sancti, liberantis, salvantis ac vivificantis nos, et specialissime dominae Mariae Dei genitricis, semper Virginis, Mariae, sanctisque (sic) virginis Joannis Evangeliste, et in honore omnium sanctorum in loco qui dicitur Marciniacus, in episcopatu Augustodunensi super fluvium Legerim, ubi dominus Hugo Cluniacensis abbas frater meus preest, constructor et fundator, ego Gofredus, ex his quae videntur esse et non sunt, dignum ducens commemutare (sic) pro his quae non videntur esse et simper (sic) sunt, donno (sic) quaedam de rebus quas de posteritate parentum meorum possideo, Deo et sanctis praescriptis ac inibi servientibus, pro salute animae meae et genitoris mei Dalmacii ac genitricis meae Aremburgis et omnium fidelium qui de eorum stirpe sunt, et de quorum jure aliquanto fuerunt. Hoc est piscarium sive vivarium unum quod dicitur Campus novus vel Camnotum quod est in ripa Ligeris in mandamento castri quod dicitur Sinemurum, non longe ab ipsa Dei ecclesia cui offero, Marciniaco scilicet. Ex integro dono cum beneficiis piscatorum et ipsis piscatoribus, cum consuetudinibus quascumque habet ipse lacus inferius et exterius, et in silvis, et salices qui in eo aut circum ipsum sunt. Dono etiam eidem ecclesiae medietatem illius silvae quae vocatur Craia, quam tunc retinui quando aliam medietatem dedi, ut nunc et deinceps totam et integram locus Marciniacus habeat et possideat in perpetuum cum vicariae quae ad ipsam pertinet et cum consuetudinibus ipsius vicariae et silvae, et cum ipso vicario. Quod si, suadente Diabolo, sive aliquis nostrum qui nunc sumus, sive successorum nostrorum qui post nos futuri sunt, hujus salluberrimae donationis violator extiterit, aut auferre Deo et sanctis ejus, seu famulis et famulabus illius temptaverit, a Dei omnipotentis omniumque sanctorum consortio separatus, cum Juda et Calsifa, cum Datan et Abiron sub aeternae mortis atrocitate damnabitur, nisi satisfaciendo se emendaverit. Laudatores hujus doni et confirmatores sunt hi: domnus Gaufredus princeps hujus doni et eleemosynae auctor cum uxore sua Adeleida; Dalmatius frater ejus; Girardus; Bernardus frater ejus; Artaldus de Barga; Guillelmus; Bernardus praesbiter. 8 [Vers 1070]. ?? Geoffroy II de Semur donne à Marcigny la viguerie dans la terre, sous le château de Semur, qu’avait tenue Hugues de Sarry, avec Eldin, fils d’Hugues, et reçoit en compensation quatre onces d’or. Traduction: E, p. 16. Livre I, n° IV. — Charte de la vicairie d’Hugues de la Serrée. La vicairie touchant la terre où il y a des bois, une vigne et un pré, et la terre plaine qui est soub le chasteau de Semur prez le monastère de Marcigny, qu’a tenu Hugues de la Serrée, a été donnée par le seigneur prince Jaufrois avec le fils d’Hugues nommé Eldin, au Seigneur Dieu et à saint Pierre dans le monastère de Marcigny, et à ceux qui y servent le Seigneur, entre les mains de dom Hugues abbé de Cluny. Les témoins et approbateurs sont le seigneur Jaufrois qui a fait cette donation, ayant reçu quatre onces d’or, et ses fils Jaufrois et Hugues; et Artauld et Girard de Barge, Guigue Meschin et Tetbauld Gabba. 9 [Après 1070?]. ?? Au moment d’entrer en religion, Geoffroy II de Semur, d’accord avec ses fils, donne à Marcigny l’église Saint-Point de Baugy avec la chapelle Saint-Nicolas. D: copie partielle. Traduction: E, p. 16. Livre I, n° V. — Dernière charte du seigneur Jaufrois. Ego Gauffredus, domini Hugonis abbatis Cluniacensis [frater], dimitens seculum petens et monasterium, dono Domino et ad locum Marcigniaci ecclesiam sancti Poncii de Balgiaco cum cappella sancti Nicolai et omnibus que ad ea pertinent cum laudae filiorum eorum Gaufredi, Hugonis et Dalmacii. Tesmoins sont Adalard prêtre, Artauld et Girard de Barge et Hugues le Rouge. 10 [1070-1080]. ?? Peu après la retraite de son père, Geoffroy III de Semur donne à Marcigny la dîme de la forêt qui entoure le château de Semur et des vignes qu’on y plantera. Traduction: E, p. 16-17. Livre I, n° VI. — Première charte du seigneur Jaufrois fils du grand Jaufrois. A la sainte église de Dieu de Marcigny qui est bastie en l’honneur de la sainte Trinité et de la bienheureuse Mère de Dieu toujours vierge Marie et des bienheureux apôtres Pierre et Paul et de saint Jean, je Jaufrois, fils de Jaufrois cy-devant seigneur de Semur, donne par l’approbation des fidèles et de mes amis toute la dixième partie de la forest qui entoure le chasteau appellé de Semur, sçavoir de tous les fruicts et de toutes les vignes qui y ont esté édifiées et qui le seront, pour le remède de mon âme et celle de ma mère qui a été enterrée en ce monastère, et de mon père Jaufrois et de mes autres parents ou proches, pour que ceux qui y servent Dieu le jour et la nuict les ayent et les possèdent. Mais si quelqu’un trouble ou contrarie cette donation, qu’il appréhende le jugement et la colère de Dieu qui tombera bientost sur luy, et que par la puissance du bienheureux Pierre les portes du Paradis luy soient avec justice refusées. Les approbateurs et témoins de cette donation sont Hugues son frère; Adalard prêtre; Girard de Barge; Hugues de la Valée; Girard fils de Girard; Guillaume de Centoarbenz; Guigue Meschin; Hugues de Solmang; Hugues le Rouge; Girard de Sartines; Duran d’Anzy vicaire; Gualan de Baugy; Eldin vicaire; Umbert et Tetbauld son frère; Albdin (sic) et Ilion frères; Joceran; Artauld Raffin et Girard son frère. 11 [1055-vers 1070?]. ?? Geoffroy II de Semur donne à Marcigny plusieurs tenures avec les droits d’usage en forêt qui y sont attachés, ainsi que les tenures des pêcheurs Durand et Symphorien et de leur sœur Beata. Traduction: E, p. 17. Livre I, n° VII. — Plus une charte du seigneur Jaufrois touchant une certaine partie de son héritage. Du consentement de ma mère pendant qu’elle vivoit encore, et de mes frères et de mes sœurs et de tous mes parents ou senieurs, je Jaufrois, pour le remède de mon âme et de celles de mon père et de ma mère, de mon épouse aussy et de tous mes parents, donne quelque chose de mon héritage dans le lieu appellé de Marcigny en l’honneur de la Sainte Trinité et de saint Pierre et de saint Paul, principalement la terre de Leuthere Pelletier avec toutes ses dépendances, et la coutume de la Forest dans ses œuvres, la terre donc de l’autre Leutère semblablement. Plus la terre d’Arnould et les choses qui luy appartiennent, avec la coûtume de la Forest, comme il a esté dit touchant les autres; la terre aussi de la pescherie de Duran et de Simphorien comme ils l’ont tenu jusqu’à présent avec la pesche; je donne pareillement avec la pesche la portion qu’ont donné à leur sœur Béate par droict de mariage ses frères cy-dessus écrits. Je donne d’ailleurs semblablement la terre que tient Rainard le Chauve avec ses dépendances et avec la coûtume de la forest. Toutes ces choses, ainsi qu’il est rapporté cy-dessus, a donné Jaufrois au seigneur Dieu et à dom Hugues abbé et à ses moines pour qu’ils l’admissent à la discipline régulière. Témoins sont ceux-cy: Girard de Barge; Eldin de Lagny; Hugues Pelé; Guillaume de Maringes. 12 [Vers 1078-1088 ou 1093]. A Cluny, près de l’église de Saint-Odilon. Geoffroy, seigneur de Semur, et Hugues de Berzé donnent à Marcigny un meix qu’ils possédaient en commun à Rinchehun, et reçoivent du prieur Guy 930 sous, un mulet et une mule. B, f° 41 r°-v°. Traduction: E, p. 17-18. Livre I, n° VIII. — Tertia domni Gaufredi filii magni Gaufredi carta de parte quadam haereditatis suae, scilicet de Rinchehum. Oportet ea quae fiunt a patribus intuitu Superni timoris et amoris et propriae salutis mandari memoriae ob recordacionem suae futurae successionis, ut si sincere quae de suis ordinaverunt annuerint, ipsi quoque boni eorum operis participes existant; sin autem, peccare se in Dominum et in animas suas sciant. Unde notum sit omnibus quod ego Gaufredus, dominus castri quod dicitur Sinemurum, et ego Hugo de Berzy mansum quem habemus communem in Rinchehun et quidquid ad mansum pertinet damus Domino Deo et sancto Petro et in Marciniacensi monasterio pro animarum nostrorum remedio possidendum quieto jure in perpetuum. Et dedit nobis domnus Wido praefati monasterii prior nongintos triginta solidos et mulum unum atque mulam. Acta sunt haec secus ecclesiam sancti Odilonis Cluniaci, Philippo rege regnante, domno Hugone venerabili abbate Cluniacense coenobium regente. S. Gaufredi; S. Hugonis de Berzy; S. Tetbaldi Gaba; S. Witberti de Savinga. 13 [Avant 1088]. Sainte-Foy, puis dans le cloître de Varennes-l’Arconce. Pour expier ses torts envers Marcigny, à cause de la prise d’Ouri qu’il y mis à rançon pour plus de 2.000 sous, Geoffroy III de Semur donne au couvent la dîme des vignes plantées dans la villeneuve voisine de Semur. Il y ajoute le meix d’Ami de Melay, sis outre-Loire, moyennant trente sous. Copie: dans B, f° 41 v°, pour la seconde partie seulement. Traduction: E, p. 18. Livre I, n° IX. — Plus de celuy dont cy-dessus, touchant la prise d’Uldric. Parce qu’il n’est point d’homme sur la terre qui fasse le bien et qui ne pèche, et parce que à ceux qui pèchent, la seule espérance est si, aprez leur peché, ils se reconnaissent, je Jaufrois, seigneur du petit château appellé de Semur, les frères de Cluny qui demeurent à Marcigny m’étant venu trouver touchant l’injustice que je leur ay fait en la prise d’Uldric duquel j’ay reçu même plus de deux mille sols pour le rachapt, je donne au seigneur Dieu et au bienheureux Pierre apôtre et au monastère que j’avois offensé la dixme des plantations des vignes de la nouvelle ville qui est prèz du même château, pour mon péché que j’ay fait. Sing. de Jaufrois qui a fait la donation; Sing. de Girard de la Barge; Sing. d’Artauld Rafin. Dedi etiam et mansum Amici de Maley, ultra Ligerim, eidem monasterio pro animae meae remedio, acceptis a domno Widone priore triginta solidos. S. Gaufredi; S. Willelmi archipraesbyteri de Varennis; S. Petri cellararii. Donum prius feci juxta Sanctam Fidem in sylva patrui mei domni Hugonis abbatis; sequens Varennis in claustro coram assignatis testibus, Philippo rege regnante, venerabili autem domno Hugone Cluniacense monasterium regente. 14 [1082-1088]. ?? Geoffroy III de Semur promet de ne prendre ni hommes ni biens à l’intérieur des limites fixées par Hugues, archevêque de Lyon, Garmond, archevêque de Vienne, et Aganon, évêque d’Autun; il s’engage, en cas d’infraction, à satisfaire dans les quatorze jours après que l’abbé de Cluny l’en aura requis, ou bien à tenir prison dans le château de Cluny; il désigne quatre otages pour tenir prison à sa place s’il refusait satisfaction à l’abbé. Traduction: E, p. 18-19. Livre I, n° IX. — Plus du même touchant l’observation des limites de la ville de Marcigny. Soit notoire à tous les hommes que je, Jaufrois de Semur, neveu de dom Hugues abbé, j’ay promis en sa présence d’observer que ni moy, ny homme vivant par mon ordre, ni aucun usant de mon pain, sçavoir ny mes serviteurs ny ceux qui vivent de leur pain, au dessous des limites posez à Marcigny par Hugues, archevêque de Lyon, et Guarmond, archevêque de Vienne, et Aganon, evêque d’Autun, à sçavoir au dessous de la limite de Capilée et de la rivière de Iane et de Martrée et du ban de mon chasteau, ne prendrons personne ny aucune chose de son bien; et j’ay juré que s’il est quelqu’un des susnommez qui tombe dans l’infraction de cela, dans l’espace de quatorze jours aprèz que dom abbé, ou par luy-même ou par celuy qu’il m’aura envoyé pour en avoir raison, j’y mettray ordre; que si je ne le fais pas, je me mettray moy même en prison au dessous des murs du chateau de Cluny et je n’en sortiray point sinon par son absolution, ou de celuy à qui il aura commandé, et s’il meurt, aprez l’absolution de l’abbé qui aura succédé en sa place, je l’observeray, semblablement sans mauvais dessein, excepté autant qu’il m’en aura donné des indices et qu’il m’aura pardonné gratuitement. Sur cela il a donné quatre ôtages, Hugues de la Vallée et Hugues d’Oyez et Duran le Roux et Engilbert d’Hespagne qui ont juré dès lors qu’ils sçauraient que le seigneur Jaufrois ne voudroit pas y mettre ordre, aprèz qu’on luy auroit envoyé pour en avoir raison, semblablement, dans l’espace de quatorze jours, de se mettre eux-mêmes en prison dans l’enceinte dudit chasteau et de n’en point sortir jusqu’à ce que, comme il a esté dit cy-dessus, ils soient absous; et outre cela il a été convenu qu’en cas de mort de l’un des ôtages, il en donnerait un autre. De cela témoins sont: Ilion de Chavannes et Hugues de Solmag et Bernard de Vernoil. 15 1088 (avant le 29 août). Mazille. Geoffroy III de Semur, entrant en religion avec sa femme Ermanjart, un de ses fils et deux de ses filles, donne à Marcigny, par l’intermédiaire de Cluny, toute la villa de Baugy, le quart des vignes plantées au château de Semur, sa terre à Charency, un moutin sur l’étang du château de Luzy avec le droit de pêche dans cet étang, sa terre et sa vigne à Saint-Jean, au pagus de Chalon, et un meix que sa femme possédait à Oyé, avec l’approbation de son frère Hugues-Damas. B, f° 37 r°-v°. Traduction: E, p. 19-21. Livre I, n° XI. — Ultima domni Gaufredi junioris carta quam, saeculo valedicens cum uxore et liberis, fecit. In nomine sanctae Trinitatis notum sit omnibus tam praesentibus quam futuris quod ego Gaufredus de Sinemuro, audiens in Evangelio Dominum dicentem «nisi quis renunciaverit omnibus quae possidet, non potest meus esse discipulus», recognoscens quoque enormitatem et profundam voraginem peccatorum meorum, elegi in domo Dei abjectus esse magis quam habitare in tabernaculis peccatorum, et abjecto cingulo militiae saecularis, in quo Dominum graviter offenderam, militiae Dei, cui servire regnare est, me ipsum cum uxore mea nomine Ermengarde et uno filio ac duabus filiabus submittere, et ut hoc Deo sacrificium acceptabilius fieret, aliquid de haereditate mea in loco quem ad hoc opus elegerem conferre. Veniens ergo ab locum Cluniacum cui domnus Hugo abbas potius videtur prodesse quam praeesse, dono Domino Deo et sanctis apostolis ejus Petro et Paulo et ipsi loco Cluniaco villam unam integram, Balgiacum nomine, sitam in territorio Augustodunensi, et quidquid ibi habebam tam in hominibus quam in pratis et sylvis seu aquis, et terra culta sive inculta. Dono etiam apud castrum Sinemuro quartam partem de omnibus plantis meis, unde prius ipsam decimam dederam. Item dono omnem terram quam apud Carenchum villam habebam cum omnibus appendiciis suis. Item molendinum unum in stagno Luzensis castri et piscaturam in ipso stagno quantum seniores Cluniacenses qui ibi habitant ad suum opus piscare voluerint. Item terram omnem et vineam quam habebam in villa sancti Joannis sita in pago Cabilonensi, et mansum unum quem uxor mea habebat apud Oiediam. Haec, inquam, omnia in diversis locis consistentia dono ego ipse Gaufredus, concedo et transcribo per manum domni Hugonis abbatis praedicto loco Cluniacensi, et per eum loco Marciniacensi qui ei subjacet, cum consensu praefatae conjugis meae et filiorum ac filiarum mearum, laudante quoque et annuente fratre meo Hugone Dalmacii, tam pro salute animarum nostrarum quam parentum nostrorum. Et ut hoc donum inconcussum et stabile permaneat, cartam istam in qua, me praecipiente, haec omnia scripta sunt, ego Gaufredus et frater meus Hugo Dalmacii cum aliis autenticis personis signis et nominibus nostris subterfirmavimus. Quod si quis haec calumniari et infringere, quod absit et quod minime credimus, praesumpserit, sciat se cum Juda proditore in gehennae ignibus sine fine torquendum, qui ea quae egenis mittebantur legitur subripuisse. Laudatores vero et servatores omni benedictione veteris et novi Testamenti multiplicentur. Actum apud Maziliam publice in manu domni Hugonis abbatis, anno ab Incarnacione Domini millesimo octuagesimo octavo, indictione undecima, praesidente sanctae et apostolicae sedis Romanae ecclesiae beato papa domno Urbano secundo, regnante Philippo Francorum rege anno vigesimo octavo. Hujus traditionis testes sunt hi: S. Gaufredi qui hoc donum fecit; S. Hugonis Dalmacii fratris sui; S. Lamberti Discalciati; S. Arnulphi Rabiei; S. Hugonis de Saloniaco; S. Pontii Rufi. 16 [Vers 1070]. ?? Texte analogue à celui de la charte 6. Traduction: E, p. 21. Livre I, n° XII. — Icy commencent les chartes des dames moniales. — Charte de dame Lucie fille du grand Jaufrois. A la sacrée sainte église bastie à Marcigny en l’honneur de la souveraine et indivisible Trinité et de la bienheureuse Marie toujours vierge et des saints Apôtres Pierre et Paul et de saint Jean, je Jaufrois prince de Semur donne au Seigneur Dieu et à la dite église et à ceux qui y servent Dieu pour ma fille nommée Lucie que je rend sous la profession régulière dans le même monastère trois mais, l’un tenu par Bernard, appellé la Forest, l’autre à Oëyé tenu par Leubauld et le troisième de Chauny cultivé par l’autre Bernard. Je donne aussy avec ces mais la moitié du bois appellé la Serre. Je donne toutes ces choses dans leur entier, sans y rien retenir. Que si quelqu’un, soit de mes héritiers, soit quel autre que ce soit, veut contrarier sa donation, qu’il encoure la colère de Dieu et du bienheureux Pierre, s’il ne s’amende. Approbateurs et témoins de cette donation sont Jaufrois prince et ses fils Jaufrois et Hugues; Artauld et Girard de Barge son frère; plus Girard. 17 [1055-1096]. ?? Aélis, sœur de Girard des Sertines, donne à Marcigny où elle va prendre l’habit monastique un meix situé à Reffy. Traduction: E, p. 21-22. Livre I, n° XIII. — Charte d’Adoeleide touchant le mais qui est en Rufy. Je Adoeleide, sœur de Girard d’Exertines, donne au Seigneur Dieu tout puissant et à ses saints Apôtres Pierre et Paul et au lieu de Marcigny un mais avec toutes ses appartenances, lequel mais est en la ville de Rufy dans la parroisse de Baugy, tenu par Estienne Tenboz pour le cultiver. Je fais cette donation pour le remède de mon âme et celles de mes parents dans le monastère de Marcigny à Dieu et à tous ceux qui l’y servent parce que j’y ay été receüe à l’habict monastique. Or si quelqu’un calomnie cette chose, qu’il craigne la colère du jugement de Dieu et la peine de l’Enfer qu’il mérite pour celà. Les approbateurs et confirmateurs de cette donation sont Théotard de Roenne avec ses neveux Dalmace et Rotlan; Bonpar son fils et Girard de Sare (sic) frère d’Adoeleide avec ses fils; Tezon et ses fils Guillaume et Bernard; Girard de Barge et Artauld Rafin. 18 [1055-1096]. ?? Béatrice, veuve d’Eldin, prenant l’habit à Marcigny, donne à cette église tout ce qu’elle et ses fils Guillaume et Geoffroy possèdent à Artaix, y compris la moitié d’un meix partagé avec Saint-Martin (d’Autun). Traduction: E, p. 22. Livre I, n° XIV. — Charte de Béatrice touchant la terre à Artais. A la sainte église de Dieu establie dans le lieu dit Marcigny au nom de la sainte Trinité et de la bienheureuse Marie toujours vierge, je Béatrice, épouse d’Eldin reposant maintenant en Jésus-Christ, avec mes fils Guillaume et Jaufrois donnons de notre héritage pour l’âme du susdit Eldin et pour les nostres, pour moy aussy qui dois être reçu dans le même monastère, tout ce que nous avons au delà de la rivière de Loire dans la paroisse d’Artais, ou que d’autres ont par nous, ou que des gens de campagne desservent, avec la moitié du mais qui est prez de l’église sur le bord de la Loire, dont l’autre moitié est tenüe par Saint Martin; nous donnons toutes ces choses comme nous les avons et comme les a eu Eldin mon mari en champs et en forests et en franchises, ou comme d’autres les ont de nous, à Dieu et à saint Pierre dans le susdit monastère, pour que personne doresnavant ne soit assez hardi que de présumer d’y donner atteinte; que s’il le fait qu’il craigne le jugement de la vengeance de Dieu et du bienheureux Pierre qui viendra sur luy, s’il ne satisfaict. Témoins et approbateurs sont Hugues fils de Gualon, Ugue Pelé, Ilion, Girard de Barge, Guillaume de Munde, Adalard prêtre et Tetbauld et Umbert Gabbon. 19 [1055-1065]. ?? Guichard [de Bourbon-Lancy] donne à Marcigny, pour la réception de sa fille Cécile, le village de Cupière, au pagus d’Autun, avec les coutumes que lui devaient les laboureurs et leurs alleux. Après sa mort, son fils Damas y ajoute les usages de la forêt voisine. Traduction: E, p. 22-23. — Indic. CUCHERAT, Cluny au XIe s., p. 262. Livre I, n° XV. — Charte de Guichard touchant l’héritage de Compierre. Au sacré saint monastère basti en l’honneur de la sainte et indivisible Trinité et situé au lieu appellé Marcigny où le vénérable abbé dom Hugues préside, je, Guichard, offrant à l’Epoux immortel Jésus-Christ ma fille vierge nommée Cécile, je donne, tant pour elle que pour l’âme aussi de mon père et de ma mère et de tous les fidèles et la mienne, quelque chose de mon héritage situé au village d’Autun, au lieu appellé Compierre, la ville même donc avec toute la terre qui y a l’aspect partout où elle réside, comme elle est tenüe par ceux qui y habitent et comme je l’avois déjà donné auparavant en sa vie à la dame Cécile allant à sa conversion. Je donne toutes ces choses susnommées dans leur entier et les accorde pour le lieu susdit de Marcigny pour que les recteurs du même lieu ayent le pouvoir d’y faire ce qu’ils voudront à perpétuité, et aussy toutes les coutumes que me devoient les laboureurs de la terre même et leurs aloux. Je donne et cède toutes ces choses dans leur entier, et pour que cette donation soit ferme et stable et permanente, je la fais approuver par mon fils Dalmace. Lequel Dalmace a donné aussy après la mort de son père les coûtumes de la forest cy-dessus écrite qui est proche de cette terre, et le cours par la forest. Témoins et approbateurs sont: dom Duran, prieur, Jaufrois, seigneur de Semur, Artauld et Girard de Barge, Hugues le Roux de Chastel; Bernard d’Angletures et plusieurs autres. 20 [1065-1080]. ?? Falcon II, sire de Jaligny, donne à Marcigny où sa femme Béatrice se fait moniale, d’accord avec ses fils Goufier et Itier, l’église Saint-Pierre de Loddes et ses dépendances. Traduction: E, p. 23. Livre I, n° XVI. — Charte de Béatrice touchant l’église de Saint Pierre de Loude. Je Faulcon prince de Jaligny au nom de Dieu avec mon épouse Béatrice se retirant au monastère et avec mes fils Guolfier et Itier donnons à la sainte église de Dieu de Marcigny et à ceux qui l’habitent l’église de Saint Pierre de Loude avec le mais même où elle est située et avec toutes les choses qui luy appartiennent, sans en rien retenir du tout. Témoins sont: Faramond archiprêtre; Hugue de Châteaupierre; Aimeric de Bar; Eldin le Chauve; Datbert et plusieurs autres. 21 [Vers 1065?]. ?? Désirant entrer à Marcigny, Aïe donne à cette église deux meix, qu’elle avait reçus en dot lors de son premier mariage, dans le mandement du château de Montourmentier. Traduction, E, p. 23. Livre I, n° XVII. — Charte d’Aïe touchant deux mais dans le mandement du Mont Ermentiere. Je, au nom de Dieu, Aïe, demandant d’être receue dans la communauté du monastère de Marcigny avec les autres servantes de Dieu par sa miséricorde et de dom Hugues abbé, donne au même monastère pour le remède de mon âme et de mes fils et de nos parents deux mais de mon héritage que j’ay reçu de droit paternel en mon premier mariage. Lequel héritage est dans le mandement du château du Mont Ermentiere avec les prez et la forest et le moulin. Or cette donation est faite avec moy par mes fils Hugues et Duran, Ansedée et Rotbert et Bernard. Témoins sont dom Guillaume du Mont Ermentiere, avec ses frères; Bernard d’Angletures et mes filles avec leurs maris. 22 [1065-1096]. ?? Pour sa réception à Marcigny, Etiennette, veuve d’Hugues de Châtelperron, donne à cette église ce qu’elle possédait à Vitry-en-Charolais, avec l’approbation de son fils Pierre. Traduction: E, p. 23-24. Livre I, n° XVIII. — Charte d’Estiennete touchant sa terre de Vitry. Notre Sauveur venant miséricordieusement en ce monde et nous admonestant pieusement et salutairement de quelle manière nous devenons ses sectateurs: Personne (dit-il) ne peut être mon disciple à moins qu’il ne renonce à tout ce qu’il possède. Je, Estiennete, entendant celà et acquiesçant à un conseil si pieux et si salutaire, faisant peu de cas de toutes les choses qui sont de ce monde, donne à Dieu et à ses saints apôtres Pierre et Paul, pour le lieu de Marcigny dans lequel je promet de servir Dieu avec persévérance sous l’habit monastique, tout ce que j’ay en puissance à Vitry, les terres cultes et incultes, soit en forests, soit en prez et en saules et tout ce que quelqu’autre y possède pour moy, Pierre de Chastel mon fils l’approuvant et le donnant semblablement. Or cette terre est de mon chef et de mon aloud. Témoins sont Hugues, prieur de Pared; Guillaume Fort-Bouclier; Guillaume de Montflour; Bernard Blave; Henry; Girbert et Girard prêtres. 23 [Vers 1078-1090]. ?? Au moment d’entrer en religion, Sara donne à Marcigny le meix de la Carelle, avec l’approbation d’Humbert de Beaujeu et de ses cousins Liétaud et Etienne. Traduction: E, p. 24. Livre I, n° XIX. — Charte de Sara touchant le mais de la Carelle. Notoire soit à tous les présents et avenir que je, Sara, renonçant aux actes du siècle et désirant de porter la croix du Seigneur, je donne au Seigneur Dieu et à ses bienheureux apôtres Pierre et Paul dans le monastère de Marcigny auquel préside dom Hugues abbé le mais de la Carelle avec toutes ses attenances, sçavoir terres cultes et incultes, prez, vignes, forests, eaux et les cours des eaux; le fait étant approuvé et confirmé par Humbert de Beaujeu, Létauld et Estienne ses cousins qui sont aussy témoins de cette donation. Aux calomniateurs et ravisseurs, peine; aux défenseurs et observateurs, joye et miséricorde. Ainsi soit-il. 24 1070. ?? Damas, avec l’approbation de ses fils, de Pierre de Paray, du minister Guy et de Seguin (Rongefer), donne à Marcigny la moitié d’un meix au Mont, à Gueugnon, pour sa mère et sa sœur qui ont pris le voile; il reçoit du prieur six livres. B, f° 35. Traduction: E, p. 24-25. Livre I, n° XX. — Carta Dalmatii de Guinione. Sacrosancto coenobio quod est constructum in nomine sanctae et individuae Trinitatis in loco qui vocatur Marciniacus, cui domnus Hugo abbas praeest, ego in Dei nomine Dalmacius cum consilio et consensu et cum laude filiorum meorum, Petri de Paredo et Widonis ministri et Siguini filii Elgodi et aliorum probabilium virorum dono dimidium mansum qui vocatur in Monte et est in villa quae vocatur Guiguinum, in episcopatu Augustoduni; quantum ibi habeo vel quae dare possum omnia dono Domino Deo et sancto Petro et loco Marciniaci in campis, pratis, pascuis, sylvis, aquis aquarumque decursibus, et consuetudinem bosci et omnes consuetudines alias, sicut Tetbaldus tenet et laborat, et Bernardus filius ejus totum ex integro dono et concedo et inde accipio a priore sex libras monetae publicae. Facio autem hanc donationem tam pro me ipso quam etiam pro matre mea et sorore quae in supradicto loco Domino Deo deserviunt. Testes sunt Dalmacius qui donum dedit, Petrus de Paredo, Wido, Siguinus, Bernardus, Lambertus, Morinus, Stephanus. Ab (l. Actum?) ab Incarnatione Domini anno millesimo septuagesimo. 25 [Avant 1088?]. ?? Pour la réception de leur sœur, Guillaume, Geoffroy et Guigues donnent à Marcigny une vigne plantée près de Semur par leur frère Pierre, la pêche, le moulin et le droit de défens dans le Bizon, à Chavannes, ainsi que le bois de Corday et une condemine près de l’église de Saint-Yan. Traduction: E, p. 25. Livre I, n° XXI. — Charte de Guillaume, Jaufrois et Guigue frères. Notoire soit à tous les fidèles que venants les trois frères Guillaume et Jaufrois et Guigue en la présence de dom Hugues abbé donnèrent quelque choses de leurs biens à Dieu et à saint Pierre apôtre pour le lieu appellé Marcigny pour leurs sœur afin qu’il la receust au nombre des saintemoniales qui y servent Dieu; c’est à dire une vigne prez de Semur que leur frère Pierre a planté; dans la ville appellée Chavannes la pescherie et le moulin et le defens dans le ruisseau Bizon, et le bois appellé Coeurdey et une condemine prez l’église de saint Augende. Ils ont donné toutes ces choses dans leur entier, sans y rien retenir. Témoins et approbateurs de cette donation sont ceux-cy: dom Jaufrois ancien de Semur, Artaud et Girard son frère de Barge et plusieurs autres. 26 [Après 1063-avant 1093]. ?? Solicia et ses fils Béraud, Bérard et Artaud, chanoine de Mâcon, donnent à Marcigny un meix à Chénelette. Traduction: E, p. 25-26. Livre I, n° XXII. — Charte de Solicie touchant le mais de Chanalete. Au nom de Dieu, je, Solicie, donne au Seigneur Dieu et à ses bienheureux apôtres Pierre et Paul et au monastère de Marcigny mon mais de Chanelete avec toutes ses appartenances, mes fils Berauld et Berard et Artauld chanoine de Mascon approuvants et confirmants le faict. 27 [1055-1096]. ?? Girberge, dite la Cotte, donne à Marcigny un meix à Chamoges, d’accord avec ses frères et sœur. Traduction: E, p. 26. Livre I, n° XXIII. — Charte de Girberge touchant le mais de Kamulges. Notoire soit à tous que je Girberge surnommée Cotti donne et accorde au Seigneur Dieu et à saint Pierre pour le lieu de Marcigny mon mais de Camulges qui est en la parroisse de Barun, avec toutes ses appartenances et une verchère. Le fait du consentement et de l’approbation de Bernard et Hugues mes frères et de ma sœur Rotrude. Témoin Bernard prêtre. 28 1093. ?? Conducia, entrant à Marcigny, donne à cette église trois meix à Turtum, un près de Colombier et un autre près d’Escurolles, avec l’approbation de ses fils Pierre, Eudes, Amelius et Aymon. B, f° 42. Traduction: E, p. 26. Livre I, n° XXIV. — Carta Conduciae sanctimonialis de quinque mansis. Notum sit omnibus quod ego Conducia dedi Domino Deo et sancto Petro apostolo ad locum Marciniacum cum laude et benevolentia filiorum meorum Petri, Odonis, Amelii atque Aimonis aliquid de haereditate nostra, tres mansos videlicet in loco qui dicitur Turtum et unum mansum juxta Columbrium, alterum vero juxta Scuriolas. Istos quinque mansos dedi ego et filii mei mecum Deo omnipotenti et Marciniacensi monasterio quando ibi habitum sanctae religionis accepi, scilicet pro anima mea et pro animabus filiorum meorum et parentum nostrorum. Actum anno Dominicae Incarnationis 1093, Hugone venerabili abbate regimen monachorum moderante, Philippo in Francia, Heinrico in Alemannia fluctuante. Testes sunt Stephanus de Salzei, Amblardus de Podio. 29 [1076-1096]. ?? Ada (veuve de Damas de Centarben) donne à Marcigny un meix à Montchanin, un autre à Chanin et un clos à Chérizet, avec l’approbation de ses fils Robert (-Damas) et Hugues. Traduction: E, p. 26-27. Livre I, n° XXV. — Charte de dame Ade mère de Rotbert Dalmace touchant le mais de Montchanin. Notoire soit à tous qu’au nom de Dieu je, Adde, ay donné au Seigneur Dieu et à saint Pierre et au lieu de Marcigny un mais à Montchanin avec Jean Bergum et avec la moitié de ses fils et filles, et avec toutes les choses appartenantes au mais. Plus j’ay donné dans la ville de Chanain un mais tenu par Duran et toutes les appartenances à ce mais, c’est à dire les champs, les vignes, les prez, les terres cultes et incultes. Je donne et cède tout dans son entier au Dieu tout-puissant et au dit lieu, sans contradiction d’aucune personne. De plus je donne un claus en la ville de Ger. Témoins sont ses fils Rotbert et Hugues, qui ont approuvé et confirmé celà, et Bernard Toblat, plus Bernard Constanti, Estienne son fils. 30 1088. ?? Abrégé de la charte de la comtesse de Mâcon donnée ci-après. Traduction: E, p. 27. Livre I, n° XXVI. — Charte de la comtesse Reine touchant son aloud. Au nom de Dieu, je, Reine, fille de Conon comte, donne au Seigneur Dieu et à saint Pierre apôtre et au monastère de Marcigny mon aloud qui est en la forest Ardenne dans l’evesché de Liège, en deux villes, l’une dite Aiquales, l’autre Rachan, avec toutes ses coutumes et ses revenus, en présence de l’abbé dom Hugues et de témoins. 30 bis 1088 ?? Reine, fille du comte Conon, donne à Marcigny, où elle fait profession, le domaine d’Aywaille et celui de Rachamps, en forêt d’Ardenne, domaines qui lui venaient de sa mère. B, f° 39-40. D’autres copies, conservées aux Archives de l’État à Liège et à Arlon, ainsi qu’aux Archives de Luxembourg, provenant sans doute d’un cartulaire du prieuré d’Aywaille dont il ne subsiste que des fragments, ont servi de base aux éditions procurées par L. HALKIN, Les prieurés clunisiens de l’ancien diocèse de Liège (dans Bulletin de la Société d’art et d’histoire du diocèse de Liège, X, 1896, p. 235) et par C. WAMPACH, Urkunden- und Quellenbuch zur Geschichte der altluxemburgischen Territorien, t. I, Luxembourg, 1935, n° 309. L’édition abrégée qui figure dans Aubertus MIRAEUS, Opera diplomatica et historica, 2e éd., Bruxelles, 1723, t. I, p. 358, ne comporte aucune indication de source. Nous donnons ici le texte du manuscrit de Paris, qui comble certaines lacunes. ?? Carta de alodio Aqualiae et Ruico campo, Rochant. In nomine sanctae et individuae Trinitatis, Patris et Filii et Spiritus sancti, ad cujus titulum specialiter pertinet locus Marciniacensis, angelicarum sororum conversatione mirifica insignis et mulierum virili continentia et agonis monastici constantia illustris, notum sit tam posteris quam modernis qualiter ego Regina, ex prosapia non obscura secundum carnem procreata, sed meritorum generositate nulla, comitis videlicet Cononis filia qui frater extitit Conraldi viri clarissimi in itinere Jerosolimitano defuncti, generi nimirum comitis Pictaviensis, cum videam lenocinia praesentis vitae ad hoc unumquemque substernere et infelici modo meretricandi prostituere, ut anima ad aeternitatem condita demergatur in tartara, ibique luat infinita supplicia, pro mortis omnino devoluta ruere, ad Cluniacensis monasterii cunctis patens azilum eligo applicandum ut, quoniam Omnipotens me maritalis jugi sarcina exoneravit et ad hoc me idoneam reddidit, par fore ac dignum censeo ut sic ejus gratiae respondere debeam quatenus ad ejus suave jugum in Marciniacensi claustro ferendum me cum omni humilitate devoveam et pro ejus amore, qui pro me utero virginali non dedignatus est claudi ut de carcere me educeret originalis peccati, illuc viva quodam modo sepelienda introeam, unde usque ad diem vocationis ultimae non exeam. Forte propitius Deus tali meo placabitur holocausta et, pro angustia claustri propter quam relinquo latitudinem totius mundi et juvenili aetate non tantum fraene castitatis impono, sed et spatium vagandi funditus subtraho, recompensabit mihi, si persevero; sicut, ipso confortante, spero, qui sanat contritos et erigit elisos, amplitudinem coelestis gloriae. Sed quia lex vetus, quam superare jubemur si filii Christianae novitatis esse volumus, praecipit ut vacui non appareamus, quando nos ante conspectum Dei nostri praesentamus, sed offeramus munus aut facultatis, si adest, aut bonae voluntatis, si deest in quo possit illa manifestari et visibiliter exhiberi, quamvis sit pauxillum, tamen ad ipsum tantillum, quod contingit ex parte matris meae maritationis sorte offerendum credo in illa domo in qua habitare eique militare dispono sub regimine Cluniacensis disciplina. Dono igitur liberaliter ac solemniter Deo omnipotenti, trino et uni, cujus nomine dedicatus locus ipse consistit, ad titulum pertinens beatissimi apostolorum principis in coenobio Marciniacensi, praedium mihi competens jure matrimonii, ex parte videlicet matris, quod in sylva Ardenna, territorio Leodiensi, constitum in duo loca dividitur, quorum alterum Aqualis, alterum Rachans dicitur qua nimirum pace et integritate, nulla calumnia oblatrante, illud possidebam, cum eadem in jus praedicti monasterii ancillarum totum transfundens atque transcribens quatenus cum omnibus appendiciis suis, terris, sylvis, aquis, pratis, molendinis, piscariis, mansis cunctisque redditibus sive porcorum sive arietum sive agnorum, lini quoque et lanae, cerae et pecuniae; postremo cum universis consuetudinibus suis sive dictis sive subauditis serviat uterque burgus Marciniacensi coenobio. Quod donum si quis alique modo scienter violare praesumpserit, nisi ablatae rei summam infra quatuordecim dies reddere festinaverit, eum ea remissione quam invenire potuerit apud eum qui procurator hujus possessionis ex parte dominarum Marciniacensium fuerit, in arbitrio sit omnipotentis Dei quali illum animadversione plectat in futuro; caeterum in praesenti, ne impune ferat, in potestatis regiae aut episcopalis judicio consistat, ut, quam voluerit et ille valuerit, pensionem tollat, dummodo caeteros illius exemplo corripiat. Facta est haec carta in praesentia probabilium testium et venerabilium personarum et domni Hugonis abbatis qui praedicti loci fundator extitit, anno incarnacionis Domini millesimo octogesimo octavo, indictione undecima, regnante in pace solo Jesu Christo Domino nostro. 31 [1055-1096]. ?? Etienne de Chavannes et sa femme Poncie donnent à Marcigny la moitié de l’église de Briant et ses dépendances, en se réservant la dîme, moyennant le versement annuel d’un demi-setier de grain à Marcigny à titre d’investiture, étant entendu que leur part de la dîme sera acquise au couvent si l’un d’eux ou de leurs enfants y embrasse la vie monastique. Traduction: E, p. 27. Livre I, n° XXVII. — Charte d’Estienne et de Poncie touchant Brian. Notoire soit à tous les hommes que je, Estienne de Chavannes, venant devant les frères et les sœurs de Marcigny avec mon épouse Poncie, je leur ay rendu la moitié de l’église de Brian avec le cimetière et la terre à elle appartenante et avec toutes ses dépendances entièrement excepté la dixme, pour le remède de mon ame et celles de mes parents, et chaque année en vestiture des dixmes, un demi sextier de grains de provision, à telle condition que quand ils auront reçu l’un de nous, ou moy-même si le Seigneur tout-puissant me l’inspire, ou mon épouse, ou un de nos fils, ou de nos filles, pour lequel que ce soit qu’ils auront reçu en premier lieu, ils ayent toutes les dixmes de la paroisse qui sont pour ma part, avec l’agréément de mes anciens. Les approbateurs et témoins de cette chose sont ceux-cy: Estienne qui a fait cette donation et Poncie son épouse, Alchier et Ponce ses fils, Duran de Chavannes, Jean et Tigrin frères et Pierre de Chavannes. 32 1094. Marcigny. Liétaud de Cheleux donne à Marcigny sa terre des Champs, à Iguerande, entre la Loire et le Rodon, terre qui lui venait de sa femme Ama, et en outre, quand sa fille fit profession dans ce couvent, le meix de Vaux, qu’il tenait des sires de Semur, ce qu’il avait à la Barge, à Montet, un bois et une terre à Sainte-Foy. B, f° 42 r°-v°. Traduction: E, p. 27-28. Livre I, n° XXVIII. — Carta Letaldi de Chelois. Notum sit omnibus tam futuris quam praesentibus quod ego Letaldus de Chelois, divina inspiratione compunctus, dono Domino Deo et beatis apostolis ejus Petro et Paulo atque Marciniacensi monasterio terram de Campis et quidquid ad illam pertinet, campos, sylvas, prata, vineas, aquas aquarumque decursus. Haec autem sita est in parrochia de Ygaranda et terminatur ripa Ligeris et rivo Rodonis. Fuit autem terra ista de haereditate uxoris meae Aniae quae hanc donacionem sana et incolumis fieri rogavit et postea moriens confirmavit. Dono etiam mansum de Vallibus et quidquid ad mansum pertinet, quem mansum de dominis castri Sinemuro habui, et ipsis laudantibus feci. Ad Bargam insuper quidquid haereditario jure possedi Domino Deo et loco supradicto obtuli. Ad Montet autem quidquid ibi habebam similiter dedi. Dedi etiam apud Sanctam Fidem boscum et omnem terram quam ibi possidebam. Hoc donum feci in commune de omnibus supradictis in manu domni Hugonis abbatis apud Marciniacum quando recepit filiam meam in numero sanctimonialium; me quoque quando voluero ad monachicum habitum promisit recepturum. Testes sunt Girardus de Barga, Bernardus de Chechi, Willelmus de Langy, Archimbaldus de Valle, Bernardus de Sarun, anno Dominicae incarnacionis 1094. 33 [1089-1096]. ?? Emmena, fille d’Artaud de Chalamont, avait donné à Marcigny, au moment d’y être reçue, une terre au pagus de Lyon rapportant par an vingt sous de lyonnais; Marcigny cède cette terre aux Clunisiens, pour la joindre au doyenné de Montberthoud, en échange de vingt sous à percevoir chaque année à Ambierle. B, f° 86. Traduction: E, p. 28-29. Livre I, n° XXIX. — Carta Emmenae de terra quam dedit in pago Lugdunensi. Notum sit omnibus tam praesentibus quam futuris quod quaedam domina, Emmena nomine, filia Artaldi de Calamonte, divina inspiratione saeculo abrenunciare et sanctimonialem vitam Marciniaco profiteri volens, dedit Domino Deo et praedicto loco quamdam terram quae sibi jure haereditario a parentibus suis obvenerat, et est sita in territorio Lugdunensi, quae terra viginti solidos denariorum Lugdunensium singulis annis solveret. Vero quia remotior, eo praedictis sororibus erat importunior, fratribus vero Cluniacensibus eo opportuna quia obedientiae eorum de Monte Bertaldi adjacens existebat et vicina. Placuit autem ipsis, ut illos viginti solidos, qui inde proveniebant, sibi retinerent; et loco eorum alios viginti ejusdem monetae apud Ambertam quotannis persolvendo statuerunt, ita ut decanus qui praedictam obedientiam tenuerit de redditibus Cluniaco appendentibus illos Marciniaco persolvat, et quod superest camerae Cluniensi reddit. Facta est autem haec commutatio ab Yvone priore, Gaufredo subpriore et a Bernardo camerario, domno Hugone abbate annuente et omni capitulo confirmante. 34 [Avant 1066]. ?? Etienne Bonin et son frère Guibaud, Durand, Girard et Fouchard échangent avec Marcigny ce qu’ils avaient dans la ville de Marcigny contre une terre dans la montagne, sur le chemin d’Anzy-le-Duc. Traduction: E, p. 29. Livre I, n° XXX. — Charte des Gabens touchant l’échange de leur héritage. Au nom de Dieu souverain, sçauront tous les fidèles que certains hommes avoient certaine partie d’hérédité en la ville de Marcigny et, recevants des moines qui y demeurent en lieu d’échange une autre terre qui est située prez de la même ville sur la montagne, chemin d’Enzy, ont donné la même hérédité à la sainte et indivisible Trinité et au lieu de Marcigny et à ceux qui y servent Dieu. C’est pourquoi Duran, prieur du même lieu, et les autres frères leur ont donné la dite terre sur le mont, à tel pacte qu’eux et leurs successeurs doresnavant l’ayent ou la tiennent ou la possèdent, et fassent d’elle à perpétuité tout ce qu’ils voudront. Or les noms de ceux qui ont faict cet échange sont Estienne Bonin et Vitbauld son frère, Duran, Girard, Foulchard. Ceux-cy présents ont fait la donation et ont fait pacte que les absents la feroient. Témoins sont Artauld de Barge, Ildin vicaire, Hugues de Montrosalt, Umbert Gaba. 35 [1055-vers 1065]. ?? Le comte Thibaud de Chalon approuve les donations que ses hommes feraient à Marcigny sur leurs fiefs. Traduction: E, p. 29. Livre I, n° XXXI. — Charte du comte Tetbauld touchant l’approbation de la donation. Notoire soit à tous les hommes présents et à venir que le seigneur Tetbauld, comte de Chaalons, a approuvé et accordé au Seigneur Dieu et à saint Pierre et au lieu de Marcigny tout ce que ses gens d’armes ou autres hommes ses beneficiez auroient donné ou tout ce qu’ils donneroient de son fief ou casement. Témoins sont Jaufrois, seigneur de Semur, Girard de Barge, Hugues de la Vallée, Guillaume de Centoarbent, Girard, Duran, Gualan, Ildin vicaire. 36 [1055-1096]. Varennes-l’Arconce. Garnier d’Aloselle et sa femme Suzanne donnent à Marcigny le moulin de Jaulges ou Moulin-Neuf, au-dessous d’Anzy-le-Duc, avec toutes ses dépendances, en réservant à Suzanne l’usufruit de la terre, sauf le moulin qu’elle pourra cependant racheter à titre viager pour 106 sous. Artaud et Hugues de Chastel, Durand le Roux et son fils, de qui relevaient terre et moulin, approuvent la donation moyennant 38 sous pour les premiers, 30 pour les seconds; Joceran, Hugues et Geoffroy des Sertines, desquels Artaud et Hugues tenaient l’objet de la donation, approuvent également. Traduction: E, p. 30. Livre I, n° XXXII. — Charte de Garnier et Suzanne touchant le Moulin neuf. Notoire soit à tous les hommes que Garnier d’Aloselle et Suzanne son épouse ont donné au Seigneur Dieu et à saint Pierre pour le lieu de Marcigny le moulin de Jaulges dit le Neuf qui est au dessous d’Enzy, avec la terre et l’eau et la pesche et avec toutes ses appartenances, à telle convention néanmoins que tant que la femme même vivera, elle tiendra la terre plaine à l’exception du moulin, et qu’aprez sa mort le lieu de Marcigny l’aye et le possède à perpétuité. Mais si elle veut rachepter le moulin de son propre, elle aye le pouvoir de le rachepter avec cette retenue, comme il a été dit, qu’aprez sa mort ledit lieu l’aye et le possède, et si elle le rachepte, elle aye pendant sa vie la moitié de la donation; or le prix du rachapt est de cent six sols. Mais lorsque l’un et l’autre sera mort, si on les porte au monastère, les moines les enterrent. Or cette donation a esté faite à Varennes dans le cimetière. Témoins sont ceux-cy: Pierre, prêtre de Beauvoir, Hugues d’Oyé, Pierre cellerier, Bernard son fils, Duran Laceron, item Duran Bocia et Bernard Martel. Il faut savoir aussy que cette donation que Garnier et son épouse Suzanne ont faite du moulin et de la terre a esté approuvée par Artauld de Chastel et Hugues son frère, desquels ils les avoient, et par Duran Roux et Girard Martin son fils, et de là ont eu entre Artauld et Hugues son frère trente-huict sols, et entre Duran et son fils trente. Et Artauld et Hugues son frère tenoient de Josceran et d’Hugues et de Jaufrois de Sartines qui l’ont aussy approuvé, témoin Hugues de Laval et Ponce Roux. Or touchant l’approbation d’Artauld et de son frère sont témoins Hugues de Laval et Ponce Roux et touchant celle de Duran Roux et de son fils sont témoins Duran Tavernier et Raynaud Forest et Vitbauld et Girard et Pierre du Lac. 37 [1055-1096]. ?? Etiennette donne à Marcigny, pour son fils Etienne et pour elle, deux meix à Sancenay et une verchère à Marcigny, verchère que Bernard et Guigues Meschin tenaient en fief de ses fils Girard et Bernard. Traduction: E, p. 31. Livre I, n° XXXIII. — Charte d’Estiennete touchant les meix de Cinciney. Je Estiennete donne au Seigneur Dieu et à saint Pierre apôtre pour le lieu de Marcigny deux mais de terre avec toutes leurs attenances et avec la coûtume de la forest en la ville nommée Cinciny, l’un pour moi et l’autre pour mon fils Estienne. Je donne aussy une verchère devant la porte du monastère que Bernard Meschin et Guigue son frère tenoient de Girard et de Bernard mes fils en bénéfice; et je fais celà avec leur approbation. Témoins sont Girard et Bernard ses fils, le seigneur Jaufrois, Artauld, Girard, Jarenton. 38 [1055-1096]. ?? Agie, mère d’Artaud, Hugues et Geoffroy, donne à Marcigny une terre à la Fay, avec l’approbation de ses fils, moyennant le don d’un cheval valant 200 sous. Traduction: E, p. 31. Livre I, n° XXXIV. — Charte d’Agie touchant l’héritage de Fay. Au nom de Dieu, je, Agie, donne au Seigneur Dieu et à saint Pierre pour le lieu de Marcigny avec l’avis et la volonté de mes fils Artauld et Hugues et Jaufrois certaine terre de mon hérédité en la ville appellée la Fay, avec toutes ses coûtumes et toutes les choses qui en dépendent; et je reçois de là des moines un cheval à prix de deux cent sols. Témoins sont Guy de Chastel, Artauld, Pierre curé, Duran vicaire. 39 [1055-1096]. ?? Eldin, chevalier, cède à Marcigny sa part du Lac moyennant 40 sous. Traduction: E, p. 31. Livre I, n° XXXV. — Charte d’Eldin touchant sa part du Lac. Notoire soit à tous qu’un certain gendarme nommé Eldin a donné au Seigneur Dieu et à saint Pierre apôtre une certaine partie qu’il avoit au Lac et toute la terre qu’il possédoit autour, et de là il a reçu du prieur et des moines du même lieu quarante sols. Témoins sont Adalard curé, Artard et Girard. 40 [1055-1096]. ?? Etienne et sa femme Aélis donnent à Marcigny, moyennant 9 sous, un pré à Treval. Traduction: E, p. 31. Livre I, n° XXXVI. — Charte d’Estienne touchant le prez qui est au (sic) trois vallées. Je Estienne et mon épouse Adaeleide donnons au Seigneur Dieu et à saint Pierre pour le lieu de Marcigny un pré en la ville des Trois Vallées; et de là nous recevons neuf sols. Témoins sont Hugues et Ilion, Anselme, Guitbert et Eldin vicaire. 41 [1055-1096]. ?? Etienne et sa mère Gandalberge donnent à Marcigny, sous réserve d’usufruit, une vigne à Glaine, la moitié de cette vigne — ou à défaut une somme de cinq sous — devant être acquise aux moines lors de la mort de Gandalberge, qui aura sa sépulture à Marcigny; il est spécifié que, leur vie durant, les moines recevront un setier de vin par an à titre d’investiture. Traduction: E, p. 31-32. Livre I, n° XXXVII. — Charte d’Estienne touchant la vigne qui est en Glaine. Au nom de Dieu, je, Estienne, et ma mère Guandalberge donnons au Dieu tout-puissant et à saint Pierre pour le lieu de Marcigny une vigne en la ville appellée Glanne, à telle convention qu’en notre vie nous rendions par chaque année un setier de vin aux moines dans l’investiture; et quand ma mère sera morte, qu’ils l’enterrent et qu’ils reçoivent cinq sols ou la moitié de la vigne; mais, aprez ma mort, qu’ils ayent et qu’ils possèdent toute la vigne avec toute la mélioration. Témoins Jarenton et Hugues son frère, Artauld de la Barge, Guillaume de Saron, Umbert Gaba. 42 [1055-1080]. ?? Falcon II de Jaligny, sa femme Béatrice, ses fils Goufier, Itier et Falcon donnent à Marcigny, pour la réception d’Etiennette, fille de Goufier, une condemine et un moulin à la Roche, près de Chavroches, in pago Arvernico, trois meix à la Fée, au pagus d’Autun, une vigne au Pin et un meix près de l’église de Saint-Didier (-en-Donjon). Traduction: E, p. 32. Livre I, n° XXXVIII. — Charte de Faucon de Jaligny touchant certaine partie de son hérédité. A la sainte église bastie en l’honneur de la sainte et indivisible Trinité au lieu appellé Marcigny auquel le très respectable abbé dom Hugues préside avec soin et utilité; au nom de Dieu, je, Faucon de Jaligny, et Béatrice mon épouse et nos fils nommez Goufier et Itier et Faucon donnons quelque chose de nos biens qui sont situez dans le village d’Auvergne prez le chasteau appellé Chaveroche, c’est-à-dire une condemine et le moulin qui sont prez du chateau même et résident au lieu proprement dit la Roche. A cause de la confirmation et de l’approbation de la dame Estiennete fille de Goufier nous faisons la susdite donation et dans le village d’Autun en la ville appellée Fay nous donnons dans leur entier trois mais et une appenderie et les serviteurs que nous avons en notre domaine qui tiennent ces mais. Nous donnons aussy une vigne en la ville nommée le Pin. Nous donnons de plus un mais proche l’église de saint Didier au lieu appellé Adtel. Nous donnons toutes ces choses susnommées dans leur entier, tout ce que nous y avons, ou tout ce que nous sommes en puissance de donner, pour que les recteurs dudit lieu de Marcigny ayent celle d’y faire tout ce qu’ils voudront, à perpétuité. Témoins sont Hugues de Chastel, Archimbauld de Gravere, Aynon de Montfrotbert, Guillaume de Montfleur, Girard l’Ecuyer, Aymar de Bar, Duran Sellete. 43 [1078-1095]. ?? Guillaume III, comte de Forez, donne à Cluny l’église de Saint-Romain (-la-Motte), en autorisant l’abbé à affecter cette église à qui il voudra, à condition de ne pas la mettre sous la garde d’Archambaud le Blanc. Zacharie d’Essertines reçoit dix sous pour avoir approuvé cette donation. Traduction: E, p. 32-33. Livre I, n° XXXIX. — Charte de Guillaume comte touchant l’église de Saint-Romain. La donation qu’a fait le seigneur Guillaume comte touchant l’église de saint Romain qu’il donne au Seigneur Dieu et à ses saints apôtres Pierre et Paul en la main de dom Hugues abbé pour le lieu de Cluny, en telle teneur qu’elle soit partout où dom Abbé l’aura accordé, excepté qu’il ne la mettre pas en la garde d’Archimbauld Blanc. Cette donation a esté approuvée par Zacharie de Sartines qui de là a eu dix sols. Témoins sont Aymin l’Obscur, Itier le Ronfleur, Ami curé, Ocrunin (sic) de la Porte, Hugues de la Porte. 44 [Peu avant 1094 (1085?)]. ?? Hugues Liébaud engage pour 500 sous ce qu’il possédait à Chezeul, Maringue et Charnay, en acceptant que, s’il parvient à le racheter — ce rachat ne pouvant s’effectuer que pendant sa vie —, Marcigny y conservera après le rachat une verchère et une rente annuelle de douze deniers. Traduction: E, p. 33. Livre I, n° XL. — Charte d’Hugues Letbauld touchant Cheves. Notoire soit à tous les hommes que Hugues Letbauld a mis en garde à Guy, prieur de Marcigny, par la main de dom abbé Hugues la terre qu’il avoit en ces trois villes, Chesves, Marigny et Charnay pour cinq cent sols, sçavoir les champs et les vignes et les forests et tout ce qui appartient à ces trois villes et tout ce qu’il y avoit. Mais le prieur luy a remis, c’est-à-dire payé, les deniers à telle convention que désormais ces villes appartiendroient à Marcigny; que s’il veut les racheter il en aye la licence et le pouvoir, et s’il luy arrive de les rachepter, ce lieu de Marcigny y aura néanmoins par chacune année douze deniers et une verchère; mais s’il ne les rachepte pas, aprez sa mort toute cette terre demeurera à Marcigny. Témoins sont Guillaume, archiprêtre; Pierre, servent; Rotbert, neveu du prieur; Guitbert, vicaire et Guy de Morigny. 45 [1065-1094]. ?? Bernard et Pierre de Sivignon donnent à Marcigny un meix à Chezeul, et reçoivent 40 sous du prieur Guy. B, f° 8. Traduction: E, p. 33. Livre I, n° XLI. — Charta Bernardi et Petri de Chesvio. Notum esse volumus praesentibus et futuris quod nos in Dei nomine Bernardus et Petrus de Chivinione pro remedio animarum nostrarum donamus Domino Deo et sancto Petro apostolo atque Marciniacensi monasterio unum mansum in villa quae vocatur Chesvium et quicquid ad mansum pertinet, datis nobis a Widone priore ejusdem loci quadraginta solidis. S. Bernardi; S. Petri; S. Bernardi de Chechi. Acta sunt haec sub domno Hugone abbate, regnante Philippo rege. 46 [1055-vers 1080]. ?? Ermanjart et ses cinq fils donnent à Marcigny la moitié de quatre églises situées dans la vallée d’Aurel, y compris la chapelle du château, et autorisent leurs vassaux à faire des dons sur leurs fiefs à la même église. Traduction: E, p. 33. Livre I, n° XLII. — Charte d’Ermengarde touchant Orel en l’evesché de Die. C’est la loi et la coûtume et l’auctorité stable des anciens que chacun peut librement faire et ordonner de ses propres biens ce qui luy plaira. C’est pourquoy je, Ermengarde, avec mes fils Ademar, clerc, et Bermond et Guillaume et Atanoul et Arman, laïcs, donnons au Seigneur Dieu et à ses saints apôtres Pierre et Paul, en la main de dom Hugues abbé, pour le lieu de Marcigny, pour le remède de nos pechez, la moitié de quatre églises en l’évêché de Die en la vallée nommée Aurel, desquelles églises les noms sont ceux-cy: la première est consacrée en l’honneur de saint Jean, la seconde en l’honneur de saint Pierre, la troisième en l’honneur de sainte Cécile, et la quatrième, qui est la chapelle du château, en l’honneur de saint Clément, donnants donc de ces églises la moitié en toutes les choses qui sont ecclésiastiques ou cléricales, c’est-à-dire en dixmes, en prémices, ou cimetières et offrandes, dans l’ordre cy-dessus descript. Nous accordons à tous nos hommes aussy la puissance et faculté, s’ils veulent donner aux moines qui y servent Dieu quelque choses de celles qu’ils ont de nous pour bénéfice, de pouvoir le faire en toute liberté et sans contradiction. Témoins sont ceux-cy: Guigue, comte, et Jarenton. 47 [Vers 1080-1096]. ?? Guigues, fils de Joceran de Varenne-Reuillon, donne à Marcigny un meix et la chapelle de Saint-Léger, à Saint-Yan, et reçoit en retour un mulet valant cent sous. Traduction: E, p. 34. — Indic.: COURTÉPÉE, Description, III. p. 111 (qui attribue par erreur cette donation à Paray). Livre I, n° XLIII. — Charte de Guigue touchant la chapelle de saint Léger. A tous soit notoire que Guigue, fils de Josseran de Varennes en Ruilion, a donné avec l’approbation de ses frères Guillaume et Jaufrois un mais de terre avec ses attenances et la chapelle de saint Léger, en la paroisse de Saint Eugende, à Dieu et à saint Pierre apôtre pour le lieu de Marcigny. Témoins sont le seigneur Jaufrois, prince de Semur, et Artauld et Girard son fils, et Tetbauld Gaba, Duran aussy vicaire. Or il faut sçavoir que de là il a eu un mulet de la valeur de cent sols. 48 [Vers 1080-1096]. ?? Guigues fils de Joceran, de Varenne-Reuillon, donne à Marcigny deux meix à Charnay, paroisse de Saint-Yan, avec leurs dépendances, meix dont les tenanciers paieront au couvent quatre livres par an. Traduction: E, p. 34-35. Livre I, n° XLIV. — Plus charte du même touchant deux mais. Au nom de Dieu, je, Guigue, fils de Josceran de Varennes en Ruilion, donne au Seigneur Dieu et à saint Pierre pour le lieu de Marcigny de mon héritage, pour l’âme de mon frère Pierre et pour la rémission de mes pechez et pour les âmes de mes parents, c’est-à-dire deux mais qui sont en la ville appellée Charnet en la parroisse de saint Eugende, l’un tenu par Rainbauld et l’autre par Constant avec tous ses servis et toutes ses attenances, avec la tasche et la pesche, avec les cours des eaux, avec les prez et les forests, et avec les cours des forests et avec toutes les choses qui appartiennent aux mais; je donne au Seigneur Dieu et à saint Pierre et au monastère de Marcigny sans aucune retenue et sans aucune fraude à tel convention que ceux qui tiennent les mais rendent par chaque année au susdit lieu quatre livres de deniers. Les témoins et approbateurs sont ceux-cy: Jaufrois et Guillaume son frère, le seigneur prince Jaufrois, Artauld et Girard de Barge son frère, Girard de Sartines, Jaufrois de Bonant et Duran prêtre. 49 [1055-1096]. ?? Bernard et Guillaume de Munda donnent à Marcigny une verchère à Maringes, avec une vigne; une autre vigne, récemment plantée; le pré Fromental, le champ Averziel, le pré clos, deux verchères et le sixième de la forêt voisine, tout ceci étant à Munda; en plus, la verchère de Parigny, le tiers d’un pré, la verchère d’Etienne de Tréval et une autre terre. Traduction: E, p. 35. Livre I, n° XLV. — Charte de Bernard et de Guillaume touchant leur terre. Notoire soit à tous les fidèles que Bernard et Guillaume de Munde, tous deux frères, ont donné au seigneur Dieu et à saint Pierre pour le lieu de Marcigny, en la main de dom Hugues abbé, une verchère à Maringes et une vigne ensemble, et une autre vigne nouvelle avec un pré nommé Fromental, plus un champ appellé Averziel et le pré qui était dit le pré claus avec une autre verchère qui tient jusqu’au pommier commun, une autre verchère aussy à l’arbre des noix et la sixième partie de la forêt prochaine. Ces choses sont aussy à Munde; ils y ont donné en outre la verchère de Parrigny avec toute sa part, c’est à dire la troisième, du pré qui étoit commun entre eux et Radoul et Artauld. Plus ils ont encore donné la verchère qu’Estienne de Trevaux habitoit, et toute la moitié depuis la terre d’Alcher et Aubuin jusqu’au pré. 50 [1065-1094]. ?? Roland (de Pommiers) donne à Marcigny la forêt des Brosses qui était de son alleu. B, f° 8. Traduction: E, p. 35. Livre I, n° XLVI. — Carta Rotlanni de primo dono Brozarum. Notum sit omnibus hominibus quod Rotlannus dedit Domino Deo et sancto Petro ad locum Marciniacum in manu domni Widonis prioris sylvam quae Brozas vocatur, quae erat alodium suum, pro remedio animae suae et parentum suorum. Testes sunt Eldinus vicarius et Tetbaldus Gaba et filius ejus. 51 [1055-1096]. ?? Ilion, fils de Gales, donne à Marcigny la moitié de l’église Saint-Nazaire de Briant, avec la chapelle Saint-Jean, et de l’église de Sarry, dédiée à saint Médard, églises qu’il tenait des moines et qu’il leur rend dans les mêmes conditions que l’archiprêtre Hugues les avait tenues; il confirme en outre la donation que fit son frère Artaud en prenant l’habit monastique. Traduction: E, p. 35-36. Livre I, n° XLVII. — Charte d’Ilion touchant la restitution de deux églises. Au nom de Dieu, je, Ilion fils de Gualon, rend ou délaisse les moitiez de deux églises à Dieu et à saint Pierre apôtre et au lieu de Marcigny, dont l’une est en la ville de Brian et est en l’honneur de Saint Nazaire, avec la chapelle de saint Jean, et l’autre à Sarry en l’honneur de saint Médard. Or le tout, ainsi que je le tenois des moines dudit lieu, je leur rend de la manière que Hugues archiprestre le tenoit, et en outre j’approuve et leur accorde en cette charte la terre et les mais et tout ce que mon frère Artauld leur avoit donné quand il fut fait moine. Témoins sont Girard de Barge et Hugues mon frère qui l’a aussy approuvé, et Ugue Pelé, Tetbauld et Umbert Gaben. 52 [1055-1096]. ?? Durand et Pierre donnent à Marcigny, par tradition de la charte d’achat, la terre qu’ils avaient achetée à Pommiers. Traduction: E, p. 36. Livre I, n° XLVIII. — Charte de Duran et Pierre touchant la terre de Constant. Notoire soit à tous les hommes que Duran et Pierre ont donné au Seigneur Dieu et à saint Pierre apôtre pour le lieu de Marcigny la terre qu’ils avoient achepté de Constant et d’Auberic son frère en la ville de Pommiers en la paroisse de Saint Ponce, et afin de mieux confirmer cette donation ils ont rendu aux moines la charte de l’achapt. Témoins sont Eldin vicaire, Galan et son fils, Gundrin, Hugues, Fouchard et Umbert. 53 [Avant 1096]. ?? Guichard, avec sa femme Bonne Femme et ses fils Guichard et Robert, en remettant son fils Guillaume à saint Hugues, donne à Marcigny un champ au Chambon, près de la Loire, et la moitié d’un autre au bord de la rivière de Céron, ainsi qu’une terre et un pré que tenait de lui le viguier Galan. Traduction: E, p. 36-37. Livre I, n° XLIX. — Charte de Guichard touchant la terre qu’il a donné. Notoire soit à tous les fidèles enfants de notre mère l’Eglise présents et futurs que je, Guichard, avec mon épouse nommée Bonne Femme et mes fils Guichard et Rotbert, donnons au Seigneur Dieu et à ses saints apôtres Pierre et Paul pour le lieu de Marcigny un champ qui est situé proche la rivière de Loire au lieu appellé Champbon et la moitié d’un autre champ qui est sur le bord de la rivière de Saron, la terre aussy et le pré que Gualan vicaire tenoit en bénéfice. Nous donnons toutes ces choses susnommées dans leur entier avec notre fils Guillaume en la main de dom Hugues abbé pour le rachapt de nos âmes ou de nos parents et pour les âmes de tous les fidèles défuncts, pour que dez aujourd’hui et désormais ils soient tenus et possedez par les recteurs et les moines dudit lieu de Marcigny à perpétuité. Et afin que cette charte demeure toujours ferme et stable, nous l’affermissons de nos propres mains et la donnons pour être fortifiée aux témoins et approbateurs qui sont Aymon et Hugues, Jaufrois et son fils Jaufrois, Guillaume et Guigue et Hugues Roux. 54 [Avant 1096]. ?? Joubert et son fils Etienne donnent à Marcigny une verchère située à Marcigny même dont ils garderont la jouissance pour eux et pour leurs héritiers légitimes, moyennant un cens annuel de quatre deniers. Traduction: E, p. 36-37. Livre I, n° L. — Charte de Joubert touchant une verchère. Au nom de Dieu, je, Joubert, et mon fils Estienne donnons au Seigneur Dieu et à saint Pierre apôtre pour le lieu de Marcigny une verchère dans la mesme ville en telle teneur qu’en notre vie nous rendions quatre deniers pour chaque année, et si nous n’avons point d’héritier légitime après nôtre mort, elle soit à l’église susdite. Celà a esté fait en présence de dom Hugues abbé et de ses moines et confirmé par Joubert et Etienne son fils. Témoins sont Girbert doyen, Ugue curé et Jaufrois gendarme. 55 [Après 1065-1096]. ?? Atton (de Busseuil), sa mère Elisabeth, ses frères Hugues et Bernard donnent à Marcigny, pour l’âme de (leur grand-mère) Aïe, le meix de Guinebaud de Fay, avec l’approbation de leurs oncles Artaud et Hugues. Traduction: E, p. 37. Livre I, n° LI. — Charte d’Atton, touchant le mais de Guinebauld. Au nom du Seigneur, je, Atton, et ma mère Elizabeth et mes frères Hugues et Bernard donnons et approuvons au Seigneur Dieu et à saint Pierre pour le lieu de Marcigny le mais de Guinebauld de Fay pour l’âme de notre dame Aïe et pour les âmes de nos ancestres, ainsi que mes oncles Artauld et Hugues l’ont approuvé, pour que Nostre Seigneur fasse à tous miséricorde. Témoins sont Josceran de Ropere, Ugues d’Oulsole, Letbauld de Coupiere, Bernard de Verneuil, Ugues de Petze, Duran Boirel. 56 [1065-1088]. ?? Joceran et Aubuin, fils d’Aubuin et de Gaubour, donnent à Marcigny la moitié des dîmes de l’église de Marcigny, dont leur frère Ilion gardait l’autre moitié; ils font cette donation par l’intermédiaire du seigneur du fief, Geoffroy de Semur. B, f° 7. Traduction: E, p. 37-38. Livre I, n° LII. — Carta Josceranni et Albuini de decima. Notum sit omnibus hominibus quod nos duo fratres Joscerannus et Albuinus filii Albuini derelinquimus sive reddimus ac donamus sacrosanctae ecclesiae de Marciniaco super altare cum libro missali in praesentia et per laudamentum domni Gaufredi principis de Sinemuro a quo beneficium istud habebamus, nostram partem decimarum ecclesiae de Marciniaco, hoc est totam medietatem omnium decimarum, illarum scilicet quas nos et alii laici tenebamus, aliam vero medietatem retinuit frater noster Hilio. Hanc autem donationem facimus pro remedio animarum nostrarum, et patris nostri Albuini et matris nostrae Gaulburgis et omnium propinquorum nostrorum. De qua re nos ambo fratres suprascripti fidem facimus ac fidejussores sumus in manu domni Gaufredi principis, et monachorum ipsius loci praesentium et futurorum ut ita teneamus sine omni fraude. At si aliquis fuerit qui istud donum infringere voluerit vel in aliquo interpellaverit, seu auferre voluerit, cum omni ingenio ac virtute nostra adjutores simus ipsius ecclesiae et monachorum contra omnes eis adversantes ex hoc, et legales testes in omni curia. Quod si non fecerimus, habeant potestatem ipsi monachi, et illi quibus jusserunt, depignerare nos propter hoc, et nos vadimonium nostrum eis non prohibebimus. Et insuper laudamus habere illis partem aliam, quandocumque potuerint, a fratre nostro Hilione. Testes sunt: domnus Gaufredus princeps, Artaldus de Barga et Girardus frater ejus, Guigo Minus Cautus, Ugo de Solmag, Guigo Migleth, Petrus Titio, Umbertus et Tetbaldus Gaben et Gualannus. Praesentibus monachis Renchone et Bernardo, Stephano et Amico fuit actum hoc. 57 [1065-1096]. ?? Ilion, frère des précédents, abandonne à Marcigny la moitié des dîmes de l’église de ce lieu, d’accord avec ses fils Artaud et Guigues. Traduction: E, p. 38. Livre I, n° LIII. — Charte d’Hilion semblablement touchant les dixmes. Mais peu de temps aprez je, Hilion, soigneux de mon salut et épouvanté de la charge de mes fautes, j’ay donné cette moitié que je me suis retenu quand mes frères ont fait la donation sus écrite, au Seigneur Dieu et au monastère de Marcigny, et avec moy mes fils Artauld et Guigue pour la rémission de nos pechez et de nos parents et de tous les fidèles trépassez. Témoins sont Duran de Munde, et Artauld et Girard de Barge. 58 [1065-1080]. ?? Falcon II de Jaligny, sa femme Béatrice et son fils Goufier cèdent à Marcigny l’église de Loddes avec le meix où elle se trouve et ses dépendances; le prieur Guy dédommage pour la part qu’ils en détenaient Hugues de Trézelles, Girard Damas de Chavroches et la nièce de Falcon, en donnant 4 livres à chacun des deux premiers et 30 sous à la dernière. B, f° 21 v°. Traduction: E, p. 38 (y manque la liste des témoins). Livre I, n° LIV. — Carta Falconis de ecclesia sancti Petri de Lodda. Audiens ego Falco de Galiniaco a Domino Deo dictum esse «quod uni ex minimis meis fecistis, mihi factum credite», elegi de meis rebus aliquid supplementum facere servis ejus et ancillis apud Marciniacum degentibus. Dedi sacrosanctae ecclesiae sanctae Trinitatis cui deserviunt et illis ego et uxor mea Beatrix et filius meus Golferius ecclesiam de Lodda et eum in quo ecclesia est mansum, et quicquid ad mansum pertinet, assentientibus et pro parte quam in ea habebant accipientibus Hugone de Trizal quatuor libras et Girardo Dalmatio de Cavarocha similiter quatuor libras, petita quoque nepte mea solidos triginta. Factumque est hoc donum a Falcone et uxore ejus et filio et precium reddidit prior loci ejusdem nomine Wido. Testibus monachis Renchone et Bernardo, Stephano et Amico. 59 [1078]. ?? Au moment d’entrer en religion, Aymar donne à Marcigny un meix à Torzi, deux autres meix et ses serfs et serves à Colombier, avec l’approbation de son frère Ouri qui reçut quatre onces d’or pour avoir approuvé la première donation, une mule et une cuirasse pour la seconde. B, f° 8. Traduction: E, p. 38. Livre I, n° LV. — Carta Ademari de manso de Torzi. Notum sit omnibus tam futuri quam praesentis temporis hominibus quod ego Ademarus, quando saeculi renunciavi actibus, dedi Domino Deo et beato Petro apostolo et Marciniacensi monasterio mansum de Tourzy; et Uldricus frater meus hoc confirmavit et laudavit, acceptis a Widone priore quatuor auri unciis. Dedi et mansum Brunonis et mansum Duranni et servos meos et ancillas de Columbriis, et hoc confirmavit atque laudavit frater meus Uldricus, a jamdicto priore mula et lorica accepta. 60 [1078-1094]. ?? Ouri donne à Marcigny un meix à Tourzy, près de celui qu’avait donné son frère Aymar, et reçoit du prieur Guy 1.050 sous. Il confirme d’autre part, moyennant 230 sous, les donations de ses frères Aymar et Artaud, de sa belle-mère Bertrée et de sa sœur Attila. B, f° 8 v°. Traduction: E, p. 39. Livre I, n° LVI. — Carta Uldrici fratris Ademari de Torzy. Ego Uldricus dono Domino Deo et sancto Petro et Marciniacensi monasterio mansum meum de Tourzy juxta illum quem Ademarus frater meus, quando monachus est effectus, dedit; unde a Widone priore accipio mille quinquaginta solidos. Testes sunt Letbaldus de Legonia et Bernardus de Chechi et Artaldus de Busul. Item de laude ejusdem. Laudavi praeterea ego Uldricus atque confirmavi loco supradicto omnia quae ibi dederunt Ademarus et Artaldus fratres mei et soror mea Attila, et terram quam dederat mater uxoris meae Bertrada nomine. Laudaverunt haec quoque mecum uxor mea et filii mei sine fraude et sine malo ingenio, datis nobis ducentis triginta solidis a saepedicto priore Widone. Hujus rei sunt testes Willelmus de Chesvio et Gaufredus de Villa urbana et Wichardus de Molendinis. 61 [Après 1065-1094]. ?? Aïe de Busseuil donne un meix à Marcigny, dont le prieur fait don à elle et à ses fils d’un cheval; après la mort de son fils Girard, qui s’était seul opposé à cette donation, ses autres fils confirment ce don et reçoivent six livres du prieur. B, f° 9 v°. Traduction: E, p. 39. Livre I, n° LVII. — Carta Aiae de manso Bernardi de Noil. Ego Aia, in Dei nomine, de Busul pro remissione peccatorum meorum una cum filiis meis, solo Girardo contradicente, dono Domino Deo et sancto Petro ad locum Marciniacum mansum Bernardi de Noil, dato nobis a Widone priore equo uno. Mortuo vero Girardo filio meo qui solus contradixerat, Atto filius meus et caeteri fratres qui a praefato priore sex libras monetae publicae acceperunt et factum confirmantes laudaverunt. Testes sunt Willelmus archipraesbyter de Varennis et Durannus Ruorel. 62 [1065-1094]. ?? Roland de Pommiers donne à Marcigny les «brosses» (buissons) qui sont entre Marcigny et Baugy; il reçoit du prieur Guy un cheval, et il s’engage à laisser au prieuré, après sa mort, la moitié de son alleu de Pommiers, pour lequel il paiera, sa vie durant, dix sous in vestitura. B, f° 21. Traduction: E, p. 39. Livre I, n° LVIII. — Carta Rotlanni de Pomeriis de alodio suo. Quoniam redemptio animae sunt propriae divitiae et amicos aeternales jubemur de mammona iniquitatis nobis facere, ego Rotlannus de Pomeriis dono Domino Deo et sancto Petro atque Marciniacensi monasterio pro remedio animae meae Brozas quae sunt inter Marciniacum et Balgiacum, pro hoc dato mihi a Widone priore equo uno. Dono etiam eidem loco post mortem meam medietatem alodii mei de Pomeriis. In vita autem mea dabo de eodem alodio decem solidos in vestitura. Teste Tetbaldo Gaba. 63 [1094-1096]. ?? Roland revendique une part de ce qu’il avait cédé au prieur Guy, après la mort de celui-ci. Le prieur Humbert entre en procès avec lui et l’amène à résipiscence, moyennant le don de vingt sous, et il approuve également les donations de Renier de Vieux-Bonnand et d’autres seigneurs. B, f° 43. Traduction: E, p. 39-40. Livre I, n° LVIII. — Carta de placito Umberti. Post mortem vero Widonis prioris in cujus manu donum de supradictis Rotlannus fecerat, Umberto qui ei successerat in loco regiminis calumniatus est aliqua, non omnia, ex toto. Unde in praesentia probabilium virorum, id est Pontii Rufi et Artaldi de Kavanizet et Girardi Rubei, Fulchardi quoque et Witbaldi, placitum habuerunt et, per consilium et laudamentum illorum, quod dederat ex toto laudavit et per manum illorum omnem quaerelam finivit et donum quod Bernardus de Veteri Bonanto et alii domini fecerunt omnino laudavit, promittens ut ulterius nullam inde calumniam inferret. Sic quoque omnia de quibus agitur sine omni retinemento werpivit, nihil inibi retinens, nisi ad succurrendum sui vel cujuscumque melius optaverit receptionem. Et quia hoc in altera vice, utpote vir lubricus et instabilis, innovavit ulterius non mutandum, per consilium supradictorum militum dedit ei prior decem solidos et decem quos ei debebat praedonavit, sicque fiunt viginti. Testes sunt supradicti milites qui hanc concordiam ab utrisque partibus fecerunt; et insuper ex parte prioris sunt testes Eldinus praesbyter, Fulchardus et Witbaldus. 64 [Avant 1096]. ?? Les frères Bernard et Robert [de Vieux-Bonnand] donnent à Marcigny le meix de Pommiers et ses dépendances. Traduction: E, p. 40. Livre I, n° LIX. — Charte de Bernard et Rotbert touchant le mais de Pomieres. Notoire soit à tous les hommes que Bernard et Rotbert, deux frères, ont donné au Seigneur Dieu et à saint Pierre pour le lieu de Marcigny le mais de Pommieres et tout ce qui appartient au mais, les champs, les prez, les vignes, les pasturages, les forests, les eaux et les cours des eaux, et avec toutes leurs appartenances et revenus entièrement, sans y rien retenir, pour la rémission de leurs pechez et pour les âmes de leurs parents. Or quiconque voudra contredire ou enfraindre cette donation et aumône qu’ils ont fait aux serviteurs et servantes de Dieu, qu’il soit tenu pour criminel de toutes les malédictions de l’un et de l’autre Testament s’il ne satisfait. Témoins sont et confirmateurs Jaufrois de Bonant, Guillaume Tardif, Bernard et Tizon frères et plusieurs autres. 65 1073. ?? Rannoux et Alon de Jarnac donnent à Marcigny les terres de Montours et d’Alpins, en ne se réservant que la moitié des redevances dues par les paysans pour le pâturage de leurs moutons, et en y joignant le droit d’usage dans leurs bois, avec l’assentiment du comte Foulques d’Angoulême, seigneur du fief. B, f° 36. Traduction: E, p. 41. Livre I, n° LX. — Carta Rannulfi et Alonis de terra Montos. Noverint cuncti fideles sanctae Dei Ecclesiae quod ego Rannulfus et ego Alo Aiarnacensis donamus Domino Deo et sanctis apostolis ejus Petro et Paulo ad locum Marciniacum in manu domni Hugonis reverentissimi et pii patris quamdam terram quae vulgo nominatur Montos et aliam quae dicitur Alpins. Donamus autem omnem consuetudinem quam ibi hactenus habuimus, excepta medietate de pascuis ovium rusticorum. Hanc autem medietatem tali conventione retinemus ut nulli homini demus nec vendamus nec in pignus mittamus nisi monachis praedicti loci; de monachorum autem ovibus nihil accipiemus, sed habeant omnia sua salva absque ulla consuetudine. Donamus quoque in sylvis nostris monachis ad calefaciendum et ad aedificandum quantumcumque eis necesse fuerit, hominibus vero qui in ipsis terris manere voluerint donamus locum ad manendum juxta sylvam, et ut accipiant de silva ad aedificandum. Donamus insuper ut servientes nostri eam consuetudinem quam in ipsis terris de nobis vel pro nobis habebant, de monachis deinceps habeant. Concedimus etiam ut omnes homines qui de nobis in ipsis terris aliquid habent, quantumcumque Deo et sancto Petro Cluniensi et monachis ejus dare voluerint, faciant hoc sine ulla contradictione. Facimus autem donum istud pro remissione peccatorum nostrorum et pro animabus parentum nostrorum, cum consensu tamen et laude domni Fulconis comitis Engolismensis senioris nostri de quo haec habebamus et tenebamus. Actum est hoc anno ab Incarnacione Domini millesimo septuagesimo tertio, praesidente Gregorio papa septimo, indictione decima, epacta nona, concurrente. I., sub Francorum rege Philippo. 66 [1088-1094]. ?? Bernard de Sarry donne à Marcigny, avec l’approbation des seigneurs de Semur, le fief qu’il tenait d’eux à Sarry, ainsi que le meix de Montceaux, d’accord avec son frère Roland, ses neveux et son beau-frère; le prieur Guy leur donne 40 sous. B, f° 21. Traduction: E, p. 41. Livre I, n° LXI. — Carta Bernardi de feodo suo. Ego Bernardus de Sarreia dedi Domino Deo et sancto Petro ad locum Marciniacum feodum et beneficium quod de dominis de Sinemuro tenebam et habebam in Sarreia et hoc feci cum laude et permissione illorum. Dedi etiam et mansum de Moncellis, laudantibus et factum confirmantibus fratre meo Rotlanno et nepotibus meis et sororis meae marito, datis nobis a Widone priore quadraginta solidis. Testes sunt Girardus praesbyter de Lacu, Pontius Rufus et Hugo de Valle. 67 [Avant 1096]. ?? Durand, Roland et Hugues, fils d’Arnoul de Montceau, d’accord avec leur mère Poncie, abandonnent leurs revendications sur le meix de Tibert de Briant, pour venir en aide à l’âme de Guy et de sa fille. Traduction: E, p. 42. Livre I, n° LXII. — Charte touchant le différent du mais de Tetbert de Brian. J’ay cru à propos d’insérer à ce nôtre ouvrage le délaissement qu’ont fait les fils d’Arnoul de Montceau, Duran et Rotlan et Hugues, de quelle manière ils ont fini toute la querelle et difficulté qu’ils faisoient touchant le mais de Tetbert de Brian, et comment ils ont abandonné ce qu’ils requéroient justement ou injustement. Ces trois frères donc, d’un caractère doux, laissèrent à Marcigny entièrement et abandonnèrent toute la difficulté dudit mais, sçavoir pour l’âme de Guy et de sa fille, et pour leurs âmes et celles de leurs parents et de tous les fidèles défuncts. Témoins et confirmateurs sont ceux-cy: Girin de Bonnefont et Girard le Vieux, Rotlan du Mont et de plus Rotlan, Duran aussy et Ugues et Poncie leur mère. 68 [Avant 1064]. ?? Hugues (de Busseuil), se faisant moine, donne à Marcigny un meix à Avingue, dont les tenanciers font l’ostensio aux moines en présence de sa mère Aïe. B, f° 32. C, n° 3 (éd. Paray, n° 215, p. 116). Traduction: E, p. 42. Livre I, n° LXIII. — Carta de manso Hugonis prioris de Paredo ad Avingum. Sacrosanctae Dei ecclesiae in honore sanctae Trinitatis constructae in loco qui dicitur Marciniacus, ego in Dei nomine Ugo, saeculo renuncians, dedi mansum unum ad Avingum qui mihi ex paterno jure contingebat, cum omnibus appenditiis suis sicut Albericus et pater ejus tenuerunt et excoluerunt et ostenderunt mihi et fratribus nostris monachis domno Renchoni et Duranno, praesente Aia matre mea. Testes autem et monstratores hujus mansi sunt Albericus qui excolit mansum et Durannus et Rotbertus frater ejus, Adalbertus quoque vicarius. Hoc autem donum factum fuit in manu domni Duranni prioris. Testes et laudatores sunt hujus doni Girardus et Artaldus atque Gaufredus. 69 [1055-1088]. ?? Avec l’approbation de Geoffroy (de Semur), de qui il le tenait, Hugues Pelé donne à Marcigny le meix de Farges. Traduction: E, p. 42. Livre I, n° LXIV. — Charte d’Hugues Pelé touchant le mais de Farges. Notoire soit à tous que je, Hugues surnommé Pelé, ay donné au Seigneur Dieu et à saint Pierre et au monastère de Marcigny pour la rémission de mes pechez et de mes parents le mais de Farges que j’avois du seigneur Jaufrois avec toutes ses dépendances, et j’ay fait cette donation avec l’approbation et la volonté de mondit senieur Jaufrois. Et de cette donation témoins et approbateurs sont ceux-cy: Hugues de la Vallée et Ilie son frère, et Guitbert vicaire. 70 [1055-1096]. ?? Tigrin, fils de Robert de Viadese, donne à Marcigny, au moment de se faire moine, les vignes, les champs, les noyers, trois prés et les usages appartenant à ces terres, qu’il possède à Iguerande. Traduction: E, p. 43. Livre I, n° LXV. — Charte de Tigrin touchant son hérédité à Eygrande. Je, Tigrin, fils de Rotbert de Viadese, quittant le monde, donne au Seigneur Dieu et au bienheureux Pierre apôtre et au monastère de Marcigny, pour le remède de mon âme, quelque chose de mon hérédité, située en la parroisse d’Eygrande, c’est-à-dire les vignes et les champs et les noyers et trois prez et dans la forest qui est auprez de l’héritage même, toutes les œuvres nécessaires à la terre, même dans les clausures, dans les chaufatures et en toutes les cultures quelconques où il sera nécessaire. Témoins et approbateurs de cette donation sont Bernard et Artauld mes frères, et Jean le Chauve, Pierre aussy et Estienne moine. 71 [Avant 1096]. ?? Pour l’entrée en religion de son fils Guillaume, Guillaume donne à Marcigny la moitié de la forêt du Coin, avec l’approbation de sa femme, de ses fils Girard et Hugues et de son beau-fils. Traduction: E, p. 43. Livre I, n° LXVI. — Charte de Guillaume touchant la forest appellée le Coinq. Je, Guillaume, ay donné au Seigneur Dieu et à saint Pierre pour le lieu de Marcigny la moitié de la forest appellée le Coinq pour mon âme et pour mon fils Guillaume, moine, avec l’approbation de mes fils Girard et Hugues et de mon épouse et de son fils. Témoins sont Girard, curé du Lac, Girard de Barge, Umbert et Tetbaud Gabbe. 72 [1055-1096]. ?? Se faisant moine, Tigrin Chal donne à Marcigny, avec l’approbation de son frère Jean Chal, la moitié de l’église de Briennon — qu’il tenait des moines — et le quart de son héritage près de l’église, sur la Loire, à Vincy et Romany. Traduction: E, p. 43. Livre I, n° LXVII. — Charte de Tigrin touchant l’église de Briannon. Je, Tigrin surnommé le Chauve, renonçant au siècle, ay rendu au Seigneur Dieu et à saint Pierre et aux frères et sœurs qui servent le Seigneur à Marcigny l’église de Briannon que je tenois d’eux par moitié, avec le cimetière et les terres et avec toutes les choses à elle appartenantes; et ensemble je leur ay donné la quatrième partie de toute mon hérédité, laquelle hérédité est prez de l’église même sur la rivière de Loire en la ville de Vincy et Romany. J’ay donné en son entier tout ce qui appartient à la quatrième partie dans les forests, dans les prez, dans les plaines, dans les eaux, dans les vignes et dans les champs; j’ay donné les terres cultes et incultes par l’approbation de mon frère Jean le Chauve, pour le salut de mon âme et pour l’âme de mon père et de tous les fidèles défunts. Témoins sont Jean mon frère, Duran de Chavannes, et Estienne, Ugue de Leuri et Constance ma mère. 73 [Vers 1078?]. ?? Hugues, fils d’Archambaud le Blanc et de Béatrice, donne à Marcigny la moitié de l’église de Briennon et de ses dépendances, avec le bourg, et le sauvement pour construire des maisons, ainsi que la viguerie du domaine, et confirme à l’avance les donations de ses vassaux. Son fils Archambaud approuve ces dispositions. Traduction: E, p. 44; F («Extrait du cartulaire primordial..., charte 18e»). Livre I, n° LXVIII. — Charte d’Hugues touchant l’église de Briannon. A la sacré sainte église de Dieu, de la sainte Trinité de Marcigny, je, Ugue fils d’Archimbauld Blanc, donne pour remède de mon âme et pour l’âme de mon père et de ma mère Béatrice et de tous nos ancestres toute ma part que j’avois dans l’église de Briannon, c’est-à-dire la moitié de l’église même avec les dixmes et les prémices, avec le cimetière et l’offrande, tout dans son entier autant que je l’y avois ou quelqu’un pour moy. Je donne aussy le bourg et tout le fund de l’alod du bourg avec le sauvement pour construire des logements dans l’héritage. Je donne aussy la vicairie de la court même; et tout ce que les moines auront pû acquérir de mes gens, je le donne sans aucune difficulté. J’ay fait moy-même, je Ugue fils d’Archimbauld Blanc, cette donation en la main de dom Hugues abbé, en la main aussy duquel je, Archimbauld fils d’Hugues, j’ay ensuite approuvé et confirmé en présence des témoins qui sont dom Girard de Periode, et dom Jaufrois de Semur, Josceran et Aubuin, et Artauld de Barge et d’autres. 74 [1055-1096]. ?? Gilin et sa femme Aélis donnent à Marcigny un champ, sur la Loire, dont la moitié était du fief d’Ermanjart, fille de Roland, laquelle confirme la donation. Traduction: E, p. 44. Livre I, n° LXIX. — Charte de Gilin touchant son champ sur le bord de la Loire. Je, Gilin, et mon épouse Adaeleïde donnons à Dieu et à saint Pierre et au monastère de Marcigny et à ceux qui y servent le Seigneur un champ qui est sur la rivière de Loire et d’un costé est limité par le mais des fils de Gualdon et de l’autre par la terre du monastère. Cecy est confirmé par Ermengarde, fille de Rotlan, du bénéfice de laquelle étoit la moitié du champ même. 75 [1055-1096]. ?? Ilion et Aubuin, fils d’Aubuin et de Gaubour, donnent à Marcigny une part de l’alleu de Marchal; leurs viguiers abandonnent la viguerie aux moines, moyennant 20 sous; puis Aubuin donne la moitié de cet alleu sous réserve d’usufruit, en s’engageant à payer à titre d’investiture un setier de froment par an pour faire des hosties, et en ajoutant le droit d’usage dans sa forêt — en particulier pour construire une église dans cet alleu — et le moulin. B, f° 32 r°-v° (incomplet). Traduction: E, p. 44-45. Livre I, n° LXX. — Carta Ilionis et Albuini de alodio de Marchial. In monasterio Marciniacensi cui, Deo auctore, domnus Hugo venerabilis et pius praeest, immo utpote fundator loci potius prodest, nos duo fratres Ilio et Albuinus donamus summae et individuae Trinitati, ad cujus honorem locus ille dedicatus est, et beato Petro apostolo ibique Deo famulantibus quandam partem haereditatis nostrae in fundo qui vocatur Marchialcus pro animabus nostris et pro patre nostro Albuino et matre nostra Galburge et omnium parentum nostrorum, sicut fratribus praedicti loci Renchoni et Stephano terminavimus et ostendimus, videntibus multibus, ita donum ex integro de omnibus ad illam partem pertinentibus facimus, vicarii quoque nostri Willelmus et Bernardus accipientes a monachis viginti solidos reliquerunt eis vicariam, praesente Umberto Gaba et Tetbaldo fratre ejus. Mais, je, Aubuin, donne la moitié de l’alod susdit de Marciale au Seigneur Dieu et à saint Pierre et à ladite église de la manière que mon père l’a tenu et l’a eu par hérédité afin qu’après ma mort les habitateurs du même lieu ayent dans son entier et possèdent toute la moitié de la terre même avec ses revenus, et en attandant, chaque année tant que je viveray, qu’ils ayent en vestiture tant pour cette terre que pour le mais que tient Estienne, un sextier de froment pour faire des hosties; et que par toute notre forest ils ayent la coûtume dans la batisse des maisons et en tous leurs ouvrages et pour bastir l’église dans le même fund; et de la glandée pour nourrir leurs propres cochons; et je donne le moulin semblablement. Les témoins et les approbateurs sont Josceran leur frère et les deux fils d’Ilion, Guigue et Artauld, qui l’ont confirmé; Girard de Periode et Anselme; Artaud de Roenne; Ugue de Marc; Guigue Meschin; Hugues le Rouge; Guillaume de Centarb; Hugues de Solmang. Si quelqu’un contredit celà, qu’il craigne la colère de Dieu. 76 [1055-1096]. ?? Ilion donne à Marcigny la verchère de Durand de Pesselle, avec le consentement de ce dernier. Traduction: E, p. 45. Livre I, n° LXXI. — Charte d’Ilion touchant la verchère de Duran de Pusul. Je, Ilion, ay donné au Seigneur Dieu et à saint Pierre apôtre pour le lieu de Marcigny pour le remède de mon âme et de mes parents la verchère de Duran de Pusul avec l’approbation de Duran même. Témoin Girard de Jourg. 77 [Avant 1096]. ?? Joceran de Centarben donne à Marcigny, en don post obitum, le meix de Vaux, qui paiera chaque année au couvent, jusqu’à sa mort, le tiers des fruits et un mouton à titre d’investiture. Traduction: E, p. 45-46. Livre I, n° LXXII. — Charte de Josceran touchant le mais de Vaux. A tous soit notoire que je, Josceran de Centherben, donne au Seigneur Dieu et à saint Pierre et au monastère de Marcigny pour le remède de mon âme, pour les âmes de mes ancestres, aprez ma mort le mais de Vaux avec toutes ses dépendances et revenus dans les prez, dans les vignes, dans les eaux et dans les champs cultes et incultes et tout ce qui appartient au mais, sans aucun retenement, pour qu’aprez ma mort les habitateurs dudit lieu les ayent et les possèdent, et durant ma vie qu’en vestiture ils reçoivent la troisième partie des fruicts et un mouton par chaque année. Témoins Guillaume archiprêtre et Rotbert son prévost. 78 [1055-1096]. ?? Pierre, se faisant moine, donne à Marcigny une verchère à Palogneux. Traduction: E, p. 46. Livre I, n° LXXIII. — Charte de Pierre touchant la verchère de Poligny. Je, Pierre, quittant ce siècle et me faisant moine, je donne au Seigneur Dieu et au bienheureux Pierre pour le monastère de Marcigny, pour mon âme et pour les âmes de mes parents une verchère de mon hérédité en la parroisse de Saint-Pierre de Poligny. Témoins sont Estienne de Chavannes et Duran. 79 [1065-1094]. ?? Ilion et Ouri, qui avaient usurpé la dîme de Montrafond jadis cédée à Cluny par Artaud de Briant, la restituent à Guy, prieur de Marcigny, moyennant le don de quatre onces d’or au premier et d’un cheval au second. B, f° 32 v°. Traduction: E, p. 46. Livre I, n° LXXIV. — Carta de decima de Monte Raphun. Decimam de Monte Raphun, quam quondam bonae memoriae Artaldus Briennensis dederat monachis Cluniensibus, duo milites, Ilio et Uldricus, spiritu nequitiae agitati invadentes tulerunt et suis usibus usus ecclesiasticos manciparunt, unde ab Eduensi episcopo Aganone et a Widone priore Marciniacens[i] conventi, quod injuste usurpaverant restituerunt et omnino reliquerunt quidquid calumniae habebant, accipientes a priore illo quatuor auri uncias et Uldricus equum unum appretiatum sex libras. Testes sunt Girardus de Barga et Willelmus archiproesbyter de Varennes. 80 [1065-1094]. ?? Bernard de Vaux donne à Marcigny la moitié de l’église Saint-Martin de la Vallée. B, f° 32 v°. Traduction: E, p. 46. Livre I, n° LXXV. — Carta Bernardi de ecclesia sancti Martini de Lavalada. Ego in Dei nomine Bernardus de Vals dedi Domino Deo et beato Petro apostolo ejus ad locum Marciniacensem pro salute animae meae et patris et matris omniumque propinquorum seu omnium fidelium defunctorum medietatem ecclesiae sancti Martini quae est sita in Lavalada, in manu Widonis prioris; et quidquid ad illam medietatem pertinet, in sepultura, in oblationibus et cum omnibus omnino redditibus quos in ea accipiebam dedi sine ullo retinemento in libertate. Testes sunt hi: Girardus de Barga; Anselmus et Poncius Rufus. 81 [1055-1096]. ?? Robert, prêtre d’Avrilly, donne à Marcigny, par tradition de la charte d’achat, une terre à Montinard qu’il avait achetée d’Adelais, de ses fils Tezo, Guillaume et Bernard et de ses filles, avec la vigne qu’il y avait plantée. Traduction: E, p. 47. Livre I, n° LXXVI. — Charte de Rotbert prêtre touchant la terre au mont Isnard. Notoire soit à tous les fidèles de Jésus-Christ que Rotbert, prêtre d’Avrilly, a donné au Seigneur Dieu et à saint Pierre apôtre et au monastère de Marcigny pour le remède de son âme la terre qu’il avoit achepté de Teuzon et de Guillaume et de Bernard frères et de leur mère Adalaïde et de leurs sœurs au mont d’Isnard, tant pour luy que pour eux comme il leurs avoit promis, et il a rendu aux moines du même lieu la charte de l’achapt pour gage de liberté. Il a aussy donné la vigne qu’il avoit édifié luy-même dans la terre même. Témoins sont Gautier Chavazole et ses fils; Bertrand et Guillaume; Duran et Guitbauld. 82 [Avant 1096]. ?? Eldin, prêtre, avait reçu de Marcigny une maison qui devait revenir au monastère avec tout ce qu’il y aurait construit; il nia cet accord, quelques années plus tard, mais finit par le reconnaître et en approuva la mise par écrit. B, f° 33. Traduction: E, p. 47. Livre I, n° LXXVII. — Carta de domo Eldini capellani. Notum sit omnibus praesentibus et futuris in hoc loco, Marciniaco scilicet, Deo famulantibus, tam servis ejus quam ancillis, quod ego Eldinus capellanus hujus loci domum in qua habito, quae muro jungitur, a domno Renchone ea suscepi conditione ut sive monachus fierem, sive obirem, quidquid in ea auxissem aedificii, totum juri cederet monasterii. Cumque post aliquot annos in praesentia domni abbatis reverendissimi et pii patris Hugonis ad hoc ventilandum vocatus esset (l. essem) et haec non ita se habere responderem, tandem unanimitate assidentium qui rem noverant victus, cessi et in praesentia omnium qui aderant hoc cartae testamentum videndum ratum duxi. 83 [(1063-1065)-1096]. ?? Bernard de Chavroches ayant cédé à Marcigny le tiers de la forêt de Colonge quand il s’était fait moine, Ilion (de Chevenizet) et ses fils Guigues et Artaud, qui s’en étaient emparés plus tard, finirent par reconnaître cette donation et déguerpirent ce tiers de la forêt. Traduction: E, p. 47. Livre I, n° LXXVIII. — Charte de Bernard touchant le bois de Colonge. Notoire soit à tous les hommes tant présents que futurs qu’un certain gendarme nommé Bernard de Chaveroche renonçant au siècle, avec le consentement de ses fils Bernard et Artauld, donne au Seigneur Dieu et à saint Pierre pour le lieu de Marcigny en la main de Duran prieur la troisième partie de la forest de Colonge pour le salut de son âme et de ses parents. Laquelle forest ensuite envahirent aussy Ilion et ses fils Guigue et Artauld; mais ayant esté mis à la raison par dom abbé Hugues et le prieur de Marcigny, ils laissèrent ce qu’ils avoient envahi injustement et finirent tout le différent et approuvèrent que dans la suite les moines la tiennent et la possèdent avec toute liberté comme ledit Bernard et ses fils l’avoient donné, et demandèrent d’estre escrits pour témoins et confirmateurs. Les témoins et approbateurs sont ceux-cy: Ilion et ses fils, Eldin de Vichy et Guichard Chavazole, Hugues de Solmag et Bernard son fils. 84 [1055-1096]. ?? Girard de Perreux donne à Marcigny une éminée de terre à Glaine, chargée d’un cens annuel de quatre deniers et d’un chapon, avec une maison qu’il construira, moyennant le versement de six quartes de blé; et il confirme le don de quatre autres quartelées fait par sa mère quand elle a été enterrée au couvent, où lui-même élit sépulture. Traduction: E, p. 48. Livre I, n° LXXIX. — Charte de Girard touchant une éminée de terre. Notoire soit à tous les présents et futurs que je, Girard de Perreux, fait donation de mon héritage à Dieu et à saint Pierre et aux moines demeurants à Marcigny. Je leur donne en Gleyne une éminée de terre et feray une maison pour y demeurer, et en payement je reçois six cartes de annone, et le cens de la terre est de quatre deniers et un chapon. Mais ma mère a donné audit lieu quatre cartelées d’une autre terre en Gleine pour son âme quand elle y a été enterrée; et moy en pareille teneur j’ay approuvé et j’approuve que les moines m’enterrent. Témoins sont Galan des Pierres et Girbert de la Vuinchere. 85 [Avant 1096]. ?? Hugues, chevalier, fils de Gales, engage au prieur Bernard huit quartelées de terre à Heurgue, moyennant vingt-cinq sous, sous réserve d’un rachat qu’il pourra effectuer tant qu’il sera en vie, mais seulement après deux récoltes effectuées au profit de Marcigny. B, f° 68. Traduction: E, p. 48. Livre I, n° LXXX. — Carta de pignore Hugonis in Yorgo. Hugo miles, filius Walonis, misit octo cartalatas de sua terra de Yurgo in pignore Bernardo priori et fratribus de Marciniaco pro viginti quinque solidis monetae nostrae, tali conventione ut si post duos usus fructus quos Deo donat antequam iterum excolatur reddere praedictam pecuniam voluerit, habeat licentiam redimendi; si vero obierit antequam redempta fuerit, remaneat pro anima sua in haereditatem sanctae Dei ecclesiae de Marciniaco. Quod et factum est Girardo de Barga teste et fidejussore ut ita teneatur. 86 [Avant 1096]. ?? Ilion, fils de Gales de Semur, engage à Marcigny, en échange d’un cheval valant cinquante sous, onze pièces de terre à Heurgue et à Chuin, en spécifiant que son frère Hugues et lui auront trois ans, à partir du mois de mars à venir, pour racheter ces terres. Traduction: E, p. 48-49. Livre I, n° LXXXI. — Charte touchant le gage d’Ilion en Iorgue. Notoire soit aux présents et aux futurs qu’Ilion fils de Gualon de Semur a fait telle convention avec les moines de Marcigny: il a reçu d’eux un cheval apprêtié cinquante sols pour lequel il leur a donné en gage de sa terre onze pièces en Iorgue et Cheune, par l’approbation d’Hugues son frère, sçavoir à cette convenance que si du premier mois de mars jusqu’à trois ans il veut, luy-même seulement et Hugues son frère, il luy soit loisible en sa propriété de leur rachepter cinquante sols de monnoie publique entre nous; et si au dessous de ce temps sa mort arrive, cette terre soit pour son âme audit lieu, soit qu’aprez ces trois ans la terre même n’aye point esté racheptée, pareillement s’il meurt elle reste pour son âme à Marcigny. Les approbateurs et témoins sont ceux-cy: Hugues son frère, Girard de Barge et Artauld; Bernard de la Vallée et Bernard prêtre, Tetman et Jean le Chauve. 87 [Avant 1096]. ?? Ilion, chevalier, fils de Bernard, engage à Marcigny des biens à Heurgue (sa part de la forêt qui avait appartenu à Hugues de Chastel, sa part d’une vigne et d’un «cray», une verchère et une condemine), en se réservant un délai de dix ans pour les racheter, à l’exception de la verchère, d’un pré et d’une maison (?) qui seront acquis à l’église pour assurer sa sépulture. Traduction: E, p. 49. Livre I, n° LXXXII. — Charte d’Ilion touchant son héritage de Iorgue. Ilion, gendarme, fils de Bernard, a donné de son hérédité de Jorgue en obligation aux moines de Marcigny, c’est-à-dire sa part de la forest qui a appartenu à Hugue de Chastel et sa part de la vigne qui est de la terre de la forest même, et sa part de ce cray qui est entre la forest et le chemin publique auprès de notre terre d’Yorgue, et une verchère avec un pré qu’a tenu Bernard Favre et une condemine de la fontaine de Digont pour cent sols, à telle convention que depuis la susdite année jusqu’à la dixième il aye la puissance de les rachepter s’il veut. Que si, avant qu’il les rachepte, il meurt au dessous de ces dix années, le tout soit pour son âme et celles de ses parents à Dieu et à saint Pierre et audit lieu. Et si les dites terres n’ont point été racheptées au dessous de ces dix ans, il les donne semblablement au Seigneur Dieu et à saint Pierre et au monastère de Marcigny; mais cependant il donne à Dieu et à saint Pierre tout ce qui en sortira de fruict; et qu’un autre homme n’aye le pouvoir de rachepter ces terres, excepté Ilion même en son propre nom. Mais quant à la verchère qu’a tenu Bernard Favre avec le pré et quant au logement de Bernard Cambulard, Ilion même les donne aprez sa mort audit lieu, afin aussy que s’il veut y être ensépulturé, on le reçoive à cause de cela. Les approbateurs et témoins sont Hugues de la Vallée qui aussy est garand, Girard de Barge, et en outre le seigneur prince Jaufrois et Artauld. 88 [Avant 1096]. ?? Humbert Rufin, chevalier, engage à Cluny, avec le consentement de ses fils, sous condition de rachat pendant trois ans, pour 100 sous, un meix aux Perches. Ce meix qui avait été affecté à Marcigny par saint Hugues, fut l’objet des revendications d’Alexandre, femme d’Atton Foirs, qui les abandonna au cours d’un plaid tenu à Charolles, moyennant dix sous et la promesse de sépulture à Cluny pour elle ou un des siens. Traduction: E, p. 49-50. Livre I, n° LXXXIII. — Charte d’Umbert Rufin touchant le mais qui est aux Perches. Nous voulons qu’il soit notoire à tous les présents et à venir qu’un certain gendarme nommé Umbert Rufin, par l’approbation et le consentement de ses fils Atton et Gausmar, pour le remède de son âme et celles de ses parents a donné au Seigneur Dieu et à ses saints apôtres Pierre et Paul et au monastère de Cluny certain mais qui est en la ville appellée Perche et le serviteur qui y demeure nommé Letbauld et tout ce qui appartient au mais, à telle teneur que depuis la feste de saint Martin qui pour lors devoit venir jusqu’à trois ans, si ses fils susnommez vouloient rachepter le même mais ou serviteur, ils rendroient cent sols pour luy; que s’ils ne le faisoient pas, les senieurs dudit lieu les auroient et les posséderoient sans contradiction d’aucun. Or ce mais et serviteur ou rachapt a été député pour le lieu de Marcigny par dom Hugues abbé très illustre et par le couvent. Mais une certaine matrone nommée Alexandre avoit dans ledit mais une plainte; c’est pourquoy venants en la présence de dom Bernard de Chechi au chasteau de Charrolles, la dame même et son mari Atton Foirs et ses fils Ugues et Boniface et Pierre, ils laissèrent et finirent et abandonnèrent toute la plainte qu’ils y avoient, juste ou injuste, à Dieu et à saint Pierre, en présence des frères Duran et Estienne, desquels ils reçurent aussy dix sols, mais à telle convention qu’aprez sa mort ils enterrent à Cluny l’un d’eux qu’ils voudront le plus et que de la terre ils reçoivent dix sols ou plus valant. Les témoins et les approbateurs sont ceux-cy: Bernard de Chechi et Letauld son frère, Robert d’Orvale, Ascelin de Pairrigny, Jaufrois de Pairricy. 89 [Avant 1096]. ?? Ildegarde, veuve d’Eldin, donne à Marcigny la condemine Merlat, un pré à Maringues, la forêt de Morge et la terre voisine de l’église de Saint-Sylvestre (-Pragoulin), ainsi que l’église de Joze et le meix de Fourneau, ces deux derniers à titre viager seulement. Traduction: E, p. 50. Livre I, n° LXXXIV. — Charte d’Ildegarde touchant une condemine et le pré et la forest de Morge et une terre. A la sainte église construite à Marcigny en l’honneur de la Sainte Trinité sous la régence de dom Hugues, abbé de Cluny, je, Ildegarde, donne de mes biens quelques choses ainsi appellez: la condemine Merlat qui tous les ans donne du fruict, et en la ville de Marengy un pré, et la forest de Morge, la terre aussy, proche de l’église de saint Silvestre. Je donne ces choses susnommées pour le remède de mon âme et la rémission de mes pechez, et pour l’âme de mon père et de ma mère et de mon mari Ildin et de tous les fidèles, afin qu’il profite à tous en général. Je donne aussy en ma vie l’église de Gelsan et le mais appellé de Fornelle, pour que tant que je vivray les habitateurs de Marcigny les tiennent et les possèdent sans aucun trouble. Or si quelqu’un a la présomption de les troubler, qu’il craigne la colère de Dieu et des saints. 90 [1055-avant 1078 (1066?)]. ?? Etienne de Brouilly (?), lorsque sa femme Nazarie se retire à Marcigny, donne à cette église son alleu de Brouilly (un clos, une maison, un cellier, un pressoir et les tonneaux qui s’y trouvent, avec le pré où les religieux mettront leurs bêtes quand ils viendront chercher le vin, ainsi que tous les arbres qui sont dans cet alleu) en se réservant le droit d’y habiter jusqu’à sa mort. Traduction: E, p. 50-51. Livre I, n° LXXXV. — Charte d’Estienne de Broalie auprez de Sales. Au nom de Dieu, je, Estienne, voyant la bonne volonté de mon épouse Nazarie qui choisit de renoncer au siècle et de prendre le joug suave du Seigneur pour le porter dans le cloître de Marcigny avec les autres servantes de Dieu, j’ay crains de luy obvier pour le salut, et que pendant que je luy en empescherois le chemin je ne souffrisse la perte de mon âme, plutost que d’être participant de son bon désir. C’est pourquoy j’ay offert et cédé au Seigneur Dieu et à saint Pierre mon aloud de la Bruelle, pour madite épouse et pour la rémission de mes pechez, pour le lieu de Marcigny où elle prend l’habit de la sainte religion. Car j’ay donné tout l’aloud dans son entier, ainsi qu’il est fermé autour, en la main de dom Hugues abbé, et la maison et le cellier et le pressoir, c’est-à-dire le trul; et les vaisseaux et les poinçons et toutes les choses qui sont nécessaires pour mettre et conserver le vin. Or en outre j’ay donné le pré pour que les bestes des moines y paissent quand ils viendront à cause du vin. J’ay donné aussy tous les arbres de tout l’aloud pour ledit lieu, et tout ce qu’il y a en dedans la cloture, afin que dez aujourd’hui et dans la suite ceux qui servent Dieu en Marcigny tiennent et possèdent tout l’aloud dans son entier et qu’ils fassent de là tout ce qui leur plaira à perpétuité. Or j’ay fait cette donation avec toute liberté, comme il a été dit, en la main de dom Hugues abbé publiquement, à la vue de mes parents et amis sans déguisement, n’y retenant rien, excepté qu’avec leurs permission je demeureray dans la maison tant que je vivray; et aprez ma mort, si mon fils y veut rester, il y restera par la miséricorde du prieur de Marcigny comme y resteroit tel estranger que ce fust; mais si quelqu’un de mes héritiers a la présomption de contredire ou troubler celà, premièrement qu’il soit excepté et exclu de tout mon héritage, et qu’ensuite, s’il ne se reconnoist, il soit avec Datan et Abiron privé de cet héritage céleste. De cette chose et de cette donation sont témoins et auditeurs, qui ont ouï et vû, dom Pierre qui pour lors estoit prieur à Sales, et Guichard senieur qui a basti ce même lieu, Raymond aussy maintenant et les autres frères qui y demeuroient. Sont encore témoins et approbateurs ceux-cy: Bernard de Marzy et Autauld son frère, Guichard et Ugues de la Broalle et plusieurs autres. 91 [1055-avant 1078]. ?? Boson, neveu d’Etienne de Brouilly, donne à Marcigny une vigne et deux verchères proches de l’alleu de son oncle. Traduction: E, p. 51. Livre I, n° LXXXVI. — Charte de Bozon touchant la vigne qu’il a donné à Marcigny. Notoire soit à tous les présents et à venir que Boson, neveu de dom Estienne de la Broalle, a donné au Seigneur Dieu et à saint Pierre pour le lieu de Marcigny une vigne qu’il avoit auprez de l’aloud de Broalle et deux verchères semblablement, proche de là sur le coulement de l’eau. Témoins et approbateurs sont Ugue son frère et Estienne de Broalle et Bernard de Marzi. 92 [1055-avant 1078]. ?? Hilaire, frère de Boson, se faisant moine, donne à Marcigny une vigne au clos de son oncle Etienne de Brouilly. Traduction: E, p. 52. Livre I, n° LXXXVII. — Charte d’Hilaire frère de Boson. Au nom de Dieu, je, Hilaire frère de Boson, renonçant au siècle, ay donné au Seigneur Dieu et à saint Pierre pour le lieu de Marcigny pour la rémission de mes pechez et pour les âmes de mes parents ma vigne qui est au dedans de la cloture de l’aloud du seigneur Estienne de la Broalle auprez de la vigne de Boson mon frère. Témoins sont de là: Estienne de la Broalle et Ugue frère d’Hilaire qui a aussy approuvé et Guichard de la Broalle. 93 [Vers 1065]. Marcigny. La dame Gisla donne à Marcigny le meix de Grimaud du Perret et trois bordeleries, avec l’assentiment de ses fils Bertrand et Girard. B, f° 20. Traduction: E, p. 52. Livre I, n° LXXXVIII. — Carta Gislae de manso Grimaldi. Noverint cuncti fideles quod matrona quaedam, Gisla nomine, dedit Domino Deo et sancto Petro ad locum Marciniacum mansum Grimaldi de Perreto et tres burdelarias pro salute animae suae et pro animabus parentum suorum et omnium fidelium defunctorum. Totum namque mansum dedit ex integro, nihil in eo retinens, et burdelarias similiter, consentientibus et factum laudantibus filiis Bertranno et Girardo. In Marciniacensi loco actum fuit donum istud publice in manu Widonis prioris, in praesentia honorabilium virorum Aganonis scilicet Eduensis episcopi et Letbaldi de Digonia et Girardi de Busul qui hoc etiam testificantur. S. Gislae; S. Bertranni; S. Girardi et alterius Girardi. 94 [1098-1114 (vers 1105?)]. ?? Bernard de Giverdier, fils de Bernard, donne à Marcigny le meix de Giverdier, pour la réception de sa mère Nazarea, après avoir reçu l’assentiment de Richard et de Renaud, fils de celui-ci; il y ajoute ce qu’il possédait à ta Pouge et à Culmines. Traduction: E, p. 52 (à la suite de la charte LXXXVIII). ?? Notoire soit à tous les hommes que je, Bernard de Giunzy, fils d’un autre Bernard, du temps de dom Guivuard, prieur, j’ay donné pour ma mère Nazarée le mais de Giunzy qui est dans la paroisse de Saint Siphorien, après avoir proposé le chose à Richard et à son fils Rainauld. Témoins Aganon, prévôt de Charrolle, Pierre de Seveng, Rainauld. Et au Pinge et à Culmines semblablement tout ce que j’avois et possédois, je l’ay donné à Dieu pour le lieu de Marcigny, pour la réception de ma mère. 95 [Vers 1120?]. ?? Bernard Vieillard, fils d’Eldin Tison, donne à Marcigny une «masoëre» à Amanzé, dont il définit les redevances, et une condemine à Buscherence. Traduction: E, p. 54-55. Livre I, n° LXXXIX. — Charte de Bernard le Vieillard. Que tous les présents et futurs sachent que je, Bernard Vieillard fils d’Ildin Titzon, pour la rémission de mes pechez et le salut de mon âme, donne au Seigneur Dieu et aux bienheureux apôtres Pierre et Paul et au monastère de Marcigny en la parroisse d’Amanzé une masoëre. Tesmoins sont ceux-cy: Bonfils chapelain, Jaufrois d’Esertines, Guillaume Foucaud et l’épouse dudit Bernard même et plusieurs autres. Cette masure doit un tonneau de vin au mois d’aoust, et deux pains qui sont faits d’un demi cartaul et six coupes d’avoine et six deniers et trois coqs et une poulle et, de jugeral de froment, un demi. Il a donné aussy à Buscherence une condemine que Pierre du Four et son neveu cultivent auprez de la condemine de Saint Martin. 96 [1098-1114 (vers 1105?)]. ?? Guibour, dite Pennaveria, fille de Bernard de Centarben et femme de Girard de Viunciaco, donne à Marcigny où elle fait profession le meix de Villier, proche de Giverdier, avec l’approbation de ses deux filles et du mari de l’une d’elles. B, f° 58. Traduction: E, p. 55. Livre I, n° XC. — Carta Guitburgis. Notum sit tam praesentibus quam futuris quod Witburgis cognomento Pennaveria uxor Girardi de Viunciaco et filii (sic) domni Bernardi de Centearbenco, dum monacha fieret apud Marciniacum tempore domni Wichardi prioris, dedit mansum de Villario quod adhaeret Giverziaco, sicut tenet Rotbelinus et fratres sui in parcerenchia, sic pater ejus tenuit et ipsa post illum in alodium. Hoc concesserunt et laudaverunt Maria et Aadleia filiae ejus et Ugo de Faia maritus Adaleidis. Hoc audierunt et viderunt Bertrannus monachus filius ejusdem Pennaveriae, Petrus de Sevingo, et Girardus Urlutus. Factum publice in manu Wichardi prioris. 97 [1102-1106]. ?? Robert, duc de Normandie, confirme la donation à Cluny, par Raoul de Tosny et sa mère, de Henghevilla et de l’église des Planches, et il garantit tous les biens de Cluny dans sa terre contre toute revendication. B, f° 49. Traduction: E, p. 55. Livre I, n° XCI. — Carta Roberti ducis Normanniae. Robertus dux Normannorum omnibus fidelibus suis salutem. Omnibus vobis notum sit me assensum praebuisse donationi quam fecit Radulphus de Toënio et mater sua ecclesiae sancti Petri Cluniacensis; videlicet donaverunt Henghevillam et ecclesiam de Plancis, et quidquid ad eas attinet. Volo itaque ut deinceps quieta sint de omnibus placitis et querelis quaecumque sanctus Petrus Cluniacensis habet in terra de potestate mea. Prohibeo quoque ac praecipio ut nullatenus pro aliqua occasione terrae Radulphi de Toënio aliqua in ea exactio fiat. Hanc etenim quictantiam et pacem habet ubique terrarum christianae professionis illa beati Petri ecclesia. Teste episcopo Ebroicensi, et Radulpho de Mortuamari et Guello de Vireio et Elia de Sancto Sidono et Gaufredo filio Pagani. + ducis Normanniae + et aliorum testium + + + + + donatorum quoque testium + +. 98 1100. ?? Robert Damas, avec l’approbation de sa femme Joette e de son frère Hugues de Bissy, donne à Marcigny une verchère à Charnay, ainsi que des serfs et serves; il abandonne les revendications qu’il avait élevées sur d’autres serfs, et s’engage à faire vider les lieux à ses serfs et serves de Charnay. B, f° 48. Traduction: E, p. 55-56. Livre I, n° XCI bis. — Carta Roberti Dalmacii de vercheria Carneti. Notum sit omnibus hominibus tam praesentis quam futuris quod Robertus Dalmacius, concedente Hugone fratre meo atque conjuge mea Loetta, dono Domino Deo et sancto Petro apostolo ad locum Marciniaci vercheriam quae est sita in villa Carneti, tali conditione ut servos meos et ancillas ibi existentes ejiciam. Eodem modo dono praedicto loco servos meos et ancillas quorum haec sunt nomina: Marinus etc. Querimoniam vero quam habebam in alios servos, scilicet in (in) Undraza, in Armenaldo, Winebaldo, Walterio Caulet, Duranno Grosseti, Martino cum filiis et filiabus suis, Grossa cum filiis et filiabus suis, Alberga cum filiis et filiabus suis (sic). Testes hujus donacionis sunt ipsi Robertus Dalmacius, Ugo de Bitziaco, et Joetta qui hoc donum fecerunt; Hugo de Buxelio, Leotbaldus de Caupera, Ugo de Vallibus, Ugo de Campovizet, Girardus Urlitus, Garulphus de Aurea valle et Senebrunus sunt fidejussores ut hoc donum firmiter teneant. Si quis hoc donum violare praesumpserit, omnes maledictiones novi ac veteris Testamenti veniant super eum et sit particeps cum Datan et Abiron. Actor hujus operis fuit Seguinus, camerarius domni Hugonis abbatis. An. 1100. 99 ?? ?? Charte de Liétaud de Cheleux. Indication: E, p. 56. Livre I, n° XCII. — Charte de Letauld de Chalioe [suit un fragment de censier]. ?? 100 [Vers 1090-1125]. ?? Hugues des Sertines donne à Marcigny sa part de la dîme de Briant, une verchère et une vigne que le prêtre Bonet tenait de lui en fief, en réservant viagèrement leur possession à Bonet; il y ajoute les cens qu’il y possédait en commun avec son frère Geoffroy, et le cens du marguillier. Traduction: E, p. 57. Livre I, n° XCIII. — Charte d’Hugues d’Exertines. Comme il est d’une récompense éternelle d’offrir des biens présents à ceux qui servent Dieu, parce que de là s’ensuivent les biens célestes, pour cette raison que les présents et les futurs sçachent que je, Hugues de Exartines, pour mon salut et celuy de mes parents, afin que nous évitions l’enfer et que nous ayons le Paradis, je donne et offre au Dieu tout-puissant et à l’église de Marcigny le dixme que j’avois en la parroisse de Brian, la verchère aussy et la vigne que Bonet prêtre avoit de moy en fief en sorte que, tant que le même prêtre vivra, il aye ces terres de l’église de Marcigny en rendant de là les servis qui sont deües, et qu’aprez sa mort ils demeurent à la dite église. Je donne aussy les cens que j’avois avec mon frère Jaufrois en ladite ville, et le cens de Marriglier, c’est-à-dire deux pains, trois chapons de poulles, un sextier de vin. De cette donation témoins sont Guillaume Falevel, Bonet prêtre, Guitbauld, Hildin chapelain, Bernard de la Croix. 101 [Vers 1090-1125]. ?? En donnant à Marcigny sa fille pour y être religieuse, Geoffroy des Sertines fait don à cette église de ses dîmes dans la paroisse de Briant, à Barge et au Mont, et jusqu’à Sainte-Foy, ainsi que les dîmes des Sertines, en se réservant celles de son propre domaine; il y ajoute celle du meix que tient viagèrement le prêtre Renier. Traduction: E, p. 57-58. Livre I, n° XCIV. — Charte de Jaufrois. Notoire soit à tous que Jaufrois d’Exartines a donné au monastère de Marcigny sa fille pour y servir Dieu soubs l’habit monastique; qu’il a donné aussy à l’église même les dixmes qu’il possédait en la paroisse de Brian, en la ville appellée Barge et Aumont et jusqu’à la ville de Sainte Foy, et les dixmes d’Exertines, excepté celles qui sortent des terres qu’il cultive en domaine; qu’il a donné aussy l’autre dixme en la ville de Brian, sçavoir d’un mais que tient Rainier prêtre en sa vie. Cette donation a été faite par Jaufrois même et par son épouse et ses fils Gerard et Jaufrois au chapitre de Marcigny. De ce sont témoins Jaufrois de Semur, Girard de Semur, Jaufrois Flocel, Artauld de la Vallée. 102 1095, 12 septembre. Devant la porte du château d’Oltingen. Guillaume, comte (de Bourgogne ou d’Oltingen), confirme à Marcigny la donation d’Aywaille et des autres biens donnés à ce couvent par sa mère Cuniza. B, f° 44 r°-v°. Traduction: E, p. 58. Éd.: HALKIN, Le prieuré de Saint-Pierre d’Aywaille, dans Bulletin de la Société d’art et d’histoire du diocèse de Liège, IX, 1895, p. 236; WAMPACH, Urkunden- und Quellenbuch zur Geschichte der altluxemburgischen Territorien, I (1935), p. 467-469. Livre I, n° XCV. — Carta alodii de Aqualia, territorio Ardennico, facta apud castrum Odeltinge, astante ipso comite Guillelmo filio Rainaldi ejus testatore. In nomine sanctae et individuae Trinitatis notum sit cunctis christianae legis cultoribus quoniam ego Guillelmus comes, a pietate materna cupiens non degenerare, concedo alodium de Aqualia et reliquum totum quod mater mea Cuniza, Cononis filia, quando mundum reliquit, in sua parte sortita secum Deo dedicavit, ut sit beati Petri Cluniacensis ad titulum pertinens Marciniacensem, ubi velum sumpsit, nullusque deinceps dono huic ullam calumniam inferre praesumat, sed quod nostrae carni vix durat et in tempore desit, animae meae et matris meae durans sine fine, quatenus ego sim filius ejus qui me genuit carne, etiam mente; et sicut in terra, ita et in coelo cohaeres esse merear per eam cunctorum fratrum et sororum monasterii Cluniacensis et particeps omnium bonorum quae fecerint. Hujus doni susceptor fuit ex vice domni abbatis Hugonis et dator mihi tantae fraternitatis domnus Tezelo monachus supradicti coenobii; spectatores autem vel testes alter monachus, Joannes dictus, qui cum eo advenerat, et conversus quidam Adalelmus; item de meis praesbyter Mamerius, laici quoque Cuono, Uldricus, Reinerius, Rogerius etiam et Godefridus pueri. Factum est penes castrum Odeltinge, ante introitum portae, anno incarnationis Domini millesimo nonagesimo quinto, indictione tertia, decimo quarto calendas octobris, feria tertia, regnante super omnes reges vero ac vivo semper imperatore universali Jesu Christo cum Patre et Spiritu Sancto in saecula saeculorum. Amen. 103 1107. Lourdon. A la suite du don de l’église de Saint-Julien-de-Civry par l’évêque Narjot, Eldri Esperun abandonne à Marcigny, moyennant 600 sous de bourbonnais, ses droits sur cette église, avec l’approbation de sa femme et de ses fils. Hugues et Bertrand, fils d’Hugues d’Ozolles, abandonnent la part de ces droits qu’ils tenaient en fief de lui, en obtenant le droit pour leur mère Arembour d’être reçue à Marcigny, et en reprenant d’Eldri une part de leur alleu pour compenser l’aliénation de leur fief. B, f° 63 r°-v°. Traduction: E, p. 59. Livre I, n° XCVI. — Carta Hildrici Hesperun. In nomine Sanctae Trinitatis noverint omnes praesentes et futuri quod domnus Narjodus Eduensis episcopus liberam atque fidelem fecit donationem Deo et sanctis ejus ad locum Marciniacum de ecclesia sancti Juliani martyris qui est in territorio Briennensi sitam, ipsamque laudavit et confirmavit apud Cluniacum in manu domni Hugonis abbatis coram multis astantibus. Unde ego Heldricus Hesperuns, optans habere partem in benefactis praedictorum locorum Cluniacensis scilicet et Marciniacensis, concedo et in perpetuum werpio sanctae et individuae Trinitati ad locum Marciniacum quidquid in praedicta ecclesia, vel in cimiterio ejus aut in praesbyteratu, vel marriglaria, vel decima, vel in omnibus quae ad ecclesiam pertinent, habueram vel tenueram, ut deinceps sine omni calumnia totius meae progeniei Marciniaco pertineat atque respondeat. Hoc autem facio ego Heldricus laudantibus et confirmantibus uxore mea et filiis meis, Hugone scilicet de Sancto Praejecto. Quod ut firmius stabiliusque perduret recepi ego Heldricus sexcentos solidos Borbonensis monetae per manum domni Seguini camerarii domni abbatis Hugonis. Hugo autem et Bertrannus, filii Hugonis de Elzolis jam defuncti, similiter quidquid in praedicta ecclesia vel in omnibus quae ad ecclesiam pertinent, sicut supranominata sunt, de me habuerant vel tenuerant in feudum, totum sine omni retentione concedunt et werpiunt Deo et sanctis ejus ad locum Marciniacum ut ibi deinceps cum pace pertineat et respondeat; sub cujus causae convenientia mater eorum Aremburgis recipitur Marciniaci ad habitum sanctae religionis. Quod autem ipsi fratres Hugo et Bertrannus, sicut hic continetur, concedunt et werpiunt, hoc ego Heldricus cum uxore mea et filiis meis jam nominatis laudo et confirmo ut sic perpetuo maneat sine omni calumnia inconcussum. Posuerunt iidem fratres Hugo et Bertrannus tantumdem de suo proprio honore in locum istius feudi quod de me tenebant, ut illud similiter de me teneant et mihi debitum servent hominium. Horum omnium testes sunt et auditores Artaldus Rafinus, Guilinus de Munda, Stephanus famulus, Radulphus famulus cum aliis multis. Haec autem concessio atque werpitio tam a me Heldrico quam a praedictis fratribus Hugone et Bertranno facta est apud Lordunum in manu domni Hugonis Cluniacensis abbatis, anno Dominicae Incarnationis millesimo centesimo septimo, indictione decima quinta, Paschali papa secundo Romanae ecclesiae, Philippo Francorum rege. 104 [1100-1108]; un lundi de mars. ?? Roland de Pommiers donne à Marcigny, par tradition de cette charte sur l’autel de Saint-Prix, son alleu de Pommiers; il reçoit cent trente sous du prieur Seguin; Bernard de Vieux-Bonnand el son frère Robert donnent également à Marcigny ce qu’ils possédaient à Pommiers. B, f° 19. Traduction: E, p. 60. Livre I, n° XCVII. — Carta Rotlanni de Pomeriis. Noverint fideles omnes quod ego Rotlannus de Pomeriis dedi et obtuli Deo omnipotenti ad locum Marciniacum totum meum alodium quod est situm ad Pomerias, scilicet in pratis, in agris cultis et incultis, in vineis, in sylvis et in omnibus modis. Hoc autem donum ex integro feci in manu domni Seguini Marciniacensis prioris, coram multis adstantibus et hoc testificantibus, id est coram domno Wichardo monacho, gubernatore ejusdem Marciniacensis ecclesiae, coram domno Petro monacho et domno Dodone monacho et cellerario, coram militibus Girardo Rubeo, Heldino Titione et coram Witbaldo vicario, Stephano Milardo, Henrico de Balgiaco; et pro hoc dono accepi ego Rotlannus a domno Seguino priore centum triginta solidos. Bernardus quoque miles de Vetusto Bonanto et Robertus frater ejus similiter dederunt eidem ecclesiae quicquid habebant in praedicta villa de Pomeriis, testibus Bernardo Blandino, Guichardo Chavazola. Ego Rotlannus feci donum meum hoc feria secunda in mense Martio, domno Paschali papa praesidente, Philippo rege Francorum, et super aram sancti Praejecti martyris hanc cartam et hoc donum Deo omnipotenti et ecclesiae Marciniacensi obtuli ut firmum et stabile permaneat. Pereat in Infernum qui calumniatus fuerit haec, nisi emendaverit. 105 [1096-1120]. ?? Au moment d’entrer à Marcigny comme religieuse, Ayma (de Châtelperron), veuve de Goufier de Jaligny, donne à cette église les meix de Poleny et de Montevrauld, avec le moulin de Montevrauld, en les libérant de toutes consuetudines, y compris celles qu’y percevaient le viguier et le sénéchal; ses fils Falcon, Goufier et Itier approuvent cette donation. Traduction: E, p. 60-61. Livre I, n° XCVIII. — Charte de dame Ayme, épouse de dom Goufier de Jaligny, touchant deux mais, c’est-à-dire touchant le mais de Poleny et touchant le mais de Mont Evrauld avec leurs dépendances. Je, Ayme, épouse autrefois de dom Goufier de Jaligny, quand j’ay reçu l’habit de saintemoniale en Marcigny, j’ay donné à la même église pour le besoin des servantes de Dieu les choses qui sont icy écrites; car j’ay donné pour moy et mon dit époux et pour nos fils et nos parents deux mais dans leur entier avec leurs dépendances, dont l’un s’appelle le mais de Poleny et l’autre le mais de Mont Evrauld. Je les ay donc offert avec fidélité à l’église de Marcigny avec les choses qui en dépendent, c’est-à-dire avec les eaux, les forests, les prez, avec les terres cultes et incultes et le moulin qui est situé à Mont Evrauld. Cecy a esté approuvé et confirmé par mes fils, sçavoir Faucon, Goufier et Itier. Or je n’ay laissé aucune coutume, ny aucune occasion de requeste à personne dans les mêmes mais. Le vicaire et le dapifère, c’est-à-dire le seneschal, et tous mes gens par mon ordre ont laissé entièrement toutes les coutumes et tout l’usage de requeste dans ces mais, en la main de dom Bernard, moine, qui a esté de Brany. Témoins de ceste mienne donation, ou plus tost de mes fils, en la main du dit moine dom Bernard, sont Faucon Chaul, gendarme, Aymeric de Bar, Rotlan Boërel, Aynon seneschal de Chaveroche, Tetard de Liniroles, Hugues vicaire des Huict Vers, Rodoul vicaire de Poleny. 106 [1098-1114 (1105)]. ?? Manassès, chevalier, et son fils Bernard du Breuil donnent à Marcigny le moulin de Torci et une verchère à Maringue, moyennant six livres de bourbonnais. B, f° 57. Traduction: E, p. 61. Livre I, n° XCIX. — Carta Manassis de molendino de Torci et vercheria de Maringis. Sciant omnes quod Manasses miles et Bernardus de Brul filius ejus dederunt ecclesiae Marciniaci molendinum de Torci et unam vercheriam quae est in Maringis per manum domni Wichardi ejusdem loci prioris, et pro hoc dedit eis idem prior sex libras Barbonensis monetae, et sicut dictum est perpetuo dederunt ecclesiae Marciniacensi quae supra dicta sunt. De hoc dono sunt testes Umbaldus famulus, Witbaldus vicarius de Marciniaco, Martinus de Columbario, Bernardus Pictor de Cluniaco, Gormundus quidam puer, Popinus de Marciniaco. 107 [1098-1106]. Au prieuré de Charolles. Joceran de Centarbens et son neveu Hugues donnent à Marcigny ce qu’ils possèdent dans l’église de Saint-Julien-de-Civry et dans ses dépendances, avec ce que le prieur avait acquis sur leurs tenures, tout ceci étant du fief du seigneur de Semur dont ils entendent toutefois demeurer les vassaux. Ils reçoivent l’un 160 sous et l’autre six livres de clunisois. B, f° 9. Traduction: E, p. 61. Livre I, n° C. — Carta Joscerandi et Hugonis. Joscerandus et Hugo de Centarbens nepos ejus dederunt Deo et ecclesiae Marciniacensi quod habebant in ecclesia sancti Juliani et in praesbyteratu, totum deforis et deintus, in terra vel cimiterio et quicquid prior Marciniacensis adquisierit de terra ipsius Sancti Juliani quam homines eorum tenent, quod de feodo domini castri Sinemuri est, tantum ut ipsi duo praedicti suum de hoc hominium non perdant. Inde habuit Joscerandus centum sexaginta solidos et Hugo de Centarbens sex libras Cluniacensis monetae a domno Seguino priore. Hoc dederunt fideliter Marciniaco loco apud Carellae monasterium, teste domno Petro archipraesbytero, Petro de Civiniaco, Artaldo Rafino, Girardo Orluto et Giberto Gundoardo. 108 [1106-1109]. Marcigny. Geoffroy IV de Semur, frère de l’abbé Renaud de Vézelay qui reçoit sa donation, donne à Marcigny tout le cens en blé et tous les autres revenus qu’il percevait à Saint-Julien de Civry, moyennant 2.200 sous, et il fait approuver cette donation par Barnabé, prêtre, et par ses frères, qui étaient ses sergents et viguiers. Après quoi, il fait la tradition de ses droits en posant un livre sur l’autel, dans le chapitre des religieuses. B, f° 61 r°-v°. Traduction: E, p. 61. Livre I, n° CI. — Carta Gaufredi de Sinemuro de cimiterio Sancti Juliani. Manifestum sit omnibus fidelibus Christi quod ego Gaufredus de Sinemuro, germanus domni Raynaldi Vizeliacensis abbatis, fideliter dedi, concessi et obtuli sanctae Trinitati et ejus ecclesiae Marciniacensi et ancillis Dei in loco ipso Deo servientibus, pro salute mea et parentum meorum, censum totius frumenti de villa Sancti Juliani Briennensis, leges et rectitudinem et omnino cuncta quae in eadem villa habebam et possidebam sine aliqua retentione. Inde pro his donis et pro hac oblatione accepi a domno Seguino ejusdem loci priore, olim camerario venerandi abbatis domni Hugonis ejusdem ecclesiae boni fundatoris, duo millia et ducentos solidos publicae monetae. Ministri quoque mei et vicarii, me volente meque jubente, qui huic censui et villae praeerant, id est Barnabas praesbyter et fratres ejus, hoc donum mecum fecerunt, laudando et confirmando suasque consuetudines quas illic habebant fideliter reliquendo et ipsi pro hoc sexaginta solidos habuerunt, faciendo et reliquendo hoc per manum praedicti fratris mei domni Rainaldi Vizeliacensis abbatis. Hoc feci fide plena in manu domni Seguini prioris superius nominati, videntibus et audientibus, testificantibus et confirmantibus domno saepedicto germano meo Rainaldo abbate, Uldrico Esperone, et aliis amicis meis. Postquam in capitulo dominarum Marciniacensium feci ego Gaufredus hoc donum, accepi librum coram omnibus et super altare posui, Deo praesentando hoc donum, astante domno Wichardo, domni Seguini prioris socio, et Hugone de Centarbent. 109 1106. Berzé-la-Ville. Robert Damas, partant pour Jérusalem, donne à Marcigny tout son honor en Brionnais, alleux et fiefs lui venant de son chef ainsi que de son oncle Joceran de Centarben, à charge au prieur de le racheter pour 500 sous de bourbonnais, car il était engagé, et sous réserve d’un rachat éventuel par Robert, si celui-ci revenait de Jérusalem. Le don étant fait post obitum, le prieuré recevra chaque année 50 sous à titre d’investiture, et cette redevance lui resterait acquise en cas de rachat; il est convenu que la femme et la fille du donateur pourraient embrasser la vie monastique à Marcigny. B, f° 62 r°-v°. Traduction: E, p. 62-63; F (Collection Cucherat). Éditions (d’après F): CUCHERAT, Semur, p. 304, et F. GINET-DONATI, Documents historiques sur le Brionnais, dans Bull. de la Soc. d’Etudes du Brionnais, 1932, p. 11. Livre I, n° CI bis. — Carta Roberti Dalmatii de Brienneis terris. Noverint praesentes et futuri quod ego Robertus Dalmacius, arripiens iter Hierosolimitanum, relinquo Deo et sanctis ejus ad locum Marciniacum totum honorem meum de Brianneis, tam illum scilicet quem ibi habeo per meipsum quam illum qui mihi accidit ex avunculo meo Gauceranno de Centarbens, ubicumque sit in toto Brienneis, in alodiis vel in feodis quos monachi adquisierint; et quia honor iste positus erat in wadimonio, redimit eum prior Marciniacensis quingentis solidis monetae Borbonensis. Hoc igitur donum sic facio firmiter, ut in mea vita locus Marciniacensis quinquaginta solidos inde habeat omni anno pro vestitura. Quod si de Hierosolymis rediens honorem ipsum redemero illosque quingentos solidos Marciniacensi loco reddendo, semper tamen locus Marciniacensis habebit illos quinquaginta solidos investiturae, me vivente. Post mortem autem meam, ubicumque scilicet moriar, vel hic vel Hierosolymis, totus honor iste tunc et deinceps Marciniacensi ecclesiae libere pertineat ac respondeat. Sub hujus domni consensu decretum est ut uxor mea Judith et filia quam ex ipsa habeo, cum voluerint, recipiantur Marciniaco inter ancillas Dei ad habitum religionis. Hoc donum feci fideliter ego Robertus apud Berziacum Villam coram domno Hugone abbate et domno Seguino camerario multisque monachis, testificante conjuge mea Judith, Anselmo de Salmiriaco, Anselmo de Valestinis, Hugone Rabie, Seguino de Culminis, Airardo praefecto de Colongiis, multisque aliis, anno Dominicae Nativitatis millesimo centesimo sexto, indictione decima quarta, Paschali papa Romae, Philippo Francorum rege, Norgaudo episcopo Eduae. 110 [1105-1106]. ?? A l’instigation de l’évêque d’Autun Narjot et de son successeur Etienne, les frères Pierre et Guinebaud, demeurant à Saint-Julien-de-Civry, abandonnent les droits qu’ils réclamaient sur cette église, son cimetière et ses terres; leurs parents, les cinq frères Gundoardenses, les imitent en renonçant à la marguillerie, et s’y engagent par serment prêté sur l’autel de saint Ambroise à la Salle, en donnant des fidéjusseurs. B, f° 1. Traduction: E, p. 63. Livre I, n° CI ter. — Carta Mariglerii. Agnoscant praesentes et futuri quod duo fratres, Petrus et Guinebaldus, manentes apud Sanctum Julianum de Brianeis, dereliquerunt sub jurejurando monasterio Marciniaci omnem calumniam quam faciebant in ecclesia praedicti martyris sancti Juliani; reliquerunt et ea quae in cimiterio vel in terris ejusdem ecclesiae habebant, sive calumniabantur. Parentes etiam eorumdem praedictorum fratrum, id est quinque fratres, videlicet Girbertus, Martinus, Albertus, Stephanus et Robertus qui vocantur Gundoardenses, ipsi etiam similiter sanctae Trinitati ad locum Marciniaci ubi manent sanctimoniales derelinquerunt quae possidebant sive calumniabantur ad integrum in ecclesia saepedicti sancti Juliani. Reliquerunt enim quicquid in cimiterio, quicquid in terris praedictae ecclesiae vel in ministerio ecclesiae ipsius habebant vel calumniabantur, id est marrigleriam. Hanc relictionem fecerunt sub sacramento sancto, quod fecerunt super aram sancti Ambrosii apud Salam, ut firmiter teneatur in aeternum, ac semetipsos fidejussores dederunt cum aliis quinque: nam Girbertus Gundoardus misit fidejussorem Joannem de Chazoto, Stephanus misit Robelinum de Prisi, Martinus Gundoardus misit Albertum de Fraxino, Albertus Gundoardus misit fidejussorem Stephanum Rogum pro hac re. Haec relictio facta est per auctoritatem et jussionem episcoporum Eduensis civitatis domni scilicet Norgaudi episcopi, qui hanc ecclesiam Marciniaco coenobio dedit, ejusque successoris domni Stephani episcopi, in manu domni Seguini prioris Marciniacensis et domni Wichardi ejus socii. Testes hujus rei domnus Petrus archipraesbyter; Girardus de Villum; Duran de Marchan nepos ejus; Raynerius Viridis; Rodulphus de Clocherio; Girar Orlut; Bernardus ipsius ecclesiae capellanus; Jocerandus de Centarbens. 111 [1106-1128]. ?? Girard de la Barge confirme, par la main de Renaud de Semur, abbé de Vézelay, le legs du pré du Vernois que son père Girard avait laissé à Marcigny, legs qui ne devait parvenir aux moines qu’après la mort de Pierre Boaselli. B, f° 18. Traduction: E, p. 63. Livre I, n° CI quater. — Carta Girardi de Bargia. Ego Raynaldus Vizeliacensis abbas notum esse volo praesentibus et futuris quod Girardus de Bargia pratum quod dicitur Guernetum quod pater suus Girardus post mortem Petri Boaselli Marciniacensi ecclesiae pro anima sua moriens delegaverat, per manum nostram laudavit et concessit praedictae Marciniacensi ecclesiae. Testes Emma uxor Gaufredi nepotis mei, Guillelmus Grammaticus Beljocensis, Raynerius de Bonanto. 112 [1112-1119 ou 1123-1140]. ?? Accord réalisé, en la cour de l’évêque Etienne d’Autun, entre Marcigny et Hugues de Busseuil, lequel abandonne le droit de pêche qu’il réclamait, ainsi qu’un cens de cinq sous sur un meix à Mons Florum; il s’engage à dédommager sur sa propre terre les chevaliers qui prétendaient tenir ces cinq sous en fief de lui, et reçoit en échange 30 sous de clunisois. B, f° 17; C, n° 13 (éd. Paray 218, p. 117): texte incomplet. Traduction: E, p. 64. Livre I, n° CII. — Carta Hugonis de Buxolio. Notum sit omnibus tam praesentibus quam futuris quoniam de piscatura quadam querela erat inter Hugonem de Buxolio et monachos de Marciniaco; tandem hujusmodi querela coram domno Eduensi episcopo Stephano judicatum est, in curia ejus, ut monachi suam deinceps possiderent piscaturam quam ille conabatur eis auferre. Praeterea supranominatus Hugo calumniabatur quinque solidos eisdem monachis de quodam manso qui est in villa quae vocatur Mons Florum, et illos quinque solidos ibidem monachis finivit et pollicitus est ibidem quia quibusdam militibus, qui se fatebantur illos quinque solidos habere in feudum, nullum amodo super his ferret patrocinium. Si vero milites illi, qui hunc feudum a domno Hugone se habere dicebant, monachos inquietare voluerint, dictum est, atque ab eodem Hugone stipulatum, tantum terrae suae dari eis calumniantibus quod illorum quinque solidorum valens esse. Hujus vero rei testes fuerunt ipse domnus Stephanus Eduensis episcopus, in cujus praesentia res est definita, ac domnus Hugo prior de Paredo, Jarento qui fuit prior de Borbone, Uldricus Esperon, Umbertus decanus de Varennis, Lambertus de Til, Wichardus prior de Sancto Germano, Girardus Urlud, Adalardus famuli, Hugo de Buxolio qui habuit pro quinque solidis triginta solidos Cluniacensis monetae. 113 [1094-1098]. Dans la chapelle de l’abbé Hugues. Bertrand Chavachole et ses frères engagent, moyennant quatre livres, douze quartiers de terre et un pré à Surziacum, ces biens devant être acquis au prieuré au fur et à mesure de la mort de chacun d’eux. B, f° 43 v°. Traduction: E, p. 7. Livre I, n° LXXXV*. — Carta de wadimonio Bertranni Chavazoli et fratum ejus. Bertrannus Chavazolus et fratres ejus Guillelmus et Robertus posuerunt in wadimonio Umberto priori de Marciniaco pro quatuor libris denariorum ad Surziacum duodecim carteros terrae et unum pratum, tali vero conventione ut post mortem illorum sit Deo et Sancto Petro et loco Marciniacensi et ibi Deo servientibus, et sicut unusquisque illorum obierit, statim sit pars illius loco supradicto. Et hoc juraverunt in capella domni abbatis Hugonis ut sicut donum fecerant et wadimonium posuerant, sic tenerent. Testes Guillelmus Tardus, Ugo Bertrannus, Guigo Bernardus, Guillelmus filius Radulphi de Munda, Hugo vicarius et Bardet frater ejus. 114 1105, 15 janvier. Cluny. Narjot, évêque d’Autun, revenant de Rome, donne à Marcigny l’église de Saint-Julien-de-Civry, à la prière de Pierre, camérier du pape. B, f° 56. Traduction: E, p. 6. Édition: Cluny 3826, d’après Bibl. Nat., nouv. acq. lat. 1498. f° 265. Livre I, n° LXXXVI*. — Carta de ecclesia Sancti Juliani. In nomine sanctae et individuae Trinitatis noverint omnes filii sanctae Ecclesiae, praesentes et futuri, quod ego Narjodus Eduensis episcopus, a Roma rediens, juxta petitionem Petri, domini papae Paschalis camerarii, pro remedio animae meae et pro salute totius mei episcopatus dono Domino Deo et beato Petro, Cluniensique coenobio ad locum scilicet Marciniacum ecclesiam Sancti Juliani, in Briennensi territorio sitam, ut deinceps sine calumnia Marciniaco pertineat ac respondeat, quatenus Dominus omnipotens tam mihi quam omni diocesi mihi commissae pacem tribuat praesentem et futuram, meque participem faciat bonorum omnium quae ipse fieri permittet in jamdicto coenobio Cluniacensi et Marciniacensi. Hoc donum fideliter feci apud Cluniacum in manu domni Hugonis abbatis, tenens ejus baculum, et factum per praesentem cartam confirmavi anno Dominicae incarnationis millesimo centesimo quinto, indictione decima tertia, epacta tertia, videlicet decimo octavo calendas februarii, praesentibus ac testificantibus Wilencho Lingonensi archidiacono, Willelmo archipraesbytero de Patriciaco, Girardo cognomine Meschino sacerdote de Paredo, Paschali papa secundo Romanae ecclesiae praesidente, Philippo Francorum rege superstite. Factum hoc praesentibus et audientibus domno Bernardo Cluniensi priore, Seguino camerario, Jarentone cellarario, Luca armario cum multis aliis. 115 [1105-1109]. ?? Hugues de Vaux (Vaudebarrier) et sa femme Marie [Morel], prenant l’habit religieux l’un à Paray et l’autre à Marcigny, donnent à cette dernière église un meix à Chassagne (paroisse d’Ouroux), meix dont ils énoncent les charges, et quinze sous de cens à Epinassy (paroisse de Changy). B, f° 4. Traduction: E, p. 7. Livre I, n° LXXXVII*. — Carta Hugonis de Vallibus et Mariae uxoris ejus de manso de Chassaniis. In nomine sanctae et individuae Trinitatis. Sit manifestum omnibus Christianis quod ego Hugo de Vallibus et conjux mea nomine Maria suscipientes habitum religionis sub regimine domni Hugonis abbatis Cluniensis, ego quidem apud Paredum, uxor vero mea apud Marciniacum, dedimus et obtulimus perpetuo jamdicto Marciniacensi loco ubi morantur ancillae Dei, in parrochia de Oreor mansum de Chassaniis qui reddit jure debito porcum sex solidorum, sex sextarios vini, quatuor panes grandes atque censuales, quatuor bichet avenae, quatuor denarios publicae monetae, sed et super accipere si voluerint monachi. Jugera quoque debet idem mansus et vehiculum carri. Obtulimus et dedimus ad integrum hunc mansum cum accidentibus, pratis, sylvis, aquis, vineis et redditibus absque ulla calumnia. Dedimus etiam saepedicto Marciniacensi coenobio quindecim solidos apud Spineciacum in parrochia de Jangiaco. Si quid autem contraire tentaverit huic nostrae oblationi, sciat se iram Dei incurrere nisi satisfecerit pro peccato tali. Testes hujus doni domnus Hugo abbas, domnus Rainardus prior claustri sanctimonialum Marciniaci, Gaufredus sacrista, Lambertus camerarius domni abbatis Hugonis, Bernardus de Monte, Agano fratris hujus doni datoris, Ademarus Morel frater Mariae hujus doni datricis, Gaufredus Morel frater horum, Hugo de Porta, Bernardus, Raculfus Bardet de Marciniaco et alii plures. 116 [1108-1116 (1108?)]. ?? Hugues III du Puiset donne à Marcigny, où sa mère Aledis a pris le voile, une rente de trente sous par an, à percevoir sur son château du Puiset, avec l’approbation de Galeran, Guy et Raoul (ses oncles). B, f° 64. Traduction: E, p. 7. Livre I, n° LXXXVIII*. — Carta domni Hugonis de Puteolo de triginta solidis quos dedit de censu castri sui Puteoli. Ego Hugo de Puteolo dedi Deo omnipotenti ad locum Marciniacum pro salute mea et parentum meorum triginta solidos de censu castri mei qui dicitur Puteolus, ut ecclesia Marciniacensis annuatim eos habeat in qua mater mea domna Aledis sanctimonialis effecta est. Hoc donum dedi in aeternum, laudantibus id et confirmantibus fratribus parentibusque meis mecum, in praesentia venerandi prioris de sancto Martino de Campis domni Tetbaldi et coram domno Petro monacho et procuratore famularum Dei Marciniacensium, coram testibus subscriptis: Matthaeus comes Bellimontis, Burchardus de Monte Maurinco, Adam de Prateria, Waterius filius Rufuli, Garnerius frater ejus. In inferno damnetur, nisi resipuerit, qui huic dono contrarius fuerit. Hugo filius Ebrardi fecit et laudavit hoc donum; Galerannus, Guido et Radulphus concesserunt et laudaverunt pro animabus parentum suorum, testibus praescriptis. 117 [1098-1108]. ?? Hugues de Saint-André (d’Apchon) approuve les donations qu’avait faites à Marcigny le frère de sa femme, Guillaume de Chasot, sur ses alleux à Chezeul, Charnay et Vaux; il reçoit pour ce faire cent sous de lyonnais et 300 de bourbonnais que lui versent le prieur Seguin et Guichard, socius de ce dernier. Traduction: E, p. 8. Livre I, n° LXXXIX*. — Chartre d’Hugues de Saint-André. Que tous les chrétiens sçachent que je, Hugues de Saint-André, ay approuvé et accordé fidèlement, avec mon épouse et mes fils, tout ce que dom Guillaume de Chasot qui est frère de mon épouse a donné et offert au Dieu tout-puissant et à l’église de Marcigny pour son salut et celuy de ses parents. C’est tout son aloud qui est situé en Vaux et en Chazot, et Charnet, et je donne fidèlement tout ce qui a esté dit cy-dessus en la main de dom Seguin de Marcigny et en celle de dom Guichard son compagnon, pour que l’église de Marcigny aye celà et le possède à perpétuité. Et de ce font foy dom Bonpar, Artauld de Saint Aund, Dalmace de Roane, Rodould d’Epiney, Durand Boërier, Girard Vetul. Et pour cette approbation j’ay reçu dudit prieur et de son compagnon susnommé cent sols de Lion et trois cents sols de Bourbon. De mon approbation témoins et approbateurs sont devant Dieu et ses saints moy le premier et mon épouse, sœur de dom Guillaume de Chazot qui a donné toute cette sienne possession à l’église de Marcigny pour son âme; ce qui a été approuvé par mes fils et mes filles, c’est-à-dire par Guichard et par Hugues avec les autres. Témoins Guillaume, prêtre, Pierre de Lentigny et Girauld de la Chapelle. 118 1096. ?? Préface du second livre du cartulaire. B, f° 16. Traduction: E, p. 64-65. ?? Incipiunt capitula cartarum novarum, illarum scilicet quae fuerunt factae anno Dominicae incarnationis 1096, indictione quarta, epacta 23a, concurrente secunda, regnante Philippo rege in Francia, praesidente Aganone praesule in Edua, domno Hugone patre piissimo regente Cluniacense coenobium, totius religionis exemplar et praevium, diebus Umberti prioris et Ludovici decani, eo videlicet anno quo Urbanus papa secundus, Aquitaniam veniens, Christianorum exercitum movit ad comprimendam feritatem orientalium paganorum. Olbertus Lothariensis vices agens cancellarii subrogatus exaravit. 119 1096. Marcigny. Hugues Damas donne à Marcigny la terre et le village de Champceau; il fournit au monastère six de ses chevaliers, Hugues de Laval, Artaud de Chevenizet, Joceran des Sertines, Guichard de Sormain, Hugues de la Barge et Durand le Roux, comme otages, en précisant leurs obligations et en leur faisant prêter sur l’autel un serment que leur dicte Pons le Roux (qui tenait chacun d’eux par le poignet tandis qu’il jurait). Geoffroy IV de Semur confirme la donation de son oncle en fournissant de son côté deux otages, Hugues Léger et Geoffroy de Sertines. B, f° 47-47 bis. Livre II, n° I. — Carta Hugonis Dalmacii de Campo celato. In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti. Amen. Notum sit omnibus hominibus presentibus et futuris sancte matris Ecclesiae filiis quod Hugo Dalmacius dedit Domino Deo et sancte Mariae semper virgini et beatis apostolis Petro et Paulo ad locum Marciniacum in manu Umberti prioris terram de Campo celato et villam et quiquid appendet, nemorosa et plana, culta et inculta, et universa quae in ea habebat, tenebat vel possidebat, casatum et dominicatum; et hoc donum factum sacramento firmavit et manu propria ipsemet juravit in capella domni abbatis ut, sicut donum fecerat, sic teneret. Et insuper, ut ratum, firmum et perpetuum permaneret, inde suos milites obsides dedit, Hugonem de Valle et Artaldum de Kavanizet, et Joscerannum de Sartinis et Wichardum de Solmang, Hugonem de Bargia et Durannum Rufum; et ipsi obsides propriis manibus super sanctum altare juraverunt quod, si Hugo Dalmacius dominus illorum donum quod fecerat non tenuerit et sacramentum quod juraverat infregerit, et de rebus quas Deo et sibi famulantibus dederat, aut per se, vel per suos fraudem ullam fecerit, post commonitionem domni abbatis Cluniacensis vel prioris Marciniacensis, vel post querelam legati eorum notissimi, si infra quatuordecim dies Hugo Dalmacius damnum non restituerit vel injuriam factam juste non emendaverit secundum voluntatem et beneplacitum eorum, ipsi obsides, postquam commoniti fuerint, nisi domnus abbas vel prior eis prolongaverit, ilico seipsos ponant in captionem in Sinemuro, et inde non exeant nisi per jussionem domni abbatis Cluniacensis, donec quiquid damni vel injustitiae factum fuerit Deo et servis suis integre emendent per caput diversi census. Et hoc quoque in sacramento positum fuit ut quotiescumque Hugo Dalmacius hoc pactum et istam conventionem infregerit, per omnes illas vices ipsi obsides ita faciant. Hoc namque sacramentum dictavit Poncius Rufus, et unumquemque eorum tenuit per pugnum quando juraverunt. Donum autem istud et eleemosynam hanc quam Hugo Dalmacius fecit, laudavit Gaufredus nepos ejus et ut talis Deo fiet eleemosina voluit, annuit et permisit; insuper et ut melius ab utrisque partibus teneretur, ipsemet Gaufredus manu propria juravit ut, sicut Hugo Dalmacius donum fecerat, sic ipsemet teneret nec per eum Ecclesia Dei beneficium istud perderet. Dedit etiam inde obsides Hugonem Leodegarii et Gaufredum de Sartinis quod et ipsi juraverunt ut si ipse Gaufredus sacramentum suum, quod absit!, non tenuerit, legi cui obsides Hugonis Dalmacii subjacent, et ipsi subdantur, sicque se erga domnum abbatem Cluniacensem et priorem Marciniacensem habeant sicut se priores obsides habere promiserunt et jurejurando firmaverunt. Hoc item sacramentum Gaufredi et obsides ejus dictavit Poncius Rufus; primum sacramentum fuit istud Gaufredi pueri. Nomina testium qui hoc audierunt et viderunt et presentes adfuerunt: Willelmus archipraesbyter de Varennis, Eldinus capellanus, Lambertus praesbyter de Varennis, item Lambertus, Girardus de Lacu, Tetbaldus Meschinus, Fulchardus et alii quamplures clerici et laici. Facta sunt haec anno Dominicae incarnationis millesimo nonagesimo sexto, indictione quarta, epacta vigesima tertia, concurrente secunda, regnante Philippo rege in Francia, praesidente Aganone praesule in Edua, regente domno Hugone abbate patre piissimo Cluniacense monasterium, totius religionis exemplar et praevium, eo videlicet anno que Urbanus papa secundus in Aquitania veniens, Christianorum exercitum movit at (sic) comprimendam feritatem orientalium paganorum. 120 [1094-1098] ?? Renaud II, seigneur de Glaine, donne à Marcigny, où sa femme Aélis prend le voile, trois meix et dix familles (dont quatre après sa mort seulement) à la Vallée, ainsi qu’un clos de vigne au même endroit. B, f° 47 bis r°-v°. Livre II, n° II. — Carta Rainardi de Glana. In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, amen. Notum sit omnibus hominibus praesentibus et futuris sanctae matris Ecclesiae filiis quod Raynardus dominus de Glana, pro remissione peccatorum suorum et pro salute animae suae et pro anima patris sui Poncii et pro animabus parentum suorum ac pro uxore sua Adelaida nomine, dedit Domino Deo et sanctis apostolis ejus Petro et Paulo ad locum Marciniacum, ubi jamdicta uxor ejus habitum sanctae conversationis accepit, tres mansos terrae in villa quae vocatur Lavaleda in manu domni Umberti prioris, et quicquid ad mansos pertinet et homines decem cum uxoribus suis et filiis et filiabus eorum tam futuros quam praesentes, et omnem progeniem quae ex eis exitura est. Sunt vero homines ii quos praesentialiter dedit qui in eisdem mansis et villa supranominata inhabitant: Joannes et Bernardus et Uldradus, et Engelbaldus cum sorore sua, jam defuncto patre et matre eorum, Alquardus quoque et mater ejus, Joannes alius et uxor ejus, Constabulus et fratres illius et sorores et mater eorum. Istos vero in vita sua dedit in vestitura et post mortem suam dedit alios cum uxoribus et filiis et filiabus eorum, Albertus scilicet de Sancto Gengulfo et Leonem fratrem ejus et infantes eorum, Engelbertum de Monte et uxorem ejus, et filios et filias eorum, Bernardum mariscalcum et uxorem illius cum filiis et filiabus suis et omnem progeniem quae ex eis exitura est, cum terra et omnem eorum substantiam dedit et quicquid in eis ab antecessoribus suis habebat, tenebat vel possidebat. Dedit etiam clausum suum vineae optimum quod in supradicta villa Avalada situm est; et testes sunt Siguinis de Glana, Hugo Rabot, Gaufredus de Castellione, Arnulfus de Stacia, Altaldus de Monte Rulione, Walterius Barel, Hugo Roninus, Rainaldus Caalinus, Radulfus de Sancto Petro et alii quamplures. 121 1063, 6 septembre. Marcigny. Bernard de Chavroches, chevalier, après bien des difficultés, se départ de ses revendications contre le monastère, moyennant 15 livres, en présence de saint Hugues, du légat du pape Pierre (-Damien), évêque d’Ostie, et d’Adrald, abbé de Brême; ses fils Bernard, Artaud et Hugues, ses gendres Guillaume et Eldin l’imitent. B, f° 34. Livre II, n° III. — Carta de libertate sacrosancti monasterii Marciniacensis. Notum sit omnibus praesentibus et futuris qualiter Marciniacense monasterium liberatum sit per manum venerandi patris domni Hugonis abbatis in sua praesentia et in praesentia Petri Ostiensis episcopi, apocrisiarii domni papae Alexandri secundi ac domni Adraldi Bremensis abbatis cum aliqua multitudine Cluniacensium monachorum; quidam miles nomine Bernardus de Rocachava infestissimis calumniis insequebatur praedictum monasterium qui conventus et multis placitis appellatus ab habitantibus monachis scilicet domno Duranno praeposito ipsius monasterii cum caeteris fratribus accepit tandem quindecim libras denariorum monetae publicae. In hoc tali tenore reliquit in praesentia supradictorum venerabilium personarum, omnium quaerimoniarum ambages quascumque habebat adversus saepedictum locum, quod, ut plurimum firmum haberetur, crucem Dominicam in ipsa relictione manu tenuit et super majus altare, quod in honore sanctae Trinitatis consecratum est, manu propria hanc notitiam confirmavit. Reliquit ipse et filii sui, Bernardus scilicet, Artaldus et Hugo et ii pariter qui filias ejus in matrimonium habebant, Willelmus et Ildinus. Testes hujus rei sunt Artaldus de Barga, Willelmus de Saron, Gaufredus de Bonanto, Ildinus de Melirenco curte, Wichardus Cavazola, Gaufredus decanus. Actum Marciniaco octavo idus septembris anno millesimo sexagesimo tertio. 122-147 ?? ?? Titres de chartes dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 67-68. 122. — Livre II, n° IV. — Charte de Josceran et de ses frères touchant l’église de Saint-Christofle. 123. — Livre II, n° V. — Charte de Girard Meschin touchant le mais de Carteres. 124. — Livre II, n° VI. — Charte de Gigoine Meschin touchant des vignes qu’il tenoit en fief. 125. — Livre II, n° VII. — Charte de Girard de Barge touchant dix sols et une vigne et deux verchères. 126. — Livre II, n° VIII. — Charte de Tezon et de ses frères touchant une vigne de Montinard. 127. — Livre II, n° IX. — Charte de Rotlan Marchise touchant trois cartelées de terre. 128. — Livre II, n° X. — Charte d’Hugues d’Oyé touchant un pré qu’il tenait en fief. 129. — Livre II, n° XI. — Charte de Duran Polican. 130. — Livre II, n° XII. — Charte d’Aubuin touchant le mais au Champbon. 131. — Livre II, n° XIII. — Charte de Pierre touchant certaine partie de son aloud. 132. — Livre II, n° XIV. — Charte de Duran touchant une verchère à Charenche. 133. — Livre II, n° XV. — Charte de Bernard touchant trois verchères. 134. — Livre II, n° XVI. — Charte de Dodon touchant une verchère en Glaine. 135. — Livre II, n° XVII. — Charte de Guillaume de Lany touchant le mais de Corole. 136. — Livre II, n° XVIII. — Charte de Duran touchant sa terre de Perrier. 137. — Livre II, n° XIX. — Charte de Girard et Rotlan frères touchant verchère à Baugy. 138. — Livre II, n° XX. — Charte de Girard de Lany. 139. — Livre II, n° XXI. — Charte d’Hélie femme touchant un mais à Varennes. 140. — Livre II, n° XXII. — Charte de Constance touchant son aloud, une vigne et une maison à Varennes. 141. — Livre II, n° XXIII. — Charte de Bernard prêtre touchant son aloud et sa maison à Varennes. 142. — Livre II, n° XXIV. — Charte d’Hugues touchant sa terre qu’il donne en Chenou. 143. — Livre II, n° XXV. — Charte de Bernard touchant sa part des dixmes de Baugy. 144. — Livre II, n° XXVI. — Charte d’Hugues touchant la moitié des dixmes pareillement de Baugy. 145. — Livre II, n° XXVII. — Charte d’Hugues Morery touchant son fief de Semur. 146. — Livre II, n° XXVIII. — Charte touchant le placet qu’a présenté Umbert prieur touchant le même fief. 147. — Livre II, n° [XXIX]. — Charte de Tezon et de ses frères. ?? 148 [Avant 1105 (vers 1100?)]. ?? Girard le Vert, chevalier, renonçant au monde en même temps que sa femme Laurence, dite Ruffine, donne à Marcigny des meix à Poisson, Treval et autres lieux, d’accord avec son frère Renier. Texte perdu. Analyse dans Index priorum Marciniaci (éd. CUCHERAT, Cluny au XIe siècle, 2e éd., p. 265). Livre II, n° [XXX]. — Charte de Girard le Ver. Girardus Viridis, cujus virtutes egregias descripsit Petrus Venerabilis (Mirac., I, epist. VIII). Vir ille secundum carnem nobilis miles, saeculo renuntians cum uxore sua Laurentia cognomento Ruffina, dederat Deo et beato Hugoni ad locum Marciniacum mansos aliquot in villis de Poissons, Trevaux etc., laudante Rainerio fratre suo. Sororem habuit Anna uxorem Joceranni de Centarben, quae Marciniaci monialis est effecta. 149-153 ?? ?? Titres de chartes dont les textes n’ont pas été retrouvés. Traduction: E, p. 67. 149. — Livre II, n° [XXXI]. — Charte de Bonpar de Roëre. 150. — Livre II, n° [XXXII]. — Charte de Joceran et de ses frères. 151. — Livre II, n° [XXXIII]. — Charte de Durand Beverand. 152. — Livre II, n° [XXXIV]. — Charte d’Hugues. 153. — Livre II, n° [XXXV]. — Charte de Duran le Roux. ?? 154 [Après 1130]. ?? A la suite de la vente des dîmes de Briant par Eldin Tison, moyennant 800 sous de souvignois, la femme et les fils de Christophe vendent le droit de lever ces dîmes moyennant 15 sous, avec l’approbation d’Eldin qui reçoit lui aussi 15 sous. Traduction: E, p. 68. Livre II, n° [XXXVI] (?). — Ildin Tizon a vendu les dixmes qu’il avoit en la parroisse de Brian à Archimbauld, prieur de Marcigny, pour huict cent sols monnoie de Souvigny. L’épouse de Christofle et ses fils qui avoient eu la coustume de les amasser ont vendu la coustume même audit prieur pour quinze sols, et Ildin Tizon qui a ratifié celà en a eu quinze sols. A été faict pour la main de Jaufrois prince. Témoins sont Artauld de la Vallée, Guillaume de Munde, Ildin et Guillaume et Bernard de Villechien, Pierre Oeillet, Ildin prevost, Senioret le Roux. 155 1102. Montmain. Geoffroy IV de Semur confirme l’autorisation donnée à Marcigny par son père Geoffroy III et son grand-père Geoffroy II d’acquérir des fiefs tenus du seigneur de Semur, et approuve en particulier le don fait par Hugues Morier. B, f° 52 r°-v°. Livre II, n° [XXXVII]. — Carta de feodis honoris Sinemuri Marciniaco accidentibus. Notum sit omnibus sanctae Ecclesiae filiis, praesentibus et futuris, quod domnus Gaufredus, filius domni Dalmacii de Sinemuro, frater domni Hugonis abbatis Cluniacensis, donavit firmiterque concessit loco Marciniacensi, quem locum etiam ipse ampliavit cum domno Hugone qui fundavit, ut quisquis miles de seniore Sinemuri feodum habens ipsum feodum quocumque loco situm ad locum illum Marciniacum quacumque ex causa dimitteret vel daret aut venderet sive commutaret, sic ipsum perpetuo locus ille Marciniacus et ibidem Deo servientes in pace tenerent ac possiderent, ut nullus umquam de ejus progenie hanc donationem sive concessionem, quam ipse pro suae suorumque praedecessorum atque successorum animarum salute fecerat, violaret, sed sic firma et immobilis permaneret. Hoc idem etiam eodem jamdicto tenore donavit et fideliter concessit eidem loco Marciniacensi domnus Gaufredus secundus, hujus primi Gaufredi filius qui postea Cluniaci factus est monachus. Ad ultimum vero, ut hoc donum atque concessum firmum maneret et inconcussum, alius tertius Gaufredus, Gaufredi videlicet monachi filius, in cujus manus jam honor devenerat, veniens in praesentiam domni Hugonis abbatis cum baronibus suis apud Montemmedium juxta Cluniacum anno Dominicae incarnacionis millesimo centesimo secundo, indictione decima, in manus ejusdem domni videlicet Hugonis hanc eodem supradicto tenore concessit atque fecit donacionem, ubi inter caetera laudavit nominatim atque concessit donum quod Hugo Morrerius fecerat Marciniacensi loco de feodo illo quam tenebat de seniore Sinemuri scilicet auctoritate domni Hugonis abbatis in cujus manu factum est hoc donum sive concessum, et domni Henrici Cluniacensis prioris, domnique Seguini prioris Marciniacensis per cujus manum factum est, et multorum aliorum Cluniacensium fratrum. [Ut hoc] certum habeatur et ratum, istorum tamen testium et audientium testificatione fideliter est roboratum: S. Hugonis de Laval et Ilii fratris ejus; S. Hugonis de Sartinis; S. Willelmi Tome; S. Israel; S. Eldini Tizonis; S. Hugonis de Oiedia; S. Duranni Rufi multorumque aliorum. 156-160 ?? ?? Titres de chartes dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 67-68. 156. — Livre II, n° [XXXVIII]. — Charte d’Aubuin le Gros touchant la terre d’Yguerande. 157. — Livre II, n° [XXXIX]. — Charte de l’exchange d’Yguerande. 158. — Livre II, n° [XL]. — Charte touchant l’excambium de Guichard, Pierre et Hugues Du Buis. 159. — Livre II, n° [XLI]. — Charte touchant la ratification de Jaufrois de Semur. 160. — Livre II, n° [XLII]. — Charte d’Hugues et de Bernard de Buxol. ?? 161 1118. Marcigny. Girard de Semur, partant à Jérusalem avec Hugues Damas, donne à Marcigny un meix à Pommiers, près de Baugy, en s’y réservant seulement deux sous et demi qu’Eldin de Lodeto y tenait de lui en fief; et il reçoit du prieur claustral Hugues dix livres pour l’aider à accomplir son voyage. — Cette terre, avec deux meix près de Montberthoud, fut assignée à l’anniversaire d’Aubry, abbé de Polirone. B, f° 73 r°-v°. Livre II, n° [XLIII]. — Carta Girardi de Sinemuro. In nomine sanctae et individuae Trinitatis, ego Girardus de Sinemuro, iturus cum Hugone Dalmacio Hierosolymam, in memoriam mei, ut habeam partem in beneficiis Marciniacensis coenobii, relinquo vobis qui habitatores estis hujus loci et successoribus vestris perpetuo futuris mansum meum in villa de Pomerio qui est juxta Balgiacum. Hunc mansum concedo vobis et per praesentem cartulam confirmo, nullam in eo consuetudinem retinens, praeter hoc quod Ildinus de Lodeto habet ibi pro feudo, scilicet duos solidos et dimidium. Caetera respondeant vobis et veniant ad vos, et ut nullus de posteritate vel consanguinitate mea aliquid in ipso manso requirat unquam, vel in redditibus ejus, vel injuriam sive calumniam vobis faciat, ex parte Dei omnipotentis interdico et omnino prohibeo. Pro hoc ego Girardus habui de bonis praedicti loci ab Hugone priore sanctimonialum decem libras in adjutorium itineris mei Hierosolymitani. Factum publice apud Marciniacum anno millesimo centesimo decimo octavo ab incarnatione Domini, sub his testibus: S. Hugonis Dalmacii; S. Ildini Tizonis; S. Willelmi ejus praepositi. Haec terra deputata est ad anniversarium domni Alberici abbatis Sancti Benedicti desuper Padum, cum aliis duobus mansis juxta Munbertaldum. 162-163 [1098-1112]. ?? Titres de chartes dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 68. 162. — Livre II, n° [XLIV]. — Charte touchant le fief de Letbauld de Digoine. 163. — Livre II, n° [XLV]. — Charte de Letbauld de Digoine en la main de Seguin. ?? 164 [1098-1112]. ?? Pierre de Sivignon donne à Marcigny les meix de Vaux et de Chezeul et constitue pour fidéjusseurs Eldin Esperun, Artaud Ier de Busseuil, Robert Damas, Hugues III de Busseuil et Artaud de Busseuil le jeune. C, n° 16 (copie autrefois conservée aux Archives du Rhône). Édition: Paray, n° 220, p. 118. Livre II, n° [XLVI]. — Carta Petri de Sivignon. Salus est animarum benefacere illis qui die ac nocte Omnipotenti Deo deserviunt; ideoque ego Petrus de Sivignon, pro redemptione animae meae parentumque meorum, tribuo, laudo et dono servis et ancillis Dei sanctimonialibus in loco de Marciniaco, in manu domni Seguini, ejusdem loci prioris, mansos de Valle et de Chazeto, etc. Fidejussores sunt mecum isti: Ildicus Hisperons, Artaldus de Bussul, Robertus Dalmatius, Hugo de Bussul filius Girardi, Artaldus de Bussul junior, etc. 165 ?? ?? Titre d’une charte dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 68. Livre II, n° [XLVII]. — Charte d’Attile de Solman touchant la terre de Champaux. ?? 166 1104. Château de Marigny. Rotru, femme d’Elgod Berei, au moment d’entrer à Marcigny, donne à ce couvent la terre qu’elle possède du chef de son père à Pringues, au pagus d’Autun et au terroir de Baron, avec l’approbation de ses trois fils et de son gendre Artaud de la Bussière; elle réserve seulement un meix qu’elle a donné à sa fille Pennevière, et elle définit les redevances de la terre cédée (42 pains, 42 setiers d’avoine, 42 setiers de vin, 4 moutons, 4 pourceaux, 4 porcs, 9 poulets, 23 deniers). B, f° 55 r°-v°. Livre II, n° [XLVIII]. — Carta domnae Rotrudis de terra de Pringo. In nomine sanctae Trinitatis noverint omnes praesentes et futuri quia ego Rotrudis uxor Elgodi cognomine Berei, videns peccatorum meorum enormitatem, poenasque gehennae evadere exoptans, trado me Deo creatori meo et beato Benedicto domnoque Hugoni abbate Cluniacensi, ad suscipiendum religionis habitum in loco Marciniaco; unde, quia idem domnus abbas me peccatricem intra collegium suarum sanctarum filiarum suscipere dignatur, dono ego Domino Deo et sancto Petro ad locum scilicet Marciniacum totam terram meam, tam cultam quam incultam, cum omnibus redditibus suis, quae videlicet sita est in villa quae dicitur Pringa in pago Augustodunensi, in territorio Baronensi, quae scilicet terra mihi accidit ex paterna haereditate. Hanc, sicut jam dixi, absolute et sine omni retentione trado et dono loco Marciniacensi, ut ibi perpetuo deinceps pertineat atque respondeat, excepto uno manso quem definite ac divise tradideram filiae meae Pennaveriae. Hoc igitur donum fideliter factum tres filii mei, Eldinus, Henricus atque Robertus fideliter concesserunt apud castrum Mariniacum in manu Bernardi monachi, nepotis videlicet jamdicti Elgodi, constabularii etiam domini Hugonis abbatis, et in manum Bernardi Ungri, decani de Lordono, Gaufredi etiam, decani de Blanziaco firmiter laudaverunt et laudabiliter firmaverunt. Insuper quoque promiserunt ut si aliquis adversarius seu infractor contra hoc donum aliquando surrexerit, fideles adjutores ac defensores super hoc existant erga Marciniacum et fratres qui eundem locum tenuerunt. Laudavit hoc etiam cum hiis tribus Artaldus de Buxeria et uxor ejus Agnes filia mea, audientibus ac testificantibus Guillelmo Sasno, Hugone Vetula, Hattone de Marziaco, Artaldo de Scala, Gaufredo Fuerio et Bernardo fratre ejus, Airardo praesbytero de Gordono, Walterio de Craia, Bernardo Fasenderio cum aliis multis. Si quis itaque donum hoc auferre aut infringere tentaverit, auferatur memoria ejus de cognatione et haereditate patrum suorum, nisi dignam emendationem ad locum Marciniacum fecerit. Hujus autem donationis carta facta est anno Dominicae incarnationis millesimo centesimo quarto, indictione duodecima, Paschali Romanae ecclesiae papa secundo, Narjodo Eduensi episcopo, jamdicto Hugone Cluniacensi abbate, sub cujus etiam domni laudatione hoc concessum est, ut supradicti tres filii mei, cum ad finem venerint, si se Cluniacum deportari fecerint, benigne ibidem recipiantur et honeste sepeliantur, nisi fortasse in excommunicatione positi fuerint. Supradicta autem terra, hoc est terra de Pringa, consuevit reddere panes quadraginta duos, de avena quadraginta duos sextarios, de vino quadraginta duos sextarios, multones quatuor, porcellos quatuor in diebus messis, majores porcos quatuor in festo sancti Martini, in Pascha novem pullos quos vocamus capones, viginti tres denarios. 167-169 ?? ?? Titres de chartes dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 68. 167. — Livre II, n° [XLIX]. — Charte de Ponce du Bois. 168. — Livre II, n° [L]. — Charte d’Hugues vigier. 169. — Livre II, n° [LI]. — Charte d’Hugues de Chalmont. ?? 170 1105 (avant le 18 janvier?). Charlieu, Villerest et Cluny. Ilius de Saint-Polgues, son fils et ses petits-fils ayant donné à Cluny ce qu’ils possédaient à Villerest, les neveux de ces derniers, Pons Vilain, Gaifier et Pautenier, avec leur mère Florence, avaient revendiqué ces biens; au cours d’un plaid à Charlieu, ils renoncèrent à leur revendication et donnèrent en outre, avec l’approbation des seigneurs de Roanne, deux meix au terroir de Charlieu qui étaient alors mis en gage et qu’il fallut racheter moyennant trois cent cinquante sous de lyonnais. Pons Vilain — qui se rendit à Cluny pour faire l’abandon définitif entre les mains de saint Hugues, après que tous eurent donné, à Villerest, leur confirmation — reçut en outre une mule. B, f° 59-60. Édition: Cluny 3828, d’après Bibl. nat., nouv. acq. lat. 1498, f° 266. Livre II, n° [LII]. — Carta Ilii de Sapogo et Girini filii ejus de Vilereto et de duobus mansis de la Calce et de Antranno. In nomine sanctae et individuae Trinitatis. Noverint omnes filii catholicae ecclesiae praesentes et futuri quod Ilius de Sapogo prius, et postea Girinus filius ejus, tandemque filii ejus Ilius et Willelmus pro remedio animarum suarum donaverunt Domino Deo et beato Petro ad locum Cluniacum totam possessionem suam de Villareto sicut ad eos pertinebat cum redditibus suis, scilicet tam in terra culta quam inculta, quatenus libera et absoluta respondeat Cluniaco et Deo ibidem servientibus. Hoc autem donum postea calumniati sunt tres nepotes eorum, Poncius videlicet Villanus, Gaiferius et Paltanerius cum matre sua Florentia. Unde apud Carolocum cum camerario Cluniacensi Seguino placitum habentes, praesente Wichardo priore Marciniacensi et Girardo Viride de Villa nova et fratre Rollanno, Pontio etiam priore Carolocensi, tandem praedictum donum fideliter laudaverunt et per omnia firmaverunt Deo et beato Petro Cluniacensique coenobio, nihil inde jam deinceps retinentes vel sibi, vel posteris suis, sed totum in pace dimittentes cum praedicta matre sua, sicut a praedictis antecessoribus suis jam antea donatum fuerat fideliter. Quibus peractis, tres praedicti fratres sub eodem placito concorditer donaverunt Deo et sancto Petro, sine omni retentione et sine omni calumnia, cum praedicta matre sua, duos mansis juxtapositos in eodem territorio Carolocensi in manum jamdicti Seguini camerarii quorum alter vocatur mans de la Calce et alter de Antranno. Quod donum ut firmius in perpetuum maneant, fecerunt per manum atque laudamentum duorum fratrum seniorum de Rotenna, Teotardi scilicet Lugdunensis canonici et Dalmatii militis. Cujus doni testes sunt iidem duo Teotardus et Dalmacius, Bernardus de Cacchiaco, Girardus de Willum, Durannus Boerius, Girinus de Prissiniaco, Ilius de Marcennaco, Gaucerannus de Pineto, cum aliis multis. Hujus etiam doni laudationem atque confirmationem fecerunt postea tam mater Florentia quam omnes filii ejus apud Villaretum, in manum praedicti domni Seguini camerarii et Ludovici decani de Cavinnis et Pontii de Sancto Victore, videntibus et testantibus praedicto Dalmatio de Rotenna, Duranno Boerio, Girino de Prissiniaco, Hugone de Sancto Andrea. Hoc etiam in futuro certum habeatur quod hi duo mansi in vadimonium positi fuerant pro trecentis quinquaginta solidis Lugdunensis monetae, quae pecunia per manum jamdicti Seguini camerarii persoluta est, et insuper mula una pro hac eadem re uni de tribus fratribus, Pontio scilicet Villano, est data; illud etiam rogantibus tam filiis quam amicis concordatum est atque concessum ut mater eorum praedicta Florentia, si in vita sua habitum sanctae religionis apud Marciniacum recipere voluerit, cum omni benignitate ibi recipiatur; si tamen, juxta morem aliarum, de suo vestita fuerit, quod si (in) ipsa remanserit, donum tamen praedictum firmum manebit et inconcussum; quia igitur haec utraque donatio tam de Villareto quam de mansis ita fideliter diligenterque facta est et corroborata, si quis unquam improbus contra eam, quod absit, manum extendere praesumpserit, timeat districtum Dei judicium et poenas gehennae. Hujus autem ultimae donationis confirmatio peracta est anno Dominicae incarnationis millesimo centesimo quinto, indictione decima tertia, Pascali papa secundo ecclesiae Romanae praesidente, Philippo regnum Francorum tenente, Hugone archiepiscopo Lugdunensis ecclesiae, anno videlicet ordinationis domni Hugonis Cluniacensis abbatis quinquagesimo sexto in cujus manum hoc ipsum donum, sicut hic continetur, laudatum est et confirmatum apud Cluniacum a praedicto Pontio Villano, vice matris et aliorum duorum fratrum. 171 [Avant 1115]. ?? Hugues d’Amiens donne à Marcigny, pour sa mère Héceline, les églises de Pernes-en-Artois, Floringhem, Pressy et Sachin, au diocèse de Thérouanne, qui rapportent à Marcigny deux marcs et demi par an. B, f° 84. Livre II, n° [LIII]. — Carta Hugonis Ambianensis. Ecclesiam de Pennas et ecclesiam de Floringeen, ecclesiam vero de Perchi et ecclesiam de Sasin in episcopatu Morianensi Tirroanensi dedit Hugo de Amiens pro matre sua Hecelina ecclesiae Marciniaci, de quibus habemus annuatim duas marchas et dimidiam. 171 bis 1144. ?? Hugues d’Amiens, archevêque de Rouen, ayant donné à Marcigny lors de son entrée à Cluny l’église de Pernes et ses succursales, le prieur d’Abbeville entra en conflit avec celui de Marcigny pour le paiement du cens de deux marcs et demi; l’abbé de Cluny, Pierre le Vénérable, décide que le prieur de (Saint-Pry-lez-) Béthune enverra chaque année à Marcigny un cens de trois marcs d’argent payable entre la Pentecôte et le début de... B, f° 84 r°-v°. Livre II, n° [LIII]. — Carta de concordia quaerelae ratione praefatae donationis solvendae. Notum sit omnibus istud legentibus quod domnus Hugo Ambianensis, prius monachus Cluniacensis, postea archiepiscopus Rothomagensis, cum habitum monasticae conversationis Cluniaci acciperet, donavit Deo et Marciniacensi monasterio, pro salute animae suae, parrochialem ecclesiam de Pennis, cum aliis suis adjacentibus ecclesiis et decimis, sub censu duarum marcarum et dimidia. Procedente itaque tempore, de reddendo censu orta est querela, inter domnum priorem Marciniaci et priorem Abbatisvillae, qui censum illum annuation persolvebat, adeo dura ut non potuisset pacificari nisi a domno abbate Cluniacensi. Praesente igitur praefato priore Marciniaci et quoddam fratre qui partes prioris Abbatisvillae agebat, ego frater Petrus, humilis Cluniacensis abbas, hunc pacis modum inter utrumque constitui ut, omni occasione remota querelandi in perpetuum, prior Bithinin Abbatisvillae per singulos annos usque in perpetuum, per proprium nuncium tres marcas, ad pondus de bono argento, priori Marciniaci persolveret; tempus autem persolvendi censum constitutum inter Pentecosten et principium (lacune) Duranno sacristae et aliis, anno ab incarnatione Domini millesimo centesimo quadragesimo quarto. 172-174 ?? ?? Titres de chartes dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 68. 172. — Livre II, n° [LIV]. — Charte touchant l’Angleterre. 173. — Livre II, n° [LV]. — Charte d’Esmion. 174. — Livre II, n° [LVI]. — Charte de Guillaume de Centerbens. ?? 175 1104. ?? Aélis, abbesse de Saint-Jean-le-Grand d’Autun, autorise Anne, fille de Guichard de la Douze et sœur de Bernard, moine de Cluny, à quitter Saint-Jean pour Marcigny; elle lui rend la dotation qu’elle avait apportée à Saint-Jean et que lui avait constituée sa mère Engelgarde, à Moulins-Neufs, Farges, Arfeuille et Noireux, avec l’approbation (donnée dans la forêt de Saint-Mayeul), d’Eldri Esperuns, frère d’Engelgarde, et avec celle de la femme et des enfants d’Eldri (donnée au château de Moulins). B, f° 54 v°-r°. Livre II, n° [LVII]. — Carta Annae filiae Wichardi de Ladosa et Engelgardis Esperuns. In nomine sanctae et individuae Trinitatis noverint omnes praesentes et futuri quia ego soror Adelissa, monasterii Sancti Johannis Eduensis [abbatissa], cum sororibus meis cum pia compassione damus licentiam recedendi a nobis sorori Annae, filiae Wichardi de Ladosa et Engelgardis, quam parvam receperamus, et ejus frequenti petitione humilique fratris sui Bernardi Cluniacensis monachi deprecatione ipsi concedimus ut, Marciniacum petens, ibi pro salute animae suae vigilet, memor nostri in orationibus suis. Terram etiam quam praedicta Engelgardis mater ejus nobis dederat pro susceptione ejus et quae sibi in maritatum acciderat ex distributione parentum suorum sine omni retentione ei reddimus per hanc praesens cartulam in capitulo nostro laudatam, cujus videlicet terrae possessio his censetur vocabulis: tenementum Jozaldi apud Molendinos novos; una vercaria apud Fargias; unus mansus apud Arfolias; tenementum Brietii; unus mansus apud Noiruls. Hanc scilicet terram cum redditibus suis reddimus et werpimus ut deinceps ad Marciniacum pertineat, accipientes pro caritate bonae monetae quinquaginta solidos a praedicto Bernardo, fratre ejus, constabulario domni Hugonis abbatis. Nomina sororum hoc ipsum laudantium sunt haec: Harsendis, Odila, Unberga, Blismodis, Emmelina, Regina, Margarita, Tirrea, Maria. Nomina servientium hoc ipsum laudantium sunt haec: Aloinus, Gaufridus Rufus, Gaufridus Rex, Johannes Coquus, Uldricus. Factum est hoc Pascali papa Romano, Narjodo, Eduensi episcopo, Hugone Cluniacensi abbate etc., anno Dominicae incarnationis millesimo centesimo quarto, indictione duodecima. Hoc autem donum, sicut scriptum est, laudavit postea et per omnia confirmavit Eldricus Esperuns frater praedictae Engelgardis de cujus capite terra ipsa pendebat, et ita eam werpivit ut nec ipse nec aliquis unquam de progenie ejus ibi aliquid requirat; nec juste nec injuste aliquam consuetudinem ibi exigat, sed omnino libera ad Marciniacum pertineat. Hanc werpitionem fecit idem Eldricus in foresta Sancti Maioli, accipiens pro hac re septuaginta solidos a praedicto Bernardo monacho, audientibus et testificantibus Bernardo de Cacke, Achardo de Perderia, Artaldo Rafin cum aliis multis, in manus Jarentonis decani Cluniacensis. Hoc etiam donum postea per omnia laudaverunt, apud castrum de Mulinis, uxor ejusdem Eldrici et filii ejus Hugo de Sant Prierio, Hugo Saget, Artaldus; in manus praedicti Bernardi monachi, audientibus Eldino de Viche, Artaldo Rafin, Fulcone Foresta. 176 1139. ?? Charte d’Albéron II, évêque de Liège, relatant le don fait à Marcigny par Ermesent, comtesse de Moha, femme du comte Albert, à la requête de sa cousine Reine, de l’église Saint-Victor au faubourg d’Huy, son alleu; elle autorise les siens à augmenter cette donation par les leurs et confirme les dispositions prises par Pierre, abbé de Cluny, pour assurer à Marcigny, malgré la distance, un revenu annuel d’un sou d’or; elle dote cette église de dix bonniers en la Bruyère, et Lambert le Riche y ajoute dix bonniers tenus en censive. B, f° 80 r°-v°. Edition: Aubertus Miraeus, Opera diplomatica et historica, 2e éd., IV, p. 363. Livre II, n° [LVIII]. — Carta Ermensendis comitissae de Musalt de ecclesia Sancti Victoris. In nomine sanctae et individuae Trinitatis, ego Albero Dei gratia Leodiensium episcopus notum esse volo tam praesentibus quam futuris Ecclesiae filiis quod domna Ermensendis comitissa de Musalt, quae uxor extitit nobilissimi comitis Alberici, divina patrimonia, quae in possessionibus ecclesiarum sunt, pia liberalitate amplificans, suggerente quadam nobili et religiosa foemina nomine Regina, sibi enim consanguinea, ecclesiam beati Victoris, quam jure sui alodii in cujus fundo sita erat in suburbio Hoyensi libere possidebat, ecclesiae Cluniacensi beatorum apostolorum Petri et Pauli et suae filiae quae est in Marciniaco, indotatam sine aliquibus appenditiis tantum cum suo ambitu cimiterii in suum perpetuum jus legavit et monastico ordini deputatam nostrae defensioni et omnium Leodiensi sedi praesidentium adversus calumniam jure parrochiali commisit amplius. Si quis ex familia sua spiritu bonae devotionis persuasus, aliquid de suis rebus vel possessionibus liberis ad jus praedictae ecclesiae transferre vellet et proprium patrimonium ibidem instituere, votum illud suo assensu confirmavit. Quoniam tali ratione Dominum sub quo nulla paupertas sentitur, quia sua est terra et plenitudo ejus, facile in inopia sua, Ecclesiam suam visitaturum non dubitavit, sed quoniam praedicta ecclesia nihil adhuc possidebat unde vel solus in ea monachus qui officio ministraret sacerdotali sustentaretur, duxerunt onerosum ecclesiae illi praesidentes cum propter locorum distantiam et itineris difficultatem tum etiam propter continuam sollicitudinem procurandorum stipendiorum aliquem de longiquis suis fratribus ad datam sibi ecclesiam mittere. Idcirco dispositione provida et paternitatis suae auctoritate domnus Petrus abbas Cluniacensis sub testimonio memoratae comitissae ordinavit uti, si illa facultatibus adeo cresceret, matri suae ecclesiae quae est in Marciniaco in pignore filialis dilectionis et debitae subjectionis aureum nummum singulis annis per manus prioris ejusdem supradictae ecclesiae mitteret. Hanc igitur stipulationem ego Albero, humilis minister sanctae Leodiensis ecclesiae testamentali scedula confirmare et sigilli mei apposisitione studui roborare anno Dominicae incarnationis millesimo centesimo trigesimo nono, indictione secunda, Conrado regni sceptrum regente. Eadem comitissa praedicta dedit ecclesiae sancti Victoris decem boneria terrae in Brueria. Lambertus Dives dedit itidem decem boneria terrae censualia. 177 1144, 19 mai. Latran. Le pape Lucius II informe l’évêque de Liège Albéron et les chapelains d’Huy qu’il a accordé à l’église Saint-Victor le droit de recevoir les corps de ceux qui voudront y être ensevelis. B, f° 81. Édition: A. Miraeus, Opera diplomatica, IV, p. 363-364. Livre II, n° [LIX]. — Decretum Lucii papae. Lucius episcopus, servus servorum Dei, venerabili Alberoni episcopo Leodiensi et dilectissimis capellanis de Castro Oium salutem et apostolicam benedictionem. Quoties a nobis petitur quod religioni et honestati convenire dignoscitur animo nos decet libenti concedere et petentium desideriis congruum impertiri suffragium Dilectioni itaque vestrae notum fieri volumus quod religiosorum fratrum Cluniacensium precibus inclinati et religiosarum sanctimonialium de Marciniaco necessitatibus paterno affectu providere volentes, ecclesiae sancti Victoris quae juxta praefatum castrum sita est, liberam sepulturam concessimus, ut videlicet eorum qui se illic sepeliri deliberaverint devotioni et extremae voluntati nullus obsistat, salva tamen justitia matricis ecclesiae. Quia igitur quae a sede apostolica statuuntur a vobis debent irrefragabiliter observari, per apostolica vobis scripta mandamus quatenus eandem ecclesiam super hac nostra concessione nullatenus perturbetis nec quemlibet ibidem supradicto modo sepeliri, nisi forte excommunicatus sit, prohibeatis. Datum Laterani decimo quarto calendas junii. 178 ?? ?? Titre d’une charte dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 68. Livre II, n° [LX]. — Charte de Letbauld de Villurbaine. ?? 179-180 ?? ?? Titres de chartes dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 65. 179. — Livre II, n° 1. — Charte touchant la donation d’Hildiran — de Guiberes. 180. — Livre II, n° 2. — Charte touchant la donation d’Arduin — de Baanay. ?? 181 [1065-1094]. ?? Berthe, fille de Fromond Brun de Luzy, fait don à Marcigny, où elle fait profession, de son alleu de Chaseacus, avec l’approbation de ses enfants et de son gendre Eldri Esperun; le prêtre Sigauld effectue la demonstratio des terres concédées. B, f° 15. Indication: Bibl. Cluniacensis, not., col. 96 (abrégé du début de la charte). Livre II, n° 3. — Carta de Chetsiaco. Notum sit prasentibus et futuris quod Berta filia Fromundi Bruni de Luziaco dedit Deo et sanctimonialibus de Marciniaco alodium suum quod est situm in villa quae vocatur Chaseacus sine ulla retentione. Propter hoc donum fuit recepta apud Marciniacum in conventu ancillarum Dei. Hoc laudavit Eldricus Esperuns et uxor ejus quae erat filia supradictae dominae; et filii ejus Fromundus et Hugo et filiae laudaverunt sine calumnia donum istud. Testes hujus doni sunt Henricus, Raynaldus, Engelbertus, Richardus de Luziaco, Jocerannus de Vilarz, Hugo de Morillon et multi alii qui ibi aderant. Sigaldus praesbyter super jumentum suum demonstravit terram per ommia loca ubi erat. Hoc fecit in tempore domni Hugonis abbatis et in manu domni Widonis prioris ejusdem loci. 182-183 ?? ?? Titres de chartes dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 65. 182. — Livre II, n° 4. — Charte touchant la donation d’Aremburge — de Moriny. 183. — Livre II, n° 5. — Charte touchant la donation de Seguin et Rotbert — de l’Eschele. ?? 184 [Après 1130 (?)]. ?? Damas et Guichard de Bourbon-Lancy, et Guillaume le Fort, mari de leur sœur, donnent à Marcigny, pour la réception de leur mère Willelma, trois hommes qu’ils possédaient en alleu à Casellum latum (les Larges?), près du Pin, dix quartauts de froment aux Champeaux et un homme à Chevigny, qui leur devait dix sous par an; leur prévôt Hugues renonce à ses droits sur ce dernier. B, f° 77. Indication: Bibl. Cluniacensis, not., col. 86 (abrégé du début de la charte). Livre II, n° 6. — Carta Dalmacii et Wichardi. Sciant filii universi sanctae matris Ecclesiae quod Dalmacius Borbonensis et ejus frater Wichardus, necnon et Willelmus Fortis qui eorum habet sororem dederunt in perpetuum Deo et Marciniacensi monasterio, pro eorum matre Willelma quam susceperunt ancillae Domini ibidem Deo servientes in suum consortium, ad Casellum latum juxta Pinum tres homines, Petrum et fratrem ejus et Andream cum haeredibus suis, de alodio suo atque sua haereditate sine aliqua sua vel praepositi sui reteneura, quod etiam idem praepositus laudavit et concessit; et ad Campellos similiter dederunt decem quartallos frumenti in perpetuum. Dederunt praeterea ad Caviniacum juxta Coperam unum hominem, Odonem nomine, cum haeredibus suis et tota haereditate sua, singulis annis reddentem decem solidos, et quidquid in eo habebat eorum praepositus Hugo cum filio suo, totum quictum Deo et Marciniacensi monasterio clamaverunt. Hujus doni testes sunt Robertus de Moneta et Gaufredus de Vilers et Petrus de Varenis et Hugo Mainejoa et Wichardus filiaster et Hugo de Lara; de Marciniacensibus domnus Thomas prior et Humfredus comitissae capellanus et Bernardus cellerarius et Bertranus monachus et Ledbaldus de Craie et Stephanus de Campartaldo, Ildinus Patoulfus et Robertus Palmerius et Baldonus coquus. 185 ?? ?? Titre d’une charte dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 65. Livre II, n° 7. — Charte touchant la donation de Florence — de Vitmac. ?? 186 [1123-1130]. Paray, dans la maison de Pierre Chevreuil. Joceran II de Cypierre vend au prieur Pons, pour deux cent soixante sous, la viguerie qu’il détenait dans la pôté de Vitry-en-Charollais, viguerie dont il décrit les revenus; la tradition en est faite par la remise d’un gant au prieur Pons, avec l’approbation de la femme de Joceran, de son viguier Hugues de Volesvres, et de Pierre et Guillaume de Varenne-Reuillon, desquels il tenait cette viguerie. B, f° 76. Livre II, n° 8. — Carta Joceranni de Chopetra de vicaria. Noverit universitas christiani populi quia Jocerannus de Chopetra omnem vicariam quam in potestate de Vitriaco habebat vendidit priori Marciniacensi domno Pontio pro ducentis sexaginta solidis. Habebat enim in monte de Molneto unam quartam vin et dimidiam quartam avenae; in quo etiam manso dimidium panem siliginaceum uno anno capiebat et alio anno dimidium caponem. Praeter in manso de Bosc franc unum obolum habebat atque in quadam vercheria praedicti Bosc franc cujusdam oboli tertiam partem, necnon et in manso Pontis similiter unum denarium, quae omnia supradenominata (...) si quid in parrochia Vitriacensi in terra Marciniacensi de vicaria habebat, totum vendidit et per quandam chirothecam in manu praedicti Pontii prioris donavit et in perpetuum quictum clamavit. Quod donum laudavit et concessit Petrus de Varennis de quo Jocerannus tenebat ipsam vicariam; laudavit hoc idem Guillelmus frater ejus. Haec autem venditio sive donum in domo Petri Capreoli apud Paredum facta fuerunt, praesentibus et videntibus domno Guifredo Marciniacensi decano et Petro archipraesbytero, et Duranno praesbytero de Poissuns et Petro praesbytero de Fracto puteo, et Gaufredo Brutino cum fratre suo Guigone, et Gaufredo de Castellione, et Duranno de Bosco praesbytero, cum Simone nepote suo, et Ugone de Grandivalle et Dominico praesbytero de Oia, et Hugone de Volevra, Joceranni vicario, qui hoc laudavit, et Joanne de Poliaco et Petro de Sevengo et Duranno Morino et Petro de Vitriaco et Deodato Curio. Quod etiam uxor Joceranni laudavit et concessit praesente Guifredo et Petro archipraesbytero et Gaufredo Brutino cum Guigone fratre suo et Deodato Curio et Rosinerio. 187 [Après 1130]. ?? Joceran, fils de Liébaud de Digoine, cède à Marcigny un cens annuel de dix sous à Saint-Léger-lez-Paray pour l’âme de son père, qu’il a fait enterrer à Cluny selon le désir que celui-ci en avait exprimé. B, f° 22. Livre II, n° 9. — Carta Joceranni de Digonia. In nomine sanctae et individuae Trinitatis ego Jocerannus filius Ledbaldi de Digonia, pro anima patris mei quem sepeliri feci apud Cluniacum sicut ipse vivens petivit et voluit, concedo huic Marciniacensi loco et vobis qui habitatores ejus estis ac successoribus vestris perpetuo futuris sex solidos in haereditate mea annuatim in possessionem et haereditatem in parrochia sancti Leodegarii; ex his quinque sunt accipiendi in tenemento quod modo tenet Leodegarius, et duodecim denarii in tenemento quod tenet Deodatus, ab eis et successoribus ejus perpetuo futuris. Factum in capitulo Marciniacensi in manu Archimbaldi prioris. S. Joceranni de Chopetra. S. Joceranni de Perechan. 188 ?? ?? Titre d’une charte dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 65. Livre II, n° 10. — Charte touchant la donation d’Odile Deicole. ?? 189 [Première moitié du XIIe siècle?]. ?? Agnès, sœur de Joceran de Cypierre, prenant le voile à Marcigny, donne à cette église le meix de Chassignol. B, f° 97. Livre II, n° 11. — Fragmentum aliae cartae. Notum sit quod Agnes soror Gauriani (l. Gaucerani) de Copetra suscipiens monachicum habitum in ecclesia Marcigniacensi dedit eidem ecclesia mansum de Cassanola. 190 [1123-1130]. ?? Bernard Morel et ses frères abandonnent, par l’intermédiaire de Geoffroy, sire de Semur, leurs revendications sur le meix de Quartier, à l’exception des terres qui sont outre l’Arconce; ils reçurent 130 sous du prieur Pons. B, f° 13. Livre II, n° 12. — Carta de manso de Quarterio. Ego Bernardus Morellus et Hugo et Robertus fratres mei in Domini nomine relinquimus Deo et sanctae Mariae et sanctis apostolis Petro et Paulo et monasterio Marciniacensi in generali capitulo in manu domni Theotardi prioris quicquid juste vel injuste requirebamus in manso de Quarterio et quicquid ad ipsum pertinet et omittimus omnes alias terras quae non sunt de manso, illas videlicet quae sunt ultra aquam d’Arcont. Hanc werpitionem facimus per manum domni Gaufredi principis de Sinemuro, audientibus his Bernardo cellerario, Petro sacrista, Willelmo de Varennis, Benedicto Coco, Duranto Maurino, Bernardo Petro de Villanova, Winabaldo et Hugone milite de Bois qui cum domno Gaufredo erat. Pro hac werpitione dedit domnus Pontius prior centum tringinta solidos. 191 [1123-1130]. ?? Hugues de Moulins et sa femme font don à Marcigny, où leur fille Blimodis entre en religion, d’un meix, d’une condemine et de trois quartelées de terre à Chérancre, paroisse de Saint-Didier-en-Brionnais. B, f° 14; reproduction partielle f° 97. Livre II, n° 13. — Carta Hugonis de Molendinis. Universis sanctae matris Ecclesiae filiis notum sit quod Hugo de Molendinis et ejus uxor dederunt pro sua et antecessorum suorum salute Deo et beatae Mariae et beatis apostolis Petro et Paulo et sancto conventui ancillarum Dei Marcigniacensium quando filiam suam Blimodem jamdicto conventui consociaverunt mansum Frejenburt, totum ex integro ubicumque sit, et condominam de Argentella et tres quartalatas terrae juxta nemus quod nominatur Boschials in parrochia Sancti Desiderii et in villa quae dicitur Charanca. Hujus rei testes qui audierunt et viderunt sunt hi: Theotardus prior ordinis, Poncius prior qui hujus rei fuit actor, Stephanus de Cruce et Durannus praesbyteri, Humbertus Rufinus et filius ejus Rufinus, Hugo Rabia, Petrus de Sevenga, Hildinus filius Vitboldi. 192 [Après 1130]. ?? Eldin Tison, en présence de sa mère Poncie, donne à Marcigny une terre, sur la paroisse de Varennes (-l’Arconce), que tiennent Durand Projay et Bonnet de Varennes, et qui rapporte sept sous, six quartes d’avoine, une de froment et de seigle, quatre coqs en août, une poule à Pâques; pour le cas où il mourrait sans hoirs, il y ajoute les dîmes qu’il possède à Briant. B, f° 83. Livre II, n° 14 (?). — Carta Ildini Ticioni. Sciant praesentes et futuri quod ego Ildinus Ticio, praesente matre mea Pontia, in capitulo Marciniacensi donum feci de terra mea quod et tenere volo pro remissione peccatorum meorum. Haec terra in parrochia de Varennis est, tenetque partem ejus Durannus Projay partemque Bonitus de Varennis cum filio suo Bartholomaeo. Redditus ejus sunt septem solidi et sex quartae de avena et una quarta de frumento cum siligine et quatuor galli in augusto et una gallina in Pascha. His adjicio ego Ildinus et concedo decimas quas in Brianno habeo huic sancto loco, si mortuus fuero sine legitimo haerede. Testes hujus rei sunt Thomas prior, Bernardus cellararius, Baldonus coquus, Bernardus pistor. 193 ?? ?? Titre d’une charte dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 65. Livre II, n° 15. — Charte d’Hugues de Civiny touchant le mais de Tolocy. ?? 194 [1123-1130]. ?? Se faisant recevoir moine à Marcigny, Girard la Grue donne à cette église, avec l’accord de sa mère et de ses frères Hugues et Bernard, la terre de Roussy, paroisse de Varennes-l’Arconce, terre que le prieur Pons dut racheter pour 36 sous de Bertrand d’Ozolles à qui elle avait été remise en gage. B, f° 69. Livre II, n° 16. — Carta Girardi. Nosse volumus praesentes et futuros quod ego frater Poncius, Marciniacensis prior, recepi Girardum Gruem in monachum et vestivi eum omnibus monachalibus indumentis. Ipse vero dedit Deo et Marciniacensi loco terram de Rociaco quae est in parrochia Varennensi, quam in wadimonio existentem ego Poncius redemi de Bertranno de Ozola, triginta sex solidis monetae medietatis. Hanc autem terram dederunt nobis simul cum eo et laudaverunt mater ipsius Girardi et fratres Hugo Grues et Bernardus Grues. Testes denique hujus rei sunt Artaldus de Valle. Servitium vero hujus terrae annuum: taschia hyemalis seminis, aries duorum solidorum, duae cartae avenae et tres galli. 195 ?? ?? Titre d’une charte dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 65. Livre II, n° 17. — Charte d’Hugues de Berziac. ?? 196 [1098-1110]. ?? Guichard de Saligny donne à Marcigny son meix d’Amanzé, avec l’approbation de ses frères Hugues et Airoul. Plus tard (après 1130), Artaud de Villon donne aussi son approbation, et se voit gratifié de 70 sous. B, f° 10. Livre II, n° 18. — Carta Wichardi de Saliniaco. Ego Wichardus de Saliniaco, recognoscens peccata mea et secundum consilium sancti prophetae volens illa eleemosinis redimere, concedo coenobio sanctae Trinitatis de Marciniaco et his qui ibi Deo serviunt ac successoribus perpetuo futuris mansum meum de Amanziaco, ut habeant illum et omnes redditus ejus in liberam et quietam possessionem; et ex parte Dei omnipotentis interdico ut nullus de consanguinitate mea aliquid ibi calumniari praesumat vel injuriam faciat; et ut donum hoc ratum sit perpetuo, praesenti cartula confirmo. Ego Hugo hoc donum fratris mei cum eodem do, laudo, confirmo. Ego Airulphus hoc donum fratris mei cum eodem do, laudo, confirmo. Factum solemniter in manu domni Seguini prioris de Marciniaco. Ego Artaldus de Willione laudo et confirmo donum quod in hac cartula scriptum est, sicut in ipsa continetur, acceptis ab Archimbaldo priore septuaginta solidis sub his testibus: S. Gaufredi de Sinemuro; S. Girardi de Sinemuro; S. Ilionis de Cavanizet; S. Artaldi de Valle; S. Willelmi Folcadi et Ildini fratris sui. 197 [Après 1130]. ?? Hugues de Sivignon et sa femme, après avoir confirmé les donations de leurs ancêtres et celle de Pierre de Sivignon, frère d’Hugues, vendent à Marcigny leur pré et leur jardin à Saint-Julien pour 7 livres de bonne monnaie et 18 deniers de Toulouse (?); Bertrand d’Ozolles reçoit aussi cinq sous. B, f° 10. Livre II, n° 19. — Carta Hugonis de Civinum. Sciant habitatores hujus loci quod Hugo de Civinone et uxor ejus dederunt et laudaverunt dominabus Marciniacensibus omnia quae ab antecessoribus habebant et a Petro fratre suo. Et vendidit eis pratum sancti Juliani et hortum et habuit inde a priore Archimbaldo septem libras bonae monetae. Dedit similiter octodecim nummos Atuluciae. Testes sunt Bertrannus Dulzola, qui quinque habuit solidos, Thomas filiaster ejus, Robertus prior de Varennis, Girbertus capellanus, Willelmus de Varennes, Stephanus Mauriglarius, Petrus Uselz, Girardus Rex, Aalbertus Urlutus et frater ejus cellarius, Galannus filius Guiun, Durannus de Belveer. 198 [1123-1130]. ?? Artaud Malet abandonne, moyennant dix sous, ses revendications sur la maison que le prêtre Girbert avait bâtie à Saint-Julien (-de-Civry). B, f° 26. Livre II, n° 20. — Carta Artaldi. Ego enim in Dei nomine Artaldus Malet dono Deo et monasterio Marciniacensi quicquid juste vel injuste requirebam in unam domum quae est apud Sanctum Julium, videlicet illam quam Girbertus praesbyter aedificavit. Hoc facio in manu domni Poncii prioris et dantur mihi decem solidi. Testes Gaufredus de Sinemuro senior, Girardus de Sinemuro, Hugo archipraesbyter, Hugo Doeza et Albertus de la Fraisne. 199 [Après 1130]. ?? Dimanche, prévôt de Semur, renonce à sa revendication sur deux meix à Oyé, où il prétendait percevoir deux sous au titre de la viguerie; il reçoit 20 sous pour cette renonciation qu’approuve le seigneur de Semur Geoffroy. B, f° 10. Livre II, n° 21. — Carta Domengonis. Domengo praefectus de Sinemuro quaerebat duos solidos pro vicaria in duobus mansis qui sunt juxta Oeiam, quos werpivit, laudante domno Gaufredo, in manu Archimbaldi prioris de Marciniaco qui dedit supradicto praefecto viginti solidos pro hac werpitione. Testes sunt Albuinus Grossus, Wichardus filiaster, Willelmus Folcals, Stephanus de Monte Medio, Amicus de Nerlo, Hugo de Oeia, Robertus Rufinus, Petrus de Sevenga, Paganus de Yurgo, Willelmus de Serria. 200 ?? ?? Titre d’une charte dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 65. Livre II, n° 22. — Charte d’Athele d’Essartines. ?? 201 [Après 1130]. ?? Hugues de Tory donne à Marcigny la moitié du meix du Perroux, à Varennes-l’Arconce, et ce qu’il avait eu de la dot de sa femme à Barberèche, paroisse de Vitry, à cette condition qu’après son décès Etiennette fût reçue à Marcigny (ce qui se réalisa). B, f° 25. Livre II, n° 23. — Carta Hugonis de Turiaco. In nomine sanctae et individuae Trinitatis, ego nomine Hugo de Turiaco pro salute animae meae concedo huic Marciniacensi cœnobio et vobis qui ejus habitatores estis ac successoribus vestris perpetuo futuris quicquid hactenus habui haereditario jure in parrochia de Varennis, scilicet medietatem mansi de Peros cum servis; concedo etiam vobis quod ex parte uxoris meae est de haereditate ipsius cum ipsam accepi et habui et habeo in parrochia de Vitriaco, in villa quae dicitur Barbareschia. Hanc concessionem sive donum in praedictis locis facio vobis fideliter et absque malo ingenio, nihil retinens in ipsis locis alicui de posteritate vel consanguinitate mea, unde calumnia vel injuria vobis inferri possit. Ea quidem conditione hoc facio cum uxore mea Stephana ut cum ipsa voluerit saeculum relinquere et habitum vitamque mutare apud vos, ipsam regulariter suscipiatis. Quod factum est post mortem ipsius Hugonis qui hic se vivus reddidit et monachus fuit. Factum solemniter in manu Archimbaldi prioris apud Marciniacum coram testibus subnotatis. S. Willelmi Fulcaldii. S. Petri de Sevenga. S. Hugonis de Munda. S. Bernardi Grua. S. Ildini Fulcaldi. S. Roberti Blanci praesbyteri. S. Ildini praepositi. 202 [Après 1130]. ?? Hugues de Tory, se faisant moine à Marcigny, donne en alleu à cette église ce qu’il possédait à Champortail, paroisse d’Iguerande, soit le quart des terres et des vignes, avec deux tenures, ainsi qu’un pré d’un rapport annuel de neuf deniers, à Varennes-l’Arconce. B, f° 25. Livre II, n° 24. — Carta Hugonis de Turiaco. Sciant praesentes et futuri quod ego Hugo de Turiaco pro remedio animae meae et parentum meorum dono Deo et sanctimonialibus apud Marciniacum commorantibus tam praesentibus quam perpetuo futuris in alodium quicquid hactenus haereditario jure habui apud Champartaldi villam in parrochia de Aiguiranda scilicet quartam partem in terris et vineis et teneuram cum vinea Girardi et Stephani et teneuram Constancii Albruceto. Factum publice in manu Archimbaldi prioris sub quo iste Hugo relinquens saeculum factus est monachus. S. Bonifilii praesbyteri. S. Roberti praesbyteri. S. Duranni de Linio. S. Bernardi Gruae. S. Duranni Nigelli. S. Guischardi Turre. S. Hugonis de Munda. Insuper dedit supradictus Hugo in parrochia de Varennis unum pratum annuatim reddens novem denarios. 203 [Après 1130]. ?? Girard de la Barge, chevalier, donne à Marcigny, où il se fait moine, tout ce qu’il avait à Glaine. B, f° 25 v°. Livre II, n° 25. — Carta Gerardi de la Bargia. In nomine sanctae et individuae Trinitatis ego Gerardus miles cognomento de la Barge veniens ad conversionem et suscipiens habitum monachicum in Marciniacensi coenobio aliquid de terris meis proposui dare huic monasterio; quod ut perpetuo ratum sit, in hac cartula subnotare volui. Concedo itaque habitatoribus hujus sancti coenobii Marciniacensis tam praesentibus quam perpetuo futuris quicquid hactenus habui in loco qui dicitur Glana, scilicet vineas, prata, boscum, terras cultas et incultas, ut habeant ex integro ea habitatores hujus loci in possessionem quietam et liberam. Factum in manu Archimbaldi prioris solemniter, sub testibus annotatis: S. Gaufredi de Sinemuro; S. Artaldi de Vilione; S. Hugonis de la Barge filii ejusdem Gerardi; S. Dalmacii Morelli; S. Bonifilii praesbyteri; S. Petri praesbyteri. 204 [Après 1130]. ?? Hugues de la Barge, entrant en religion, donne à Marcigny le quart des revenus de la terre de sa mère Flandine à Arcinges. B, f° 25 v°. Livre II, n° 26. Hugo de la Barge, filius praedicti Gerardi, veniens ad monachatum, dedit huic Marciniacensi coenobio in parrochia de Archingias quartam partem de redditibus terrae matris suae Flandinae, sub testis (sic): S. Gaufredi de Sinemuro; S. Petri praesbyteri; S. Guigonis Micliti. 205 ?? ?? Titre d’une charte dont le texte n’a pas été conservé. Traduction: E, p. 65. Livre II, n° 27. — Charte de Foucaud pour sa mère. ?? 206 [Après 1130]. ?? Guillaume Foucaud, au moment de mourir, donne des vignes et un pré dans le tènement de Fontecavata à Marcigny, où il élit sépulture, avec l’assentiment de ses frères Eldin Foucaud et Hugues de Saint-Germain. Les frais de la sépulture s’élevèrent à quatre livres. B, f° 25 v°. Livre II, n° 28. — Carta Willelmi filii Fulcaldi. Sciant praesentes et futuri quod Guillermus Fulcaldi, ad extrema veniens, huic Marciniacensi loco ubi est sepultus, dedit vineas suas et pratum quae in tenemento de Fontecavata. Hoc laudaverunt fratres ejus Ildinus Fulcaldi et Hugo de Sancto Germano. In hujus sepultura expendit prior Archimbaldus quatuor libras in eleemosinis clericorum et aliis necessariis. 207 [Après 1130]. ?? Elisabeth, femme de Raoul de Tory, faisant profession, donne à Marcigny un meix à Saint-Christophe-en-Brionnais qui était de son alleu, et met en gage un autre meix, à Perreio, moyennant cent sous de souvignois destinés à sa vêture; cette donation est faite par la main de Geoffroy de Semur, avec l’approbation de Durand de Liesme et d’Hugues Nigellus. B, f° 85. Livre II, n° 29. — Carta Elizabet. Ego Elizabet, uxor Rodulphi de Turiaco, veniens ad monasticum ordinem in ecclesia Marciniacensi, dedi Deo et sororibus ejusdem monasterii unum mansum de alodio meo in parrochia Sancti Christofori quod vocatur Marciacum; et alium mansum in villa de Perreio misi in wadimonio dictae ecclesiae pro centum solidis Silviniensis monetae ad usum vestium mearum. Factum hoc per manum Gaufredi principis de Sinemuro; Durannus de Liesmo et Hugo Nigellus laudaverunt hoc, praesente Archimbaldo priore. Testes sunt Robertus de Viezes, Artardus de Villun, Girardus de Sartinis, Artaldus de Valle, Ildinus praepositus. 208-211 ?? ?? Titres de chartes dont le texte n’a pas été conservé. ?? 208. — Livre II, n° 30. — Charte. 209. — Livre II, n° 31. — Charte. 210. — Livre II, n° 32. — Charte. 211. — Livre II, n° 33. — Charte de Girard de Semur. ?? 212 [1123-1130]. ?? Pour la prise d’habit de sa fille Hélie et de sa mère Guillemette, Girard de Semur donne à Marcigny la terre et le bois du Devant ainsi que toute sa terre de Chastrapol; il reçoit 200 sous du prieur Pons et donne en compensation une autre terre à Guichard le Roi, qui tenait un fief de lui dans les domaines cédés; Guillaume de Pommiers, forestier du Devant, cède sa foresterie au couvent. B, f° 26. Livre II, n° 34. — Carta Girardi de Sinemuro. Notum sit omnibus tam praesentibus quam futuris quod Girardus de Sinemuro Deo et sanctae Trinitati et beatae Mariae atque beatis apostolis Petro et Paulo et conventui Dei ancillarum Marciniacensi terram cum bosco Daldevens et omnem terram suam de Chastrapol cum brocia, ubicumque sit, donavit pro suis omniumque antecessorum suorum delictis et pro filia sua Helion quam ad suscipiendum monachilem habitum Dei ancillae susceperunt et pro matre sua Willama quae, eo vivente, per hoc donum suscepta est. Laudaverunt hoc donum uxor sua nomine Elion et filii Girardus et Bernardus. Hoc etiam laudavit Wichardus li Rois qui ibi de eo feodum habebat et in alio loco a praedicto Girardo concambium inde recepit. Testes sunt inde: S. Gaufredi de Sinemuro; S. Gaufredi filii; S. Girardi de Bargia; S. Gaufredi Meschini; S. Gaufredi Brutrini; S. Artaldi Maleti; S. Gaufredi Flocelli; S. Stephani praesbyteri; S. Lideti fratris sui; S. Wigbaldi praepositi; S. Ildini ejus filii; S. Petri de Sevinga et Duranni Morini; S. Petruini et Uncberti fratris ejus; S. Tecbaldi; Willelmus de Pomorio qui Doldevens foretarius erat, quam forestariam praedicto Marciniaco dereliquit et laudavit. Hoc donum domnus Girardus de Sinemuro fecit in manu Pontii prioris qui etiam ducentos solidos ei dedit pro hac terra. 213 [Après 1130]. Marcigny (dans le cloître et dans le parloir) et Baugy. Girard de Semur donne à Marcigny, où sa femme Elion et sa fille font profession, sa terre de Bussetgio, avec l’approbation de ses fils Girard et Bernard, et avec celle des femmes de Geoffroy, de Bernard et de Chauvin, qui possédaient cette terre à titre héréditaire et qui ne consentent à en approuver la donation que moyennant un dédommagement que leur paye Girard; leurs enfants approuvent à leur tour cet acte, les uns à Baugy, les autres à Marcigny; leurs cousins, les fils de Jean de Montinard, Bernard Méchin, Pierre de Savengo, Jean Babil, Guillaume de Vindecy et son fils homonyme, font de même. B, f° 85 r°-v°. Livre II, n° 35. — Carta Girardi de Sinemuro. Girardus de Sinemuro dedit Domino Deo et beatae Mariae et beatis apostolis Petro et Paulo et Marciniacensi coenobio, ubi ancillae Dei degunt, pro uxore sua Elion et filia quae ibi ad serviendum Deo monachalem susceperunt habitum, terram de Bussetgio cunctaque adjacentia, videlicet terram cultam et incultam, prata et nemora, quidquid ipse ibi habebat, vel alii per ipsum possidebant. Facta est haec solemnis donatio in manu Archimbaldi prioris ab eodem Gerardo et filiis suis Gerardo et Bernardo in claustro Marciniacensi sub confirmatione et testimonio bonorum virorum, scilicet: S. Girardi de Barga; S. Gaufredi Flocelli; S. Hugonis del Vineali; S. Gaufredi de Exertinis; S. Artaldi de Curbiniaco. Laudaverunt quoque hoc donum mulieres cum filiis et cum consanguineis qui hanc terram jure haereditatis possidebant, accepto ab eodem Gerardo competenti pretio; aliter enim gratum non habemus hoc donum; mulieres, videlicet uxor Galterii et uxor Bernardi et uxor Calvini, laudaverunt hoc in locutorio Marciniacensi coram senioribus et dominabus. Testes fuerunt: Gerardus de Sinemuro, Gaufredus Flocelli, Willelmus de Vindiciaco, Ildinus Rainardus, Seniorius, Benedictus coquus. Filii et filiae mulierum supradictarum laudaverunt hoc, alii apud Marciniacum, quidam apud Balgiacum, coram Bernardo cellerario, Ildino Raynard, Hugone Troff, Barnabe Gabelino, Bertet; Robertus et Stephanus filii Joannis de Monte Isnart laudaverunt hoc: testis est Ilio de Cavanizet. Bernardus Meschinus, Petrus de Savengo, Joannes Babil, Willelmus de Vindiciaco pater et filius, omnes propinqui, bono animo laudaverunt hoc donum, adhibitis testibus supradictis. 214-216 ?? ?? Titres de chartes dont le texte n’a pas été conservé. Traduction: E, p. 65-66. 214. — Livre II, n° 36. — Charte d’Hugues de Munde. 215. — Livre II, n° 37. — Charte d’Hugues Léger touchant le mais de Pommiers. 216. — Livre II, n° 38. — Charte de Girard de Semur. ?? 217 [1123-1130]. ?? Ilion de Laval cède à Marcigny, pour vingt-cinq sous, sa dîme de Pommiers, avec l’assentiment de sa femme et de ses fils Ilion, Artaud, Eldin et Bernard Damas. B, f° 24 v°. Livre II, n° 39. — Carta Ilionis. Notum sit omnibus quod Ilio de Laval concessit loco Marciniacensi decimam quam habuit de Pomeriis pro viginti quinque solidis pro salute animae suae suorumque antecessorum. Hoc donum laudavit uxor sua et filii sui Ilio et Artaldus, Ildinus et Bernardus Dalmacius, audiente Petro de Sevenga et Roberto Fuseio, tempore domni Pontii prioris qui inde nummos liberare fecit. 218 ?? ?? Titre d’une charte dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 66. Livre II, n° 40. — Charte de Girard et Guichard. ?? 219 [1111-1123]. ?? Etienne de Varennes, prêtre, se donne à Marcigny avec tout son alleu sis dans la paroisse de Baugy. B, f° 73 v°. Livre II, n° 41. — Carta Stephani. Sciant praesentes et futuri quod ego Stephanus praesbyter cognomento de Varennes dono Deo et ad locum Marciniaci in manu domni Gaufredi prioris meipsum et omne alodium meum in parrochia de Balgiaco pro salute animae meae et animae Galanni fratris mei. Testes: Tebaldus clericus, Stephanus nepos ejus, Durannus Aurans, Durannus de Bosco et Petrus de Sevenga. De ista terra debet Robertus Grosinus duodecim denarios et unam minam avenae, et aliam terram laborat ad medietatem. 220 [Après 1130]. Anzy-le-Duc. Robert l’Etendu, au jour de l’entrée en religion de sa femme Thiberge, dite Meunière, donne à Marcigny la moitié du meix d’Argues, excepté le bois où les paysans qui cultiveront le meix auront cependant leurs usages. Son fils Aymon, son frère Guillaume et Domnona, femme de ce dernier, approuvent cette donation. B, f° 51. Livre II, n° 42. — Carta Roberti Extenduti. Sciant praesentes et futuri quod ego Robertus cognomento Extendutus, in die conversionis meae uxoris Theobergae cognomento Molneriae praesente et laudante Aimone filio nostro, dedi pro ipsa et pro anima mea et parentum meorum huic sacro Marciniacensi coenobio et possessoribus ejus perpetuo futuris quicquid hactenus habui in manso de Retgo, scilicet medietatem per totum, excepto in bosco in quo tamen habebunt homines hujus terrae cultores consuetudines suas in bosco; ea conditione hoc donum feci ut habeant Marciniacenses in liberam possessionem, remota omni calumnia ab omnibus de posteritate mea. Testes sunt hujus rei Willelmus frater meus, qui hoc donum laudavit, et uxor sua Domnona de cujus capite venit. S. Aimonis filii nostri; S. Gaufredi Flocelli; S. Galterii de Soliaco; S. Amici famuli. Factum publice apud Anziacum, in manu Archimbaldi prioris et Bernardi cellerarii et Eustacii ejusdem loci prioris. 221 1133 ou 1134, 5 janvier. Marcigny. Aimery, évêque de Clermont, étant venu visiter les moniales, se rend à la demande d’Ayma, mère de Falcon III de Jaligny, et des autres dames et concède à Marcigny l’église de Liernolles, par la main de Pierre Guy, doyen de Clermont, en présence de Pierre le Vénérable et avec l’assentiment de Méchin. B, f° 78. Livre II, n° 43. — Carta curae parrochialis de Linerolis. Ego Aimericus Arvernorum episcopus tam praesentibus quam futuris notum fieri volumus quod cum nuper Marciniacum venissemus, religiosas foeminas visitandi causa, Ayma, Falconis de Galiniaco mater, et caeterae dominae a nobis quaesierunt ut ecclesiam de Linerolis eis in perpetuum possidendam tribueremus et concederemus. Quod in praesenti capitulo earum concessimus in praesentia domni Petri abbatis Cluniacensis per manum domni Petri Guidonis Claromontis decani. Hujus rei testes sunt Petrus archipraesbyter de Limannia, Robertus capellanus ejusdem episcopi et quamplures alii. Acta sunt haec anno ab incarnatione Domini millesimo centesimo trigesimo tertio, vigilia Epiphaniae Domini. Hoc etiam Meschinus laudavit et concessit. 222 [Après 1130]. ?? Falcon III de Jaligny, pour la réception de sa fille, donne à Marcigny ce qu’il possédait aux Augères et que tenait de lui Pierre des Augères; Eudes Chou, son frère Girbert et Tétard, prévôt de Saint-Didier, abandonnent de leur côté les redevances qu’ils y percevaient, Tétard donnant en outre à Marcigny le meix de Muntfrumus et une redevance pour la sépulture de sa femme. B, f° 28. Livre II, n° 44. — Carta domni Falconis de Galiniaco. Notum sit omnibus hominibus quod domnus Falco de Galiniaco dedit in loco de Marciniaco pro filia sua omnia quae possidebat ad Algerias in pratis, in sylvis, terram cultam et incultam, sicut Petrus de Algeriis habebat de eo et possidebat. Odo Caulus et Girbertus frater ejus consuetudinem quam ibi habebant relinquerunt. Theotardus praepositus de Sancto Desiderio similiter dimisit suam consuetudinem in tenemento Willelmi et Andrea Dolsulan, unum sextarium siliginis, et pro uxore sua defuncta quam in hoc loco sepelivit dedit mansum de Muntfrumus cum appendiciis suis et consuetudinem quam habebat in tenemento Andreae de la Broci. S. Falconis qui hoc donum fecit. Testes sunt Eldinus de Vigiaco, Wicardus de Castello; et Odo Caulus et Girbertus frater ejus qui consuetudinem quam habebant in praedicto manso dimiserunt et [Theotardus] praepositus similiter suam consuetudinem dimisit. Factum est hoc donum in capitulo coram prioribus Thoma et Archimbaldo, et Willelmo decano, famulis Eldini praepositi (sic), Petro Bechola, Pagano de Yurgo, Laurentio Alberto, Balilone (l. Baldone) coquo, Roberto Paumerio. 223 ?? ?? Titre d’une charte dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 66. Livre II, n° 45. — Charte touchant l’escambie. ?? 224 1142. Marcigny. Artaud de Servilly, pour exécuter le vœu de sa femme Domnona, qui fut enterrée à Marcigny, donne à cette église le huitième des dîmes de Loddes, dont le quart appartenait à sa femme, avec l’approbation de son fils Anseaume, d’Hugues de Grenegilis et de Guillaume le sénéchal, frère de Domnona. B, f° 83 r°-v°. Livre II, n° 46. — Carta Artaldi de Salviliaco. Ego, in nomine Domini, Artaldus de Salviliaco, pro anima mea et parentum meorum et pro anima uxoris meae Domnonae quam sepeliri feci apud Marciniacum, sicut ipsa, dum viveret, rogavit, concedo vobis qui habitatores estis praedicti loci et successoribus vestris perpetuo futuris, sicut ipsa destinaverat et praeceperat, in medietate decimarum parrochiae de Lodda, quae medietas ad uxorem meam pertinebat; in hac, inquam, medietate concedo vobis medietatem, quae medietas est octava pars totius. Hoc donum facio fideliter et sine malo ingenio, nullam deinceps in hac parte consuetudinem quaesiturus nec ego, nec aliquis de consanguinitate mea, neque de consanguinitate praedictae uxoris meae; quod si quis facere praesumpserit, iram omnipotentis Dei incurrat, et pro tam nefanda praesumptione, perpetuae maledictioni subjaceat. Hoc donum quod pro matre mea fit, ego Anselmus filius ejus laudo et concedo. Ego Hugo de Grenegilis concedo et laudo. Ego Willelmus dapifer hoc donum, quod pro sorore mea fit, laudo et concedo. Factum est publice apud Marciniacum in manu Thomae prioris. S. Bernonis praesbyteri de Libier; S. Roberti praesbyteri. Anno millesimo centesimo quadragesimo secoudo ab incarnatione Domini. 225 [Après 1130]. ?? Guichard Miglet, se faisant moine à Marcigny, donne à cette église, avec l’approbation de son frère Guigues Miglet et d’Anseaume Miglet, un curtil à Tourzy. B, f° 22. Livre II, n° 47. — Carta Wichardi Migleti. In nomine sanctae Trinitatis. Ego Guichardus Miglet, volens habere partem in orationibus et caeteris bonis operationibus quae fiunt in Marciniacensi coenobio, pro salute animae meae et remissione peccatorum meorum, concedo vobis qui in hoc loco habitatis et successoribus vestris perpetuo futuris curtilum meum quod tenet Natalis et annuos redditus ejus omnes ut fideliter habeatis et quiete possideatis, ea conditione ut nullus de consanguinitate mea faciat vobis calumniam vel injuriam. Hoc curtile est in parrochia de Turziaco. Factum in manu Archimbaldi prioris, sub quo iste Guichardus relinquens saeculum factus est monachus. Hoc donum fratris mei ego Guigo Miglet laudo; ego Anselmus Miglet laudo. 226-227 ?? ?? Titres de chartes dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 66. 226. — Livre II, n° 48. — Charte de Sibille de Solman. 227. — Livre II, n° 49. — Charte de Rodoul de Clochere. ?? 228 [1123-1130]. ?? Geoffroy Méchin, au moment de la prise de voile de sa fille Aremberge, donne à Marcigny le quart de la dîme de Saint-Romain-la-Motte qui lui venait de sa femme Bardana, une verchère à Iguerande, une autre à Mailly, deux aux Chavannes, une minée de terre au chef du pont, outre la Loire; il abandonne aussi ce qu’il revendiquait dans l’aumône d’Eldin de Glaine, et tout ce qu’il possédait en domaine ou en fief entre Cray et le chemin du Chêne Rond; sa femme et son fils Geoffroy approuvent cette donation. B, f° 70. Livre II, n° 50?. — Carta Gaufredi Meschini. Notum sit omnibus tam futuris quam praesentibus quod domnus Gaufredus Meschinus, sanctimonialem faciens filiam suam nomine Arembergam, dedit Deo et loco Marciniacensi quartam partem decimae sancti Romani quae erat de parte uxoris suae nomine Bardanae, laudante et concedente ipsa domna Bardana et filio suo Gaufredo. Dedit etiam vercheriam in parrochia de Ygaranda quam tenebat Joannes Quintio; in parrochia de Maaliaco vercheriam quam Stephanus Brunus tenebat, cum domo sua; ad Lescavanas, duas vercherias; ultra Ligerim, ad caput pontis, minetam terrae. Iterum autem concessit hoc quod calumniabat sive injuste, sive juste, de eleemosina Ildini de Glana, scilicet in Laisobosco et in vineis similiter. Hoc vero quod habebat vel de ejus feodo erat inter Craiam et viam quae ducit ad quercum rotundum, libere et absolute dimisit. Istud donum fecit in manu domni Pontii prioris qui filiam suam regulariter vestivit. Hujus rei testes sunt Theotardus, Bernardus cellerarius, prior claustralis, Girbertus Rechanus, Gaufredus Flocellus, Girardus de Munda, Willermus de Vindiciaco, Rodulfus et Hugo fratres ejus, Gibuinus praepositus, Ildinus, Durannus et Andreas frater ejus, et multi alii. Inde debet persolvere Joannes Quintio duodecim denarios et minam avenae, et unum caponem, et bichonem siliginis, et vercheria Stephani Bruni est ad medietatem, et de domo sua debet tres denarios et unam quartam avenae et unum caponem; Bernardus de vercheria Jevescanarum debet unam minam avenae et quinque denarios et panem unum de uno bichet frumenti ad planiam mensuram et unam gallinam et tres capones; item alia vercheria debet unum sextarium avenae et duodecim denarios et duas gallinas. 229 [Après 1130]. ?? Guillaume Foucaud et sa femme renoncent aux dîmes de Saint-Romain-la-Motte, moyennant 55 sous que le prieur Archambaud leur donne pour dédommager les seigneurs de qui ils tenaient ces dîmes. B, f° 22. Livre II, n° 51. — Carta Willelmi. Notum sit omnibus quod Willelmus cognomento Fulcaldus et uxor ejus laudaverunt decimas de Sancto Romano in capitulo Marciniacensi et ut pacem facerent a dominis a quibus eas habebant, propter hoc dedit eis Archimbaldus prior quinquaginta et quinque solidos. Testes sunt Baudo coquus, Ildinus praepositus, Senioret. 230 [Après 1130]. ?? Emeldis Murella donne à Marcigny la terre qu’elle possédait à Chapulis, terre dont elle énumère les redevances que doivent les tenanciers; son fils Bernard la Grue approuve cette donation et reçoit cinquante sous du prieur. B, f° 22 v°. Livre II, n° 52. — Carta Emeldis. Notum sit omnibus quod domna Emeldis Murella, mater Bernardi cognomento Grua, dedit ecclesiae Marciniacensi pro anima sua terram quam habebat in villa quae vocat[ur] Chapulis. Servitium hujus terrae tale: Petrus de Sergo debet quatuor solidos ad festivitatem sancti Martini et tres eminas avenae, et unum caponem et duos potos vini in martio, et duos in augusto, et unum dimidium frumenti et unum minsel et unum fassum foeni; Otgerius debet octodecim denarios et unam eminam avenae et duos potos vini et unum dimidium frumenti et unum fassum foeni et unum caponem. Bernardus filius ejus laudavit hoc. Testes sunt: S. capellan[us], Ugo de Tuiriaco, Ilio de Valle, Ugo de la Fai, Willelmus Fulcaldus. Supradictus Bernardus accepit quinquaginta solidos a priore Marciniacensi Archimbaldo pro supradicta eleemosina suae matris et pro sepultura. 231-239 ?? ?? Titres de chartes dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 66. 231. — Livre II, n° 53. — Charte. 232. — Livre II, n° 54. — Charte. 233. — Livre II, n° 55. — Charte. 234. — Livre II, n° 56. — Charte. 235. — Livre II, n° 57. — Charte. Décret de Célestin pape. Dans le Lyonnois. 236. — Livre II, n° 58. — Charte d’Adalaïde du Puy. 237. — Livre II, n° 59. — Charte de Pierre Maret. 238. — Livre II, n° 60. — Charte d’Estienne d’Exer. 239. — Livre II, n° 61. — Charte d’Hugues Tibuer. ?? 240 [Vers 1100]. ?? Marie, fille d’Aubuin de Gros, entrant à Marcigny, donne à cette église ce qui lui était parvenu de l’héritage de son père entre le ruisseau de Tenego (la Teissonne) et le village des Champs, avec l’approbation de son frère Aubuin et de sa sœur Aumode, mariée à Bernard de Busseuil. C, n° 12. Édition: Paray 217. Livre II, n° 62. — Carta Mariae, filiae Albuini Grossi. Noverint tam praesentes quam futuri quod Maria, filia Albuini Grossi, veniens Marciniaci ad conversionem, elemosinatim donavi sanctae Trinitati et sanctae Mariae et sanctis apostolis Petro et Paulo et Marciniacensi monasterio, quidquid ex hereditate patris mei michi successerat, a rivo Tenego usque ad villam de Campis, tam in silvis quam in campis, laudante et conceddente fratre meo Albuino et sorore mea Adalmoda. Testes hujus doni sunt Bernardus de Buxolio, maritus sororis meae, Hugo Leodegarius etc. 241 [1123-1130]. Charlieu. Les moines de Charlieu cèdent à Marcigny les terres de Cambeta et de Chavagny en échange d’un domaine, possédé par Marcigny au diocèse de Lyon, sur lequel les moines de Saint-Nizier payaient chaque année à Marcigny sept sous de lyonnais. B, f° 76 r°-v°. Livre II, n° 63. — Commutacio. Notum sit praesentibus et futuris quod per manum domni Petri Cluniacensis abbatis facta est commutacio inter fratres Marciniacenses et fratres de Caroloco de quibusdam terris quarum nomina inferius subjungentur. Dederunt enim monachi Carilocenses terram de Cambeta et eam quam habebant juxta Chavaniacum, pro quadam terra quam Marciniacensis ecclesia habebat in Lugdunensi territorio, de qua monachi Sancti Nicetii eidem Marciniacensi ecclesiae septem solidos Lugdunensis monetae singulis annis persolvebant. Hoc autem factum apud Carolocum praesente Girardo ejusdem loci priore, et Pontio Marciniacensi procuratore cum quibus interfuerunt Gaufredus Viridis Cluniacensis monachus et Archardus de Villone prior Thisiacensis atque Herbertus cognomento Fladratus, prior Reginiacensis, et prior Sancti Nicetii Willelmus qui cognominatur Aboso, Petrus de Cambiaco prior claustralis Cariloci, Hugo de Limanz decanus Cariloci, Girardus de Ygaranda, Rainerius Viridis miles, Girardus Tosus. 242 ?? ?? Titre d’une charte dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 66. Livre II, n° 64. — Charte de Girard prêtre. ?? 243 [1098-1114 (vers 1105)]. ?? Damas, seigneur de Roanne, donne à Marcigny les deux meix de Noailly, paroisse de Briennon, et reçoit en récompense neufs marcs d’argent. B, f° 57. Traduction: F (Autun, collect. Cucherat): «Extrait du cartulaire primordial..., art. 2». Livre II, n° 65. — Carta domni Dalmacii de Roennis. In nomine sanctae et individuae Trinitatis, ego Dalmacius senior Roennensis, audita sanctitate Marciniacensis coenobii volensque habere partem in orationibus et caeteris bonis quae ibi fiunt, vobis qui habitatores et cultores estis ipsius coenobiis (sic) et successoribus vestris perpetuo futuris tribuo et concedo et per praesentem cartam confirmo duos mansos de Naviliaco qui sunt in parrochia de Briennum ea conditione ut omnes redditus eorum de coetero habeatis nullique de posteritate mea vel de genere meo ulla occasione aliquid ibi requirat vel injuriam de redditibus ipsis vobis inferre audeat. Hoc facio ego Dalmacius pro salute animae meae parentumque meorum in manu domni Wichardi prioris a quo accepi novem marcas argenti. Ego Dalmacius filius Dalmacii senioris laudo donum patris mei. Testes: S. Hugonis de Sancto Andrea. 244 [1123-1130]. Marcigny. Bonnet de Valiesse, viguier de Damas de Roanne, abandonne à Marcigny, avec l’assentiment de son seigneur et par tradition d’un livre sur l’autel, douze deniers et un quartaut de seigle qu’il percevait indûment sur le meix de Geoffroy d’Iguerande; Bernard Nuterius, qui percevait des redevances identiques sur un autre meix également situé à Noailly, les abandonne lui aussi moyennant sept sous. B, f° 76 v°. Livre II, n° 66. — Carta Boniti. Sciat universa Christi ecclesia quod Bonetus de Valucio, vigerius Dalmacii de Roenna, duodecim denarios et quoddam quartaldum siliginis, quae injuste capiebat in manso Gaufredi de Ygaranda, ex praecepto et voluntate jamdicti Dalmacii domini sui dimisit Deo et Marciniacensi ecclesiae et per unum librum werpitionem illam super altare sanctae Trinitatis Marciniacensis loci posuit. Quod viderunt et audierunt Stephanus Quiriz qui cum eo erat, Bruno de Chiangio et Gaufredus de Ygaranda et Ugonetus Jugeralis et Joannes Cuicarz et Girardus piscator. Bernardus etiam Nuterius qui in alio manso de Neviliaco tantumdem capiebat, similiter Marciniaco werpivit in manu Pontii prioris, unde septem solidos habuit. 245 [Après 1130]. ?? Chrétienne, fille de Bernard Baul, donne à Marcigny, où elle prend le voile, la moitié d’une verchère à Rosetum, le quart de l’île Martinel et d’une des boutiques dites peam, à Iguerande, avec l’approbation de son fils Hugues et de Geoffroy de Semur. B, f° 85 v°. Livre II, n° 67. — Carta Christinae. Sciant praesentes et futuri quod ego Christiana, filia Bernardi Baul, veniens ad conversionem apud Marciniacum, dedi eidem loco de haereditate mea quod subscriptum est apud locum qui dicitur Rosetum, medietatem unius vercheriae et quartam partem de insula Martinel; apud Ygarandam unius stationum quam dicuntur peam. Factum publice coram testibus subnotatis: S. Hugonis filii mei qui hoc concessit et laudavit; S. Artaldi de Vale; S. Stephani Negelli; S. Stephani de Portu; S. Bernardi de Costablo; S. Duranni de Vavra. Domnus Gaufredus de Sinemuro concessit et laudavit in manu Archimbaldi prioris, cujus concessionis testes sunt Guicardus de Marziaco, Artaldus de Villon, Robertus de Vineis. 246 [Après 1130]. ?? Aélis, fille de Durand de la Roche, donne à Marcigny, où elle fait profession, cinq sous sur la terre de Jaquelin, à Briennon, un curtil à Arcon, paroisse de Saint-André-d’Apchon et un autre à Noirétable; son frère Durand et les fils de celui-ci approuvent cette donation, ainsi que Jaquelin, dont la terre à Briennon était chargée de cinq sous par an envers Durand de Roanne et sa femme Aélis, et à qui le prieur Archambaud donna quarante sous. B, f° 22 v°. Livre II, n° 68. — Carta Adalaidis. Notum sit omnibus quod Adalaidis filia Duranni de Rocha suscepit monachicum habitum in ecclesia Marciniaci et dedit ibi quinque solidos apud Briennonem in terra Jachilini et unum curtile ad Arcum in parrochia Sancti Andreae et reddit de servitio sexdecim denarios et unam quartam hordei et unam trossam foeni et unam gallinam, et aliud curtile apud Nigrum Stabulum quod tenet Petrus de Platea, et reddit de servitio duodecim denarios et unum sextarium de avena, laudante fratre meo Duranno de Rocha et filiis suis Pontio, Guicardo, Wilegio, Robaudo. Hujus doni testes sunt: S. Durannus et Artaldus fratres de Sancto Abundo, Girbertus Rechanus, Stephanus praesbyter de Sancto Germano. Durannus de Roennes et uxor sua Adeleida habebant de Jaquelino apud Brianum quinque solidos annuatim, quos habebant in sex cavanerias et in quatuor vercherias. Hoc laudavit in vita sua Jaquelinus coram testibus, et accepit a domno Archimbaudo priore quadraginta solidos. 247 ?? ?? Titre d’une charte dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 66. Livre II, n° 69. — Charte d’Ildin Tizon. ?? 248 [Après 1130]. ?? Jaquelin, chevalier de Semur, vend au prieur Archambaud quatre chenevières à Briennon, moyennant 400 sous de bourbonnais; deux verchères, pour 50 sous; et une autre, qu’il affranchit de taschia, pour 20, sous réserve viagère de rachat. Durand de la Roche, qui percevait cinq sous sur cette terre à titre de fief, reçoit 40 sous comme compensation. B, f° 27 v°. Traduction: E, p. 8-9. Livre II, n° 70. — Carta Jaquilini militis de Sinemuro. Notum sit omnibus quod quidam miles de Sinemuro nomine Jaquilinus vendidit ecclesiae Marciniacensi per manum Archimbaldi prioris quatuor cavanarias apud Briennonum pro quadringintis solidis Borbonensis monetae et duas vercarias pro quinquaginta solidos et alteram pro viginti quam nobis liberam fecit de taschia et fidejussorem dedit Gaufredum Jocularem tali pacto quod, si ipse voluerit, habeat licentiam redimendi de proprio censu in vita sua; si vero ante redemptionem morte praeventus fuerit, donavit haec omnia supradicta pro anima sua et parentum suorum Domino Deo et beatae Mariae ecclesiae Marciniacensi, coram testibus Guillelmo Folcaldo, Duranno Morino, Ildino praeposito, Guillelmo portario, Stephano de Cruce capellano, Petro de Sevinga. Ipse Jaquilinus laudavit quinque solidos, in praesentia domni Gaufredi de Sinemuro, Hugonis de Tori, Ildini et Alardi fratris ejus de Cavaniaco, quos habebat Durannus de Roca de eo in praedicta terra de fedio, et indo accepit a priore Archimbaldo quadraginta solidos. 249 [Vers 1115-1123]. ?? Geoffroy Méchin, pour l’âme de son frère Bernard, donne à Marcigny ce qu’il avait aux Champs (une verchère, douze deniers sur les prés, une taschia), et renonce à sa revendication sur la verchère de la Noaille. B, f° 73 v°. Livre II, n° 71. — Carta Gaufredi. Ego Gaufredus Meschinus dono Deo et beatae Mariae et sancto Petro et monasterio Marciniacensi pro anima Bernardi Meschini, fratris mei, quidquid habebamus in villa de Campis, vercheriam Girberti et in pratis duodecim nummos et taschiam et omnia quaecumque ibi habebamus, et omitto calumniam quam quaerebam in vercheriam de Nucleo. Hoc facio in manu domni Hugonis prioris ancillarum Dei. Testes sunt hii: Petrus eleemosynarius. S. Lebuini praepositi illius; Duranni coqui. 250-253 ?? ?? Titres de chartes dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 66-67. 250. — Livre II, n° 72. — Charte. 251. — Livre II, n° 73. — Charte de Garengarde. 252. — Livre II, n° 74. — Charte d’Adelaïde de Bonant. 253. — Livre II, n° 75. — Charte d’Arnoul Rabie. ?? 254 1128. En vue du château de Saint-Haon. Eldiart, veuve d’Artaud de Saint-Haon, donne à Marcigny, où elle est reçue comme religieuse, tout ce qu’elle possède en la paroisse et en la châtellenie de Saint-Just-en-Chevalet et à Saint-Martin-de-Lestraes, avec l’assentiment de ses fils Durand et Artaud. B, f° 71. Livre II, n° 76. — Carta Ildeardis. Ego in nomine Dei, Ildeardis, uxor quondam Artaldi de Sancto Abundo, nunc amisso marito, secundum consilium Filii Dei, relinquo saeculo et omnia quae illius sunt, praeter illa tantum quae paterno dono et haereditario jure mihi relicta et concessa fuerunt hactenus in parrochia et in castalania Sancti Justi, et in villa et in parrochia Sancti Martini de Lestraes. Haec autem concedo huic Marciniacensi coenobio et Dei servis et ancillis habitantibus in eo cunctisque successoribus perpetuo futuris, ut libere habeant et quiete possideant, et ex parte Dei omnipotentis interdico filiis meis et omnibus qui de consanguinitate mea sunt vel futuri sunt ne aliquam ibi consuetudinem requirant et in hoc dono meo nihil calumniari nullamque injuriam facere praesumant. Hoc donum ego Ildeardis vidua Marciniacensibus facio, et ut ratum facto sit, praesenti scripto confirmo, laudantibus filiis meis Duranno de Sancto Abundo et Artaldo coram testibus subnotatis: S. Stephani de Castello; S. Stephani Jugerii; S. Girberti Rechanni. Ego Durannus laudo. Ego Artaldus laudo. Factum publice anno ab incarnatione Domini millesimo centesimo vigesimo octavo, regnante Ludovico rege Francorum, in conspectu castri Sancti Abundi. 255 ?? ?? Titre d’une charte dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 67. Livre II, n° 77. — Charte d’Anne. ?? 256 [1123-1130]. ?? Vizians de Charette, sa femme et ses fils, donnent à Marcigny un meix en la paroisse de Poliniacum, meix qui doit la taschia, quatre sous, trois quartes d’orge, une trousse de foin et un chapon. B, f° 26 v°. Livre II, n° 78. — Carta Viziani de Chareta. Ego in Dei nomine Vizians de Chareta et uxor mea quae vocatur Maniana et filii mei Willelmus et Fulcherius damus Deo et monasterio Marciniacensi unum mansum in parrochia de Poliniaco in episcopatu Lugdunensi sicut tenet Stephanus Walterius. Hoc donum facimus et laudamus in manu domni Poncii prioris. Teste Gaufredo de Sinemuro et Girardo de la Bargia et Petro de Sevenga multisque aliis. Iste mansus debet taschiam et quatuor solidos et tres quartas hordei et trossam feni et unum caponem. 257 [1123-1130]. ?? Le prieur Pons achète pour douze livres de lyonnais à Durand Feran une maison à Montbrison, sous réserve d’un cens annuel de deux sous qui est ensuite racheté pour 109 sous. B, f° 26 v°. Livre II, n° 79. — Carta de domo apud Montem Brizonem. Prior Marciniaci Poncius emit quamdam domum apud Montem Brizonem de Duranto Ferammo duodecim libras Lugdunensis monetae in qua retinuit ipse Durannus duos solidos unoquoque anno, videlicet festivitate omnium Sanctorum. Deinde ipse prior Marciniaci emit hos duos solidos de ipso Duranto centum novem solidos. Hanc emptionem laudavit ipse Durannus et mater ejus et uxor et soror ejus Malodun; et si quis calumniam faceret, ipse Durannus se praepararet et omnem calumniam recto judicio placitaret. Hujus emptionis auctores et fidejussores sunt ipse Durannus, Nicolaus et Stephanus Marreth. Testes sunt Mili praesbyter et Gaumarus et Petrus de Roca praesbyteri; Willelmus Ferroil et Durannus frater ejus et Willelmus Ribejara et Blac de Egleisolis et Bertrandus Gerra et Bermundus, Durantus, Martinus, Stephanus Doloura. 258 [1123-1130]. Montbrison. Humbert Feran donne à Marcigny une vigne qu’il possédait près de la maison des religieuses, pour la nourriture et l’entrée en religion de son fils Ernaud; il reçoit vingt sous de lyonnais, plus cinq sous pour la partie de cette vigne qu’un autre tenait de lui, et donne en outre la «ruine» qui clôt la vigne sur un côté. B, f° 24 v°. Livre II, n° 80. — Carta de vinea Humberti. Humbertus Ferannus dedit Deo et sanctae congregationi ancillarum Dei Marciniacensium quamdam vineam quam juxta earum domum habebat et in dominium suum faciebat, pro Ernaldo filio suo quem et nutrierunt et ad monasticum ordinem vestierunt; unde etiam viginti ab eis solidos Lugdunensis monetae accepit. Habuit praeterea quatuor solidos ejusdem monetae ab eis pro vineae parte quae sita est juxta viam quia quidam hoc de eo tenebat. Dedit quoque ruinam quae ex uno latere jamdictam claudit vineam. Hoc cum eo dederunt et laudaverunt uxor ejus Guirarda et filii sui Poncius et Hugo et Nicolaus. Hoc fideliter et sine malo ingenio fecerunt in domo dominarum apud Montem Brizonem in presentia Poncii prioris et Petri sacristae. Inde testes sunt Milo sacerdos, Willelmus Ferroil, Poncius Rufus, Becions, Petrus de Sevenga, Constancius carpentarius, Joannes Guicarz, Durandus de Maserei. 259 [Après 1130]. ?? Girarde, fille d’Hugues de Maisoncelles de Montbrison, veuve d’Hugues Courrier et femme de Pons Vilain, donne à Marcigny, où elle fait profession, une sesterée de terre à Grézieux, huit journaux de vigne et huit deniers à Montbrison, qui étaient de son propre alleu; ses fils, son gendre et son neveu approuvent cette donation. B, f° 27. Livre II, n° 81. — Carta Girardae de Monte Brizono. Noverint tam praesentes quam futuri quod Girarda uxor Poncii Willani et filia Hugonis de Masoncellis de Monte Brizono, quando Marciniaci in monacham recepta est, dedit eidem loco et dominabus Deo servientibus unam sexteriatam terrae apud Grasiacum, et apud Montem Brizonum octo jornalaas de vineis et octo denarios. Hanc donacionem factam in manu Archimbaldi prioris et Petri sacristae de Marciaco (sic) laudaverunt Hugo Currerius et Herbertus frater ejus quos jamdicta Girarda genuerat de Hugone Currerio priore viro suo. Hanc quoque donacionem, quam fecit de suo proprio alodo jam nominata mulier, laudavit Stephanus Jugerius qui habebat filiam ejus in uxorem, et ipsa filia laudavit, et Bertrannus de Carau nepos ejus. Testes hujus donacionis sunt Poncius Villencus maritus et Milo Avis praesbyter, et Bertrannus de Carau et Umbertus Ferannus et Poncius filius ejus. Ex alia parte sunt testes Stephanus praesbyter de la Cauce, Ildinus de Cavaniaco, Walandus de Flay et Constancius Carpentarius. 260 [Après 1130]. ?? Pétronille Maitmunc, femme de Geoffroy de Chassagnes, prenant le voile à Marcigny avec sa fille, donne à cette église la moitié d’un meix à Balbigny, avec l’approbation de son frère Roland le Chauve et d’Ainon le Chauve qui reçut trente sous; son mari confirme, pour la réception de leur fille, le don de la terre de Chezeul que son propre père avait donnée au prieuré à l’intention de sa mère. B, f° 28 v°. Livre II, n° 82. — Carta Petronillae. Quaedam domina nomine Petronilla cognomento Maitmunc uxor Gaufredi de Casannes suscepit monachicum habitum cum filia sua in ecclesia Marciniaci. Dedit autem ecclesiae Marciniacensi dimidium mansum quod habebat in parrochia de Balbiniaco, laudante Rolando Calvo fratre suo et Ainone Calvo qui pro hoc habuit triginta solidos, et laudantibus filiis suis. Testes hujus doni sunt Hugo Dalmacius frater ejus, Dalmacius Morellus, Robertus Dalmacius, Aemars Morellus, Ugo de Muntinic, Ildinus praepositus. Idem Gaufredus laudavit terram de Casot, pro filia sua, quam pater ejus pro matre sua dederat, praesentibus Archimbaldo et Thoma prioribus Marciniacensibus. 261 ?? ?? Titre d’une charte dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 67. Livre II, n° 83. — Charte de Raynier le Verd. ?? 262 1136. ?? Berthe, veuve d’Hugues de Marcilleux, donne à Marcigny, où elle a élu sépulture après s’y être retirée, les vignes et la terre qu’elle possédait en alleu, ainsi qu’un meix à Escola. B, f° 72. Livre II, n° 84. — Carta Bertae. Ego Berta, uxor quondam Hugonis de Marciliaco, concedo huic sancto Marciniacensi coenobio, ubi mihi sepulturam elegi et ad quod divina pietas me migratam a saeculo paulo ante vocavit, vineas et terram quae haereditario jure in alodium hactenus pacifice ac sine omni calumnia habui, ea conditione ut procuratores praesentis coenobii habeant et absque omni calumnia possideant. His adjicio unum mansum apud villam de Scola quem tenet Willelmus de Scola. Hoc donum facio ego Berta et cartam scribi jubeo ut ratum sit et sine calumnia firmum maneat sanctimonialibus hujus loci in tenorem et possessionem inconcussam. Factum anno millesimo centesimo trigesimo sexto ab incarnatione Domini, in manu Archimbaldi prioris hujus loci sub testibus annotatis; S. Bernardi de Verneio; S. Stephani de Felgiis; S. Stephani de Verneio; S. Johannis praesbyteri de Sancto Germano; S. Stephano de Vaiveriis; S. Bernardi cellerarii; S. Willelmi nepotis ejus. 263 [Après 1130]. Marcigny. Airoul, clerc, donne à Marcigny son alleu à Montbrison, au moment d’y prendre l’habit monastique. B, f° 72 r°-v°. Livre II, n° 85. — Carta Arulfi. In nomine sanctae et individuae Trinitatis, ego Arulfus, cognita religione hujus sancti Marciniacensis coenobii, volensque habere partem in orationibus et caeteris beneficiis quae ibi fiunt, concedo vobis qui habitatores estis loci hujus et successoribus vestris perpetuo futuris in alodio meo quod hactenus haereditario jure habui in Montebrosio, videlicet terris, pratis et vineis, et domo et curtillo quae ibi sunt. Hoc donum facio et per praesentem cartulam confirmo et fideliter et absque malo ingenio, nullam ibi consuetudinem alicui de posteritate mea relinquens; quam si quis ibi requirere praesumpserit, iram Dei omnipotentis incurrat et aeternae maledictioni subveniat. Factum solemniter in manu Archimbaldi prioris in die quo Arulfus habitum mutavit et ex clerico factus est monachus apud Marciniacum. Testes hujus rei sunt Hugo de Chenevei, Amicus famulus, Petrus grammaticus, et Petrus de Canale. 264 [Après 1130]. Marcigny. Etienne de Fougères donne à Marcigny, où sa fille Sazia prend le voile, un curtil à Gimelanges et un autre à Neuville; son frère Girbert approuve cette donation. B, f° 72 v°. Livre II, n° 86. — Carta Stephani. Ego in nomine Domini Stephanus de Fulgeriis recognoscens peccata mea et volens ea eleemosynis redimere secundum consilium sancti prophetae, concedo huic sancto loco Marciniacensi et vobis qui habitatores ejus estis et successoribus vestris perpetuo, futuris curtillum meum Agimelangis et alterum in vallibus scilicet ad Novam Villam, et omnes redditus eorum ac servitium quod debent, fideliter et absque malo ingenio, ea conditione ut quiete habeatis et pacifice possideatis, remota omni contradictione sive calumnia. Quod si quis de consanguinitate mea vel posteritate mea aliqua occasione huic dono meo contradicere praesumpserit vel injuriam de ipso vobis fecerit, iram Dei omnipotentis incurrat, et perpetuae maledictioni subjaceat. Hoc donum facio ego Stephanus pro filia mea nomine Sazia et cum filia mea quam etiam in praesentia vestra hic offero Deo et ab actibus saeculi remotam ejus servitiis deputo et subjicio. Factum publice in manu Archimbaldi prioris apud Marciniacum coram testibus subscriptis. Ego Girbertus hoc donum fratris mei laudo. S. Poncii de Corcelli. 265 ?? ?? Titre d’une charte dont le texte n’a pas été retrouvée. Traduction: E, p. 67. Livre II, n° 87. — Charte d’Ermengarde. ?? 266 1139. ?? Elissent, femme d’Etienne Boutier, se trouvant sur le point de mourir, donne à Marcigny le meix de Nuit, qui était de son alleu, avec la confirmation d’Humbert III de Beaujeu, qui reçoit du prieur Archambaud quatre marcs d’argent. B, f° 79. Livre II, n° 88. — Carta Alexandrae et Humberti de Bellojoco. In nomine sanctae et individuae Trinitatis, ego Alexandra, uxor Stephani Buteri, transitura ab hac vita et volens me commendare orationibus Marciniacensium, de haereditate mea et alodio meo dono et concedo illis hanc partem ut habeant et quiete possideant jure perpetuo, mansum de Nuirt ex integro cum omnibus redditibus suis et omnibus quae ad illum pertinent, scilicet prata, boscos, terram cultam et incultam, nihil in eo penitus retinens alicui de consanguinitate mea. Hoc donum facio pro salute mea et parentum meorum. Ego Umbertus dictus de Bellojoco laudo et praesenti scripto concedo et confirmo donum quod haec jam nominata Alexandra, sicut praesens cartula dicit, vobis Marciniacensibus et successoribus vestris perpetuo futuris pro anima mea et pro anima parentum meorum. Factum solemniter in manu Archimbaldi prioris, a quo iste Umbertus pro concessione hujus terrae habuit quatuor marchas argenti, anno Dominicae incarnationis millesimo centesimo trigesimo nono. S. Wichardi de Marziaco; S. Stephani de Marchant; S. Artaldi de Villoni; S. Bernardi de Centherbens. 267 [Après 1130]. ?? Artaud et Etienne le Blanc donnent à Marcigny, pour l’entrée en religion de leur mère, leurs droits sur le curtil de Chenay, et confirment les donations de leurs ancêtres. B, f° 79 v°. Livre II, n° 89. — Carta Artaldi. Ego Artaldus cognomento Blancus et ego Stephanus Blancus concedimus ecclesiae Marciniacensi et vobis qui habitatores ejus estis ac successoribus vestris perpetuo futuris quidquid hactenus consuetudinis habuimus vel habemus in curtillo de Chennai. Hoc facimus pro matre nostra quae apud vos, saeculum relinquens, habitum cum animo mutat. Factum in manu Archimbaldi prioris sub testibus his: S. Aemari Morelli; S. Artaldi; Dalmacius Morellus. Concedimus etiam quidquid ab antecessoribus nostris huic ecclesiae donatum fuit. 268 ?? ?? Titre d’une charte dont le texte n’a pas été retrouvé. Traduction: E, p. 67. Livre II, n° 90. — Charte d’Hugues de cp. ?? 269 1095, 7 décembre. Saint-Flour. Urbain II confirme à Marcigny la possession des églises de Varennes-l’Arconce, Briant, Sarry, Baugy, Chambilly, Saint-Nizier de Marcigny, Sainte-Foy, Saint-Christophe-en-Brionnais, Saint-Léger, de la chapelle Sainte-Marie de Semur et du quart de celle de Saint-Martin-de-la-Vallée (diocèse d’Autun); de Saint-Jacques (diocèse de Mâcon); de la moitié de Vitry, des églises de Saint-Martin du Lac, Briennon, Saint-Romain-la-Motte, de la chapelle de Sellée, de la terre d’Hugues Liébaud à Chezeul (tous attribués au diocèse de Lyon); des églises de Loddes, Ludesse et Tres Fontes (diocèse de Clermont); de quatre églises à Aurel (diocèse de Die); de celle de la Baume-Cornillane (diocèse de Valence); de celle de Morlaas (en Béarn); de deux églises au diocèse de Poitiers; de celle de Montours (diocèse de Saintes); d’Aywaille et Rachamps (diocèse de Liège); d’Aquabella (diocèse de Rouen); des quinze meix de la prieure Agilmodis à Maurens (diocèse de Périgueux); de l’église de Saint-Constant (diocèse de Cahors); de trois villages au diocèse de Najera. B, fos 45-46. Traduction: E, p. 69-70. Éditions: Bibliotheca Cluniacensis, notes, col. 86-87; Patr. Lat., CLI, col. 442; Bullarium sacri ordinis Cluniacensis, p. 22. Livre II, Bull. Icy sont les ordonnances apostoliques touchant les terres appartenantes a ce lieu et touchant les églises; premièrement celle de dom Urbain, pape second; ensuite celle de Calixte, pape second; ensuite celle de Innocent. Urbanus episcopus, servus servorum Dei, Marciniacensis coenobii sanctimonialibus, salutem et apostolicam benedictionem. Ad hoc nos, disponente Domino, in apostolicae Sedis servitium promotos agnoscimus ut ejus auxilium implorantibus efficaciter subvenire et ei obedientes tueri ac protegere, prout Dominus dederit, debeamus. Unde oportet nos venerabilibus locis protectionis manum porrigere et Deo servientium quieti attentius providere. Igitur tam pro vestra speciali religione quam pro venerabilis fratris nostri Hugonis Cluniacensis abbatis dilectione, ad cujus curam ex Cluniacensis coenobii jure locus vester pertinet, vestris, filiae in Christo carissimae, precibus annuentes, monasterium vestrum praesentis decreti auctoritate munimus. Statuimus enim ut quaecumque hodie idem coenobium juste possidet, sive in futurum, concessione pontificum, liberalitate principum vel oblatione fidelium, juste atque canonice poterit adipisci, vobis et his qui post vos in loco eodem ac religione successerint, firma semper et illibata permaneant, in quibus haec propriis nominibus duximus exprimenda: in episcopatu Augustodunensi ecclesia de Varennis, de Brianno, de Sarrierio, de Belgiaco, de Camboliaco, ecclesiae Sancti Nicetii, Sanctae Fidei, Sancti Christofori, Sancti Leodegarii, capellam Sanctae Mariae in oppido Sinemuro cum decimis et cimiteriis suis, quartam partem ecclesiae Sancti Martini extra Sinemurum; in episcopatu Matisconensi ecclesiam Sancti Jacobi; in Lugdunensi, medietatem villae Vitriaci, ecclesiam Sancti Martini, ecclesiam Sancti Reveriani apud Brianonum, ecclesiam Sancti Romani, capellam de Celerias, terram Hugonis Letbaldi, cum aliis quibusdam apud Casiotum; in episcopatu Arvernensi ecclesiam Sancti Petri de Lodda, Sancti Vincentii de Lodessa, cum decimis et cimiteriis, Sancti Nicolai ad Tres Fontes; in episcopatu Diensi, apud oppidum seu territorium de Orello, ecclesias quatuor; in Valentino episcopatu, ecclesiam Sancti Stephani ad Balmam; in comitatu Beardensi, ecclesiam Sanctae Fidei apud villam quae dicitur Furcas; in episcopatu Pictaviensi, ecclesias duas; in Santonensi, ecclesiam de Montoso; in Leodiensi, villam quae dicitur Aiquales cum ecclesia et decimis et aliam quae dicitur Reicampus; in Rotomagensi, villam quae dicitur Aquabella; in Petragoricensi, mansos quindecim Agimoldis priorissae apud villam Maurensem; in Caturcensi, ecclesiam Sancti Constantii; in Nazarensi episcopatu, villas tres, Villela, Ataid, Glanga, cum universis possessionibus et appendiciis suis. Praeterea decernimus ut nulli omnino hominum liceat eandem ecclesiam temere perturbare aut ejus possessiones auferre vel ablatas retinere, minuere vel temerariis vexationibus fatigare, sed omnia integra conserventur earum pro quarum sustentatione ac gubernatione concessa sunt, usibus omnimodis profutura, salva in omnibus debita abbatum Cluniacensium reverentia. Sepulturam ejusdem loci omnino liberam esse sancimus, ut eorum qui illic sepeliri deliberaverint devotioni et extremae voluntati, nisi forte excommunicati sint, nullus obsistat. Hoc quoque praesenti capitulo subjungimus ut nulli jam liceat congregationi vestrae vel excommunicationis gravamen inferre, vel divinum officium interdicere, vel sepulturae debitum prohibere, aut interdicti cujuslibet molestiam irrogare, quia pro Dei timore clausae et saeculo jam estis emortuae (sic), quatenus ab omni infestatione securae omnique gravamine mundanae oppressionis remotae, ad aeterni sponsi semper desiderabilem visionem totius mentis et animae viribus anheletis. Si qua sane in crastinum ecclesiastica secularisve persona, hanc nostrae constitutionis paginam sciens, contra eam temere venire temptaverit, secundo, tertio commonita, si non satisfactione congrua emendaverit, potestatis honorisque sui dignitate careat reamque se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat, et a sacratissimo corpore et sanguine Dei et Domini Redemptoris nostri Jesu Christi aliena fiat atque in extremo examine districtae ultioni subjaceat. Cunctis autem eidem loco justa servantibus sit pax Domini nostri Jesu Christi quatenus et hic fructum bonae actionis percipiant et apud districtum Judicem praemia aeternae pacis inveniant. Amen, amen, amen. Benedictus Deus et Pater Domini nostri Jesu Christi. Amen. Datum apud oppidum Sancti Flori per manum Joannis sanctae Romanae ecclesiae diaconi cardinalis, indictione tertia, anno Dominicae incarnationis millesimo nonagesimo sexto, pontificatus autem domini Urbani II papae octavo, septimo idus decembris. 270 1120, 15 février. Rome. Calixte II confirme les possessions de Marcigny: Marcigny et l’église Saint-Nizier, l’église et la chapelle de Baugy, Varennes-l’Arconce et son église, les églises de Saint-Julien-de-Civry, Saint-Christophe, Briant, Sarry, le prieuré de Sainte-Foy, les droits de Marcigny à Semur et à Saint-Martin-du-Lac (diocèse d’Autun); Iguerande avec l’église Saint-André et la chapelle Saint-Marcel; des droits sur l’église de Mailly (diocèse de Mâcon); l’église et le prieuré de Briennon (diocèse de Lyon); les prieurés de Loddes, Bussoles, Tres Fontes et Ludesse (diocèse de Clermont); de la Baume-Cornillane (diocèse de Valence); le prieuré et les églises d’Aurel (diocèse de Die); le prieuré de Saint-Loup (diocèse de Nevers); celui de Montours (diocèse de Saintes); ceux de Fontaines et Jaudai, avec des droits à Aient (diocèse de Poitiers); les dîmes de l’Echelle (diocèse d’Amiens), l’église de Pernes et les chapelles de Sachin, Pressy, Blaringhem et Floringhem (diocèse de Thérouanne), le prieuré d’Aywaille (diocèse de Liège); trois manoirs en Angleterre. B, f° 65-66. Traduction: E, p. 70-72. Éditions partielles: Bibl. Clun., notes, col. 88; Bull. sacri ord. Cluniacensis, p. 41; Ulysse ROBERT, Bullaire du pape Calixte II, I, p. 298, n° 204. Livre II, Bull. Calixtus episcopus, servus servorum Dei, carissimo in Christo filio Pontio Cluniacensi abbati ejusque successoribus regulariter substituendis in perpetuum. Religiosis desideriis dignum est facilem praebere consensum, ut fidelis devotio celerem sortiatur effectum. Desideras siquidem, frater carissime, et suppliciter postulas ut Marciniacense monasterium, quod videlicet a praedecessore tuo sanctae memoriae beato Hugone abbate in praedio parentum suorum constructum est, apostolicae sedis patrocinio muniamus. Cui profecto postulationi tanto libentius accommodamus auditum quanto sexus ille fragilior, qui ad Dei servitium ibi congregatus est, majori cognoscitur auxilio indigere. Per presentis igitur privilegii paginam eidem sanctimonialium monasterio confirmamus ipsam villam Marciniacum cum ecclesia sancti Nicetii et quidquid in ejus parrochia habet; ecclesiam quoque de Balgi cum capella; villam quae dicitur Varennis cum ecclesia; ecclesiam sancti Juliani de Sivri; ecclesiam sancti Christofori; ecclesiam de Brian; ecclesiam de Sarri et quidquid in praedictis parrochiis habet; cellam sanctae Fidis, cum omnibus ad eam pertinentibus; et quidquid habet in castro Semur, videlicet in foro, in campis, in vineis, in sylvis et in parrochiali ecclesia sancti Martini et in capellis sancti Hilarii et sanctae Mariae Magdalenae, et in ecclesia sancti Martini de Lac; omnia haec in episcopatu Eduensi; in episcopatu vero Matisconensi, villam Yguaranda et ecclesiam sancti Andreae cum capella sancti Marcelli, cum omnibus appendiciis suis; et quidquid habet in ecclesia de Maali; in episcopatu Lugdunensi, ecclesiam de Briennon cum cella monachorum et quidquid ibi habet; in episcopatu Arvernensi, cellam de Lodda; cellam de Buissolis; cellam de Tresfons; cellam de Lodessa et quidquid ad eas pertinet; in episcopatu Valentinensi, cellam de Balma et quidquid ad eam pertinet; in episcopatu Diensi, cellam sancti Joannis cum capella sancti Clementis in castro Aurello, cum ecclesiis sanctae Ceciliae et sancti Petri; in episcopatu Nivernensi, cellam sancti Lupi et quidquid ad eam pertinet; in episcopatu Sanctonensi, cellam de Montos et quidquid juris ejus est; in episcopatu Pictavensi, cellam de Fontanis, cellam de Jaudai, et quidquid habet in villa Aient; in episcopatu Ambianensi, decimas villae quae dicitur Cella; in episcopatu Morinensi, ecclesiam de Pennis cum capellis de Saissin et de Percin, et de Blaringehem et de Floringehem, cum cimiteriis et decimis, excepta parte Morinensis ecclesiae; in episcopatu Leodiensi, cellam Aqualiae; in Anglia, maneria Guildebe, Eslatinefort, Broma, et caetera omnia quae idem locus vel in praesenti obtinet, vel in futurum largiente Deo, concessione pontificum, liberalitate principum, oblatione fidelium vel aliis modis justis poterit adipisci. Si qua igitur ecclesiastica saecularisve persona in futurum huic nostro decreto temere obviare temptaverit, honoris et officii sui periculum patiatur, aut excommunicationis ultione plectatur, nisi praesumptionem suam digna satisfactione correxerit; qui vero observator extiterit, omnipotentis Dei et apostolorum ejus benedictionem et gratiam consequatur. Amen. Datum Romanis per manum Chrysogoni sanctae Romanae ecclesiae diaconi cardinalis ac bibliothecarii, decimo sexto calendas martii, indictione decima tertia, incarnationis Dominicae anno millesimo centesimo vigesimo, pontificatus autem domni Calixti secundi papae anno secundo. 271 [1120], 15 février. Rome. Calixte II invite les évêques dans le diocèse desquels Marcigny a des possessions à prendre ces biens sous leur protection. B, f° 66 et f° 67 (le texte est reproduit deux fois). Traduction: E, p. 72-73. Livre II, Bull. Calixtus episcopus, servus servorum Dei, venerabilibus fratribus episcopis in quorum parrochiis Marciniacensium sunt beneficia monacharum, salutem et apostolicam benedictionem. Quoniam vestri officii cura est paci ecclesiarum diligentius providere, dilectionem vestram monendo rogamus quatenus ea quae juris sunt ancillarum Dei Marciniaci degentium, pia protectionis manu servetis, et a violentis exactoribus defendatis. Si autem aliquis res earum vel auferre, vel diminuere praesumpserit, vestrae censuram justitiae ei celerius opponatis. Quanto enim sexus earum fragilior esse dignoscitur, tanto clementiori indiget protectione. Omnibus autem benefactoribus earum sit remissio peccatorum et salus in perpetuum. Datum Romanis decimo sexto calendas martii. 272 [1137-1142], 30 décembre. Latran. Innocent II mande aux évêques de Chalon, de Clermont et d’Autun de se montrer plus énergiques envers le comte Guillaume de Chalon, qui avait dévasté les possessions de Marcigny, et de l’amener à résipiscence, ou bien de l’excommunier avec ses complices, Gautier sans Terre, Guillaume de Couches, Guillaume de la Roche, ainsi que les hommes du château de Puthière. B, f° 2. Traduction: E, p. 68-69. Livre II, Bull. — Bulla domni Innocentii papae II. Innocentius episcopus, servus servorum Dei, venerabilibus fratribus Cabilonensi, Claromontensi et Eduensi episcopis salutem et apostolicam benedictionem. Tunc in gregem Dominicum saeviendi lupo aditus aperitur, cum nec baculo nec voce pastoris arcetur. Gravis ad aures nostras perlatus est clamor quod Willelmus Cabilonensis comes conventum sororum Marciniacensis coenobii graviter inquietando, ipsas et locum earum vehementer affligat, bona diripiat, villas, cimiteria et ecclesias violat et incendat et insuper eis graviora minetur. Super quo plurimum de vobis miramur quod nec vestrae praedicationis voce sit monitus, neque correctionis baculo castigatus; nisi enim pravorum excessus ecclesiastica puniat censura, ex dilatione vindictae deliquendi praestatur audacia. Quia igitur sexus ille, quanto est fragilior et ad resistendum imbecillior, tanto magis nostro indiget patrocinio. Per presentia scripta vobis mandamus et mandando praecipimus quatenus prefatum comitem ablata cum integritate reddere et ab earum sororum infestatione cessare et de injuriis satisfacero districte commoneatis; quod si facere contempserit, tam de ipso quam Walterio Sine Terra, Guillelmo de Colchis, Villelmo de la Rochi qui in hac nequitia praecipui fuerunt malefactores, canonicam justitiam faciatis, homines quoque de castro Putero ab earumdem laesione coherceatis; alioquin de ipsis justitiam facere non omittatis. Datum Laterani tertio calendas januarii. 273 [1141-1143], 12 avril. Latran. Innocent II invite l’évêque d’Autun Humbert à laisser les moniales de Marcigny en paisible possession des églises de Briant et de Sarry, dont Urbain II et Calixte II leur avaient confirmé la donation. B, f° 2 v°. Traduction: E, p. 73. Livre II, Bull. — Breve praedicti pontificis Innocentii II ad Humbertum Eduensem episcopum. Innocentius episcopus, servus servorum Dei, venerabili fratri Humberto Eduensi episcopo salutem et apostolicam benedictionem. Praelati ecclesiarum religiosas personas et loca earum debent a pravorum incursibus defensare et tuitione propitia confovere. Coeterum sorores Marciniacensis pro honesta sua conversatione gratum Deo religionis odorem et exemplum hominibus representant, ex quo profecto tanto amplius a tua sunt diligentia protegendae, quanto magis ipsarum vita Deo amabilis esse videtur et earum preces apud omnipotentem Deum pro peccatis hominum efficaces esse noscuntur. Proinde fraternati tuae per presentia scripta mandamus, quatenus easdem sorores nullatenus inquietes, neque de ecclesiis de Briant et Sarriae a praedecessore nostro sanctae recordationis papa Urbano sibi collatis, ac postmodum a domno papa Calixto roboratis, eis molestiam seu injuriam irroges vel irrogari permittas, sed ut eas libere et in pace possideant diligenter efficias. Datum Laterani secundo idus aprilis. 274 [1142 ou 1143, avant le 24 septembre]. ?? Innocent II recommande à l’archevêque de Lyon Amédée, qui lui a écrit à ce propos, de protéger les églises de Briant et de Sarry contre les entreprises de l’évêque d’Autun. B, fos 2 v°-3. Traduction: E, p. 73-74. Livre II, Bull. — Breve ejusdem papae archiepiscopo Lugdunensi Amedeo. Innocentius episcopus, servus servorum Dei, venerabili fratri Amedeo Lugdunensi archiepiscopo salutem et apostolicam benedictionem. Fraternitatis tuae litteras pro sanctimonialibus de Marciniaco nobis transmissas debita benignitate suscepimus et quae in eis continebantur diligenter attendimus. Quod autem praefatas sorores, sicut accepimus, foves et diligis, gratum habemus, et ut in bono perseveres proposito, devotionem tuam in Domino commonemus. Nos quidem earum jura ipsis volumus illibata servare et a pravorum incursibus defensare. Mandamus itaque discretioni tuae ac praecipimus quatenus de ecclesiis de Briant et Sarriae, a praedecessore nostro beatae memoriae papa Urbano sibi collatis et a domino papa Calixto confirmatis, nullam ab Eduensi episcopo vel ab ipsis capellanis injuriam vel molestiam permittas inferri, sed ut eas absque inquietatione quiete possideant, diligenter studeas providere, praesbyterisque qui ecclesiis quas praefatae sanctimoniales in Eduensi episcopatu possident deserviunt, nullam ab eodem episcopo injuriam fieri vel indebitam exactionem imponi permittas. 275 [1142-1144 (avant le 20 février)]. ?? L’archevêque de Lyon Amédée invite le chapitre d’Autun à faire ratifier par l’évêque l’accord réalisé par lui-même entre cet évêque et Marcigny, accord aux termes duquel l’évêque garderait ses droits sur l’église de Briant, les moniales leurs droits sur celle de Sarry, les cinq sous jusqu’alors dus à Marcigny sur l’église de Semur étant transférés à l’évêque. B, f° 3. Traduction: E, p. 76. Livre II, Bull. — Praedicti archiepiscopi Amedei epistola ad capitulum Eduense de ecclesiis de Briant et Sarriae. Amedeus, Dei gratia Lugdunensis ecclesiae minister indignus, totiusque ejusdem ecclesiae conventus venerabilibus fratribus Willelmo Eduensi decano, G[irardo] praeposito, He[nrico], V[alterio] archidiacono universoque conventui salutem. De pace et utilitate Eduensis ecclesiae plurimum solliciti, diligentius operam dedimus ut controversia quae inter domnum Eduensem episcopum et sanctimoniales Marciniacenses versabatur debitum pacis et concordiae finem obtineret; auditis ergo utriusque partis rationibus idoneus nobis et utrisque congruens visus est transactionis faciendae modus ut domnus episcopus quod in ecclesia de Briant habebat, libere tam ipse quam ejus successores habeant, ecclesiam vero de Sarria memoratis sanctimonialibus pertetuo habendam relinquat, donantibus illis eidem episcopo ejusque successoribus quinque solidos debitales quos in ecclesia de Sinemuro habebant. Ut ergo res ad omnem pacis stabilitatem proficiat transactionis modum et ipsi assentiatis, et ut domnus episcopus assentiat, apud ipsum, susceptis precibus nostris, fidelius intercedatis. 276 1144, 30 février. Latran. Confirmation par Célestin II de l’accord réalisé par l’archevêque de Lyon Amédée entre l’évêque d’Autun et Marcigny. B, f° 3 v°. [Livre II, Bull.] — Domni Coelestini papae rescriptum de praefata transactione. Coelestinus episcopus, servus servorum Dei, dilectis in Christo fidelibus sanctimonialibus de Marciniaco salutem et apostolicam benedictionem. Quae a fratribus nostris episcopis et ecclesiarum Dei rectoribus pro pace et tranquillitate religiosarum personarum statuta esse cognoscimus in sua volumus stabilitate servari, ne pravorum hominum valeant refragatione turbari. Concordiam itaque controversiae quae inter vos et fratrem nostrum Humbertum Eduensem episcopum agebatur, quemadmodum a venerabili fratre nostro Amedeo Lugdunensi archiepiscopo rationabiliter facta est, et scriptis inde firmata, Sedis Apostolicae auctoritate firmamus et ratam manere censemus. Si quis autem, hujus nostrae confirmationis paginam sciens, contra eam temere venire tentaverit, secundo tertiove commonitus, si non reatum suum congrua satisfactione correxerit, ordinis et officii sui periculo subjaceat atque omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus indignationem incurrat. Datum Laterani, decimo calendas Martii. 277 1045. ?? Artaud de Briant et sa sœur Eldeburga donnent à Cluny l’église de Varennes-l’Arconce, se réservant l’usufruit de l’église elle-même, et concédant sans cette réserve les offrandes, baptistère et sépulture; Artaud y ajoute la terre qu’il fait exploiter lui-même près de l’église, les condemines et le clos, et trois tenures, avec la forêt de Chassagne et une terre voisine, les moulins de Paludelle et une terre dont il donne les confins. — Sa sœur Arembour donne à Cluny ce qu’elle avait à Arere. — Etienne et son fils Alard donnent à la même abbaye un champ à Champceau. Traduction: E, p. 74-75. Édition: Cluny 2874, d’après un texte différent. ?? Charte de dom Artauld de Brien touchant la ville de Varennes. L’auteur et le communicateur de tout le salut humain, Notre Seigneur Jésus-Christ, pourvoyant à notre foiblesse contre les playes inévitables des péchez, a daigné y opposer les remèdes de ses commandements salutaires que les fidèles pussent observer pour parvenir aux joyes véritables et éternelles, entre lesquels celui-cy est le principal par lequel il nous ordonne d’achepter du prix des choses de la terre et passagères les éternelles et qui dureront sans fin. Ce que je, Artauld, avec mon épouse Eldeburge repassant dans notre esprit, nous donnons à Dieu et à ses saints apôtres Pierre et Paul pour le lieu de Cluny une église de notre héritage située dans l’evesché d’Autun au village de Brian, en la ville de Varennes, et bastie en l’honneur de la sainte Mère de Dieu, Marie, et de saint Pierre apôtre, sçavoir pour qu’aprez notre mort le tout dans son entier revienne à saint Pierre, et à présent nous donnons l’investiture, l’offrande, le baptistère et la sépulture. Je donne aussy, je Artaud, la terre adjacente autour de l’église que je tiens pour mon travail propre et que je fais travailler, les condemines et le clos. Je donne aussy le mais de Bernard vicaire, tout dans son entier, ainsi que luy-même le tient avec ses dépendances; un autre mais aussy que tient Bernard de Bonnefont, tout dans son entier avec ses dépendances; le tenement aussy de Guillaume prestre, l’investiture au présent d’un mais, aussy quatre deniers en la feste de saint Martin. Je donne aussy la forest contigüe appellée Cassane, avec toute la terre qui est située entre la forest et le courant de la font Argentelle. Plus je donne les moulins à Puludelle avec l’escluse. J’ajoute encore, je Artauld, en la dédicace de cette église, la terre limitée à l’orient par le grand chemin, et les manses de Benoist limitées à l’occident par la rivière d’Arconce, au septentrion par le ruisseau Gollion et au midy par la forest Cassane. Au-dessous de ces limites, à l’exception de la terre de Torcy, je donne et accorde aux saint Pierre et Paul et pour le lieu de Cluny et pour les recteurs du même lieu les terres, les champs, les vignes, les prez, les curtiles ainsi que tiennent la ville ceux qui habitent dedens et comme elle appartient à leurs tenemens. Plus autre charte. Aremburge sœur d’Artaud a donné la terre qu’elle avoit en la ville appellée Arere, qu’il luy avoit donnée. Oltrude sa mareine a donné au Seigneur Dieu et à ses saints apôtres Pierre et Paul pour le lieu appellé Cluny tout ce qu’elle avoit ou possédoit dans la dite, et autant qu’elle y a d’aspect ou qu’elle pouvoit donner en champs, vignes, prez, pour que les recteurs du même lieu les aye et les possède; or elle a fait cette donation pour le remède de son âme; mais si quelqu’un a la présomption d’y apporter quelque trouble, que toutes les malédictions de l’Ancien et du Nouveau Testament viennent sur luy. Cette donation a été faite à la veüe de sa fille Agie et de sa niepce appellée pareillement Agie qui sont témoins de cette donation. [C’est pourquoi je, Estienne, avec mon fils Alard, pour le remède de mon âme et celles de mes parents, donne à Dieu et à saint Pierre et pour le lieu de Cluny le champ de mon héritage situé au dessous de ces limites au Champ Sçeau. Moy qui ay fait la donation l’ay fait confirmer par mes fils Estienne et Pierre]. Or je, Artauld, fais cette donation pour le remède de mon âme et de celles de mon père, ma mère, mes sœurs et mes fils, et de mon épouse Joscelde et de tous mes parents et fidèles Les confirmateurs sont: Sing d’Artauld et de sa sœur Eldeburge qui ont fait cette donation. Sing d’Artauld de Fautrières. Sing d’Aget neveu d’Artauld. Sing de Girard son fils. Sing d’Hugues de Saint Priez, d’Ugues de la Barge et ses frères, d’Artauld de Chastel, d’Ugue Buisson, de Guillaume de Maringes, d’Ildin de Glaine. Sing d’Ilion et de ses fils et de son épouse, de Guillaume prestre, de Rainauld prestre, de Beraud prestre, de Bernard vicaire et de Guillaume son fils. Fait à Varennes en public, du règne du roi Henry, l’an depuis l’Incarnation de Notre Seigneur Mil quarante cinq, aux calendes, etc. 278 [Vers 1045]. ?? Jozelde, femme d’Artaud de Briant, se trouvant malade, donne à Cluny des biens qui lui venaient de la succession de son père à Bierre et Sermaize, biens dont l’abbaye n’entrera en possession qu’après la mort d’Artaud, sauf deux meix, un pré et une vigne qui sont donnés sans réserve d’usufruit. Traduction: E, p. 75. ?? Pendant que le temps est favorable, et qu’il semble que les jours de salut s’approchent, il faut pourvoir avec grand soin, si nous sommes en pouvoir de faire quelques biens, à n’être point paresseux à le faire sanz aucun delay. C’est pourquoy, au nom de Dieu, je, Jozelde, dans l’infirmité où je me trouve, considérant mon énormité, afin que le Dieu tout-puissant daigne se rendre propice à mes offenses sans nombre et que je puisse éviter les flammes de l’Enfer, premièrement à Jésus-Christ ou à sa Mère immaculée, et à l’église des bienheureux apôtres Pierre et Paul, dans le monastère de Cluny, ordre régulier, inspecteur de la milice spirituelle au gouvernement de laquelle dom Odile abbé préside avec une modération manifeste, je donne et accorde par le conseil de mon senieur Artauld quelque chose de mes biens, située dans un village d’Autun, dans les villes appellées Bières et Sarmaises, tout ce qui est à moy avec justice et ce qui m’est venu par droit héréditaire de la succession paternelle, mais, curtiles, terres, champs, vignes, bois, prez, pasturages, eaux et décours des eaux, sçavoir après la mort de mon mari Artaud, et, pour le présent, l’investiture; deux mais que tient mon petit serviteur Otbauld, une vigne et un pré qui n’appartiennent point à ces mais; aprez la mort donc de mon mari Artauld, ce et toutes les susdites choses dépendantes de ces terres, le tout dans son entier, pour que les recteurs du même lieu en fassent tout ce qu’ils voudront faire, sçavoir la puissance de tenir, de donner et de vendre. Mais si quelque personne veut contre cette donation attenter quelque chose, qu’il encoure la colère du Dieu tout-puissant. Mais afin qu’elle demeure ferme et stable et qu’elle soit fortifiée de plus en plus, je, Artauld, qui l’ay fait faire, l’ay confirmé et prié de la confirmer. Sing d’Artauld de Brien. Sing d’Itier Malsang. Sing d’Artauld; de Guillaume prestre. Sing de Leotauld. Sing de Rotlan. Sing d’Aubert. 279 [Vers 1045?]. ?? Geoffroy donne à Cluny les tenures de ses censitaires de la terre de Saint-Vincent à Sermaize. Traduction: E, p. 75-76. ?? Je Jaufrois donne aussy à l’église des saints Pierre et Paul et pour le lieu de Cluny pour le remède de mon âme et celles de mon père et de ma mère la terre de saint Vincent qui appartient à Sarmaise qui est tenue par ceux qui l’habitent afin qu’à l’avenir ils la tiennent par le cens même qu’ils ont déja tenu auparavant. 280 [1066?]. ?? Aélis de Semur, veuve de Damas de Châtel-Montagne, désirant entrer à Marcigny, donne à ce monastère l’église de Briennon et la terre que son frère Geoffroy de Semur lui avait donnée avec cette église. Traduction: F («Extrait du cartulaire de Marcigny, art. 1er»). ?? Charte d’Adelaide de Chastel. Au nom de Dieu, je Adelaide autrefois espouze de Dalmasse du Chastel voullant par inspiration divine renoncer au ciècle et professer à Marcigny la vie de monialle, j’ay donné au Seigneur Dieu et audit lieu toute la terre que dom Geofroy mon frère de Semeur m’a donné; entre autres chozes dans le territoire de Lyon l’églize de Briennon avec les cimitières et les meix et terres avec le bois et avec touttes les chozes qui appartiennent à ladite seigneurie. 281 [Après 1060-avant 1094]. ?? Artaud de la Barge, son frère Girard, la femme de celui-ci, Liétaud de Cheleux et sa femme Ama donnent au prieuré de Sainte-Foy un lieu désert aux confins des pagi d’Autun et de Mâcon, dans la forêt de Morvan, pour y fonder une église. Puis le moine Bernard Ami, qui y résidait, obtint de la dame Maujart et de ses fils Hugues et Archambaud le déplacement de la route qui menait à Semur, pour agrandir le cimetière qui allait être consacré. Enfin Artaud de la Barge ajoute à sa donation le meix de son serf Noel, entre la Barge et Montceau; et Girard, au moment de se faire moine, donne également, avec l’accord de son fils Girard, le meix de Benoît de Montot. B, f° 23 r°-v°. ?? Carta Artaldi de Bargia et Gerardi fratrum pro fundanda ecclesia Sanctae Fidis. In Dei nomine ego Artaldus de Bargia et Gerardus frater meus cum uxore sua et Leotardus de Caleodo cum conjuge sua, Ama vocabulo, pro amore Altissimi et animarum nostrarum seu parentum nostrorum atque omnium fidelium defunctorum remedio, aliquid juris nostri, desiderio fundandi ecclesiam, donavimus beatis apostolis Petro et Paulo ad locum Sanctae Fidis, hoc est desertulum, cum fruticibus illi adhaerentibus, quod est in confinio duorum pagorum, videlicet Augustodunensis et Matisconensis, et in sylva quae Morventus dicitur resedit, et terminatur ab oriente muro existenti supra fontem qui ad Parnicerias vocatur, et ab occidente petra quae vulgo vocatur Fola, a meridie vero sylva ipsius haereditatis, et ab aquilonis parte via publica quae ducit ad Sedemurum castellum, et hoc sine posteritatis nostrae consuetudine. Testes hujus dotis Hugo de Bargia, Petrus clericus, Willelmus de Castello, Bernardus Modicus, Gunterius vicarius, Ansedeus de Caleodo, Bernardus Crassus. Beatae Fidis cimiterium, cum esset dedicandum et, ab aquilonis parte adhaerens viae publicae quae ducit ad Sedemurum castellum, esset angustum, monachus quidam Bernardus nomine, Amicus cognomine, qui tunc illic morabatur, rogavit unam quandam nomine Madalgardim et filios ejus Hugonem et Archimbaldum ut viam suprascriptam modicam per eorum sylvam quae viae huic adhaerebat transmutarent. Favente Domine Deo et omnibus sanctis, sponte et sine ullo habere, sed pro Dei amore et pro animarum suarum parentumque suorum remedio donaverunt modicum de sylva et viam per ipsam. Hujus rei testes sunt Hugo de Laval, Adraldus d’Escabelt, Bernardus Modicus. Artaldus donavit sanctis apostolis Petro et Paulo ad locum Sanctae Fidis mansum quem Natalis servus ejus tenuit, qui inter Bargam et Monticulum resedit. Girardus frater Artaldi dedit pro susceptione sua mansum quem Benedictus de Muntet tenebat, laudante Girardo filio suo. 282 [Vers 1085-1102]. ?? Aélis, veuve de Pierre de Chucy, entrant à Marcigny, donne à cette église, avec l’approbation de ses fils Gautier et Guillaume et de ses frères Artaud de Busseuil et Hugues, prieur de Paray, le meix de Marcilly, des serfs et trois bordeleries à Varennes, tenues par Durand Boirel, Evrard de Paray et Constantin de Varennes. C, n° 5 (copie autrefois conservée aux Archives du Rhône). Édition: Paray, n° 216, p. 117. ?? Carta Adaleidae, uxoris Petri de Chucy. Notum sit omnibus tam praesentibus quam futuri aevi hominibus quod ego Adaleida, uxor Petri de Chucy, audiens viros diligi ab uxoribus debere et teneri, dono Deo et beato Petro ac Marciniacensi monasterio, ubi me ipsam mitto, pro anima viri mei viam universae carnis ingressi et pro animae meae remedio, laudantibus filiis meis Galterio et Guillelmo, et fratribus meis Artaldo de Buxolio et Hugone priore de Paredo, mansum de Marciliaco et servos et burdelarias tres apud Varennis, quas tenent Durannus Boirel et Hebrardus de Paret, atque Constantinus de Varennis. Hoc donum feci, facio et confirmo, coram testibus: Guillelmus archipresbiter e[t] Bernardus de Perres. 283 [1097-1120]. ?? Léger, archevêque de Bourges, invite Falcon III de Jaligny à se dessaisir en faveur de Marcigny des églises qu’il détient. Traduction: E, p. 76. ?? L. par la grâce de Dieu archevêque de Bourges à Faucon de Jaligny de profiter de pis en mieux. On nous a dit que contre la justice vous possédez des églises soubs votre droict. C’est pourquoy nous mandons à votre noblesse d’abandonner entièrement les usages de leurs fruicts; et si vous voulez donner quelques chose aux moniales de Marcigny, nous vous conseillons de le faire, sauf le droict épiscopal. 284 [1098-1108], un samedi d’août. Gerues. Seguin, fils d’Elgod Rongefer, donne à Marcigny et à Cluny ce qu’il avait à Chezeul, Maringue et Vaux, sauf le meix de Guinebaud qu’il avait précédemment donné au prieuré de Perrecy; sa femme Gertru, ses fils Seguin, Elgod, Robert, Liébaud, Hugues et sa fille Attala approuvent cette donation, qui a valu 767 sous à Seguin, étant entendu que lui ou son fils aîné Seguin seront reçus gratuitement comme moines, s’ils le désirent. B, f° 30 r°-v°. ?? Carta Seguini Rungiferi. Omnibus Christicolis tam praesentibus quam futuris sit notum quod domnus Seguinus filius domni Helgodi cognomento Rungiferi dedit Deo et sancto Petro Cluniensi et ad Marciniacum locum cui domnus Hugo abbas praeesse videtur, pro salute animae suae, patris, matris vel omnium antecessorum suorum, in tempore Seguini prioris Marciniacensis loci, omnia quae jure possidebat in villa de Chazot et in villa Maringa atque in villa Vallis, excepto manso Winibaldi quem olim dedit pro anima sua Patriciaco monasterio. Uxor ejus Gertrudis atque Seguinus, Helgodus, Robertus, Letbaldus, Hugo et Attala puella, filii ejus, hoc donum absque ulla calumnia laudaverunt. Dominus ergo Seguinus hoc donum fecit in villa de Gerues in manu domni Seguini prioris Marciniacensis loci, mense augusti, in die sabbati, coram domno Wichardo decano de Tolon atque alio Wichardo decano de Luziaco; testes ex hoc dono sunt hi: Wido de Paredo frater domni Seguini prioris Marciniacensis loci, Hugo de Paredo, Willelmus de Fluriaco, Seguinus de Nemore rotundo. Christianus praesbyter domni Seguini Rungiferi, Durannus de Gerues, Stephanus Melas, Archimbaldus de Guino, Hugo de Faltrieriis, Seguinus Malasmanus, Martinus cellerarius, Richardus decanus de Tolon, Petrus praepositus de Paredo, Stephanus famulus monacho de Mazereto. Pro hoc ergo dono accepit a domno Seguino priore de Marciniaco septingentos sexaginta et septem solidos. Est autem convenientia talis ut, si monachus effici voluerit, gratis recipiatur. Si vero monachus noluerit fieri, de Seguino filio suo primogenito vice illius monachum faciant, si tamen ipse voluerit. Hujus doni et promissionis sunt testes Hugo de Centherbens, Seguinus de Turre, Letbaldus clericus, Girardus carpentarius. 285 [1098-1109]. ?? Damas Ier de Bourbon-Lancy, neveu de saint Hugues, donne à Marcigny, où sa mère a pris le voile, le meix ad Quatirs; il reçoit en récompense une mule d’une valeur de cent sous, tandis que son fils Falcon reçoit de bonnes fourrures. B, f° 9 r°-v°. ?? Carta Dalmacii Borbonensis. Notum sit omnibus tam praesentibus quam et subsequentibus quod ego Dalmacius Borbonensis dono Deo et Marciniaci monasterio atque ancillarum Dei ibi degentium collegio, quod videlicet monasterium a fundamentis in paterna haereditate aedificavit vir vitae venerabilis avunculus meus domnus Hugo abbas Cluniacensis qui illud pie regit atque disponit, de mea haereditate unum mansum ad Quatirs dictum. Hanc autem donacionem facio pro animae patris mei et matris meae in eodem monasterio degentis, et meae ac omnium parentum meorum seu omnium fidelium christianorum vivorum et defunctorum remedio. Et licet, ut dixi, haec pro omnium faciam salute, tamen mulam unam valentem centum solidos accepi a domno Seguino, domni abbatis camerario et loci ipsius propriore, et bonas pelles accepit filius meus Falco, qui laudavit donum et confirmavit, et facti testis existit. Sunt praeterea et alii testes qui huic facto interfuerunt: Gaucerannus miles de Maringiis, Rodulfus domni abbatis famulus, Witbaldus ipsius villae praepositus. Quod si quis huic dono contradicere vel aliquam calumniam contra illud inferre voluerit, sciens quod nihil justitiae in eo, quia mea haereditas est, habeat, non vindicet quod reliquerit sitque anathema, maranatha et a coetu sanctorum segregatus, iram Dei et beatorum apostolorum Petri et Pauli, sub quorum tuitione locus ipse est, incurrat, nisi digne satisfactione et emendatione errata correxerit. 286 [1098-1109]. ?? Bernard Morel engage à Marcigny, en vue de son voyage à Jérusalem, la verchère de la Vallée, moyennant 146 sous de valentinois et 24 de chartrains qu’il remboursera, le cas échéant, en monnaie équivalente; il se réserve, pour son retour, la moitié des fruits produits en son absence. Pour leur approbation, Hugues de Berzé reçoit un bliaud de soie et un mulet, les Sologny deux marcs d’argent. B, f° 29. ?? Carta Bernardi Morelli. Bernardus Morellus dedit Marciniaco et ancillis Dei ibi manentibus per manum domni Seguini prioris ejusdem loci vercheriam de Valada et totam terram quae ad eam pertinet cum prato et bosco in wadimonium, tali convenientia ut, quamdiu demoraretur Jerusalem quo volebat ire, medietatem de fructu ipsius terrae acciperent seniores Marciniacenses in dominium, et aliam partem ponerent seorsum et numerarent per singulos annos quantum valeret pars ejus ut, si reverteretur, suam partem reciperet; si vero mortuus fuisset, in proprietate seniores tenerent vercheriam et fructum totum cum decima pro anima ejus. Accepit autem pro hoc dono centum quadraginta et sex solidos Valencianae monetae et viginti quatuor solidos Carnotenses, tali conventu ut si caderent ipsae monetae, ipse redderet praevalentem sicut acciperat. Hugo de Berziaco habuit unum blialdum de pallio et unum mulum, et illi de Solenniaco duas marchas argenti et laudaverunt hoc. Testes fuerunt Wichardus Tertius et Arnaldus Winbaldus, Alardus Olet de Sinemuro. Factum est autem tempore domni Hugonis. 287 [S.d. (1er quart du XIIe siècle?)]. ?? Elisabeth, mère de Pierre et Hugues de Sivignon, donne à Marcigny, où elle se retire, son alleu à Ozolles. C, n° 15 (copie autrefois conservée aux Archives du Rhône). Édition: Paray, n° 219, p. 118. ?? Carta Hugonis de Sivignon. Notum sit omnibus, tam praesentibus quam futuris, quod domna Elisabeth, mater Petri et Hugonis de Sivignon, concedentibus et laudantibus filiis suis omnibus, dedit sanctae Trinitati et Marciniacensibus sanctimonialibus, dum soror et monaca fieret ejusdem loci, alodum suum quem habebat in parochia de Olsola, etc. Testes sunt Bernardus de Buxol, Hugo de Buxol, filius Artaldi, etc. 288 1102. Montmain. Saint Hugues, abbé de Cluny, après avoir rappelé les motifs de la fondation de Marcigny et les premiers progrès du monastère, rapporte les difficultés qui s’élevèrent entre son petitneveu Geoffroy IV de Semur et le couvent: Geoffroy avait en particulier capturé un bourgeois de Marcigny. En présence de Miles, cardinal-évêque de Préneste et légat, et de Raymond, archevêque d’Auch, il vient à résipiscence et s’engage par serment: 1° à ne pas molester la ville de Marcigny (dans son étendue actuelle ou dans celle qu’elle pourra atteindre), à ne pas en capturer les habitants, à ne rien en exiger d’autre que cinq sous à lui accordés pour assurer l’exécution de ce serment et à ne pas percevoir à Marcigny, entre le ruisseau de Baugy et Champceau, à Baugy et Iguerande, le péage qu’il venait d’instituer sur les voyageurs et qui ne sera pas levé par quelqu’un ayant maison ou boutique à Marcigny; 2° à ne faire arrêter aucun habitant de Marcigny (sauf ceux qu’il se réserve nommément et qui ne seront jugés qu’hors de la ville), à ne pas prendre de biens appartenant soit aux moniales, soit aux habitants du lieu, d’Iguerande ou de Baugy, soit aux paysans qui élèveront des bêtes pour le compte du prieuré ou qui en cultiveront les terres à mifruit, et à ne pas lever le péage sur les hommes de Marcigny dans toute la châtellenie de Semur; 3° à venir en aide à Cluny ou à Marcigny si quelqu’un les moleste. En cas d’infraction à ces promesses, Geoffroy restituera le dommage dans les quinze jours ou bien tiendra prison à Semur; et il fournit trente otages, vingt chevaliers (dont dix-sept seulement sont nommés) et dix sergents, qui tiendront prison à Semur, à la requête de l’abbé, du prieur ou du chambrier de Cluny, ou du prieur de Marcigny, s’il n’observe pas ses engagements. Original: Bibl. Nat., nouv. acq. lat. 2588, n° 3. Traduction: E, p. 80-82. Édition: préparée par Bruel (Cluny, t. VII, 3811 bis). ?? Carta inter domnum Hugonem, Cluniacensem abbatem, et Gaufredum de Sinemuro pro Marciniaco. In nomine Domini nostri Jesu Cristi. Notum sit omnibus fratribus nostris cunctisque sancte Dei aecclesie filiis quia ego frater Hugo peccator, Cluniacensis abbas, probante ac cooperante divino auxilio, consiliante atque juvante germano nostro domno Gaufredo Sinemurensi, postea vero monacho Cluniacensi, locum istum MARCINIACUM, parvum satis primo et quasi quoddam asilum a solo fundavi construxique temporibus nostris. Bonum etenim nobis visum est ut, sicut per sanctorum patrum nostrorum fundationem peccatores viri apud Cluniacum portum salutis habebant, si seculo et ponpis ejus abrenuntiare vellent, ita et peccatricibus feminis de mundi laqueis ad locum hunc fugientibus, et pro commissis suis ex corde gementibus, divina clementia regni celestis non clauderet introitum. Postmodum vero basilicam precipuam, precipue in nomine sancte et individue Trinitatis, aliamque juxta positam in commemoratione gloriose semper virginis Marie genitricis Dei a religiosis et catholicis viris consecrari fecimus, quatinus ibidem Deo servientibus major salutis fiducia daretur, cum et oratorium omnipotenti Deo, Patri et Filio et Spiritui Sancto, dedicatum haberent, et ipsam misericordie Matrem preces suas exaudire fidutialius crederent. Eis autem gravius mortis aeterne immineret periculum, qui hanc domum ancillarum Dei ac beatissime Regine vexare vel impugnare non erubescerent. Affuit quippe divina virtus et bonitas, que locum istum protexit ac fovit, ipsumque intus religione cum aliis bonis ditavit, forisque aliquantis possessionum ac donorum beneficiis promovit. Verumtamen totius boni adversarius, jam diutius ferre non prevalens multarum animarum, quas quasi de fauce sua abstrai cernebat, salvationem ipsiusque loci quietam meliorationem, excitavit spiritum cujusdam juvenis, pronepotis nostri, Gaufredi videlicet tercii, in cujus manus Sinemurensis jam devenerat potestas, filius alterius Gaufredi nepotis nostri qui et ipse jam, cum alio filio suo, sanctitatis habitum Cluniaci sumpserat suamque conjugem ac filias sacre religioni in hoc ipso Marciniensi monasterio tradiderat, contraque omnia necessitudinis jura, mirum est dictum quanta etatis levitate quantaque animi perversitate, iste noster juvenis in hujus loci subversionem cor suum effuderat. Et nisi Dei misericordia, qui neminem vult perire, mentem ipsius revocaret, eo, ut credimus, hec pestis procederet ut et locus plurimum pessumdaretur et ipse flammis ultricibus traderetur. Inter cetera namque unum tam terribile commisit facinus ut, omisso Dei timore, beatissimeque virginis Marie et ancillarum ejus postposita reverentia, infra villam ipsam Marciniacensem quemdam burgensem satis inhoneste caperet, violenter abstraheret, turpiter captum secum duceret. Sed licet super hoc aliquandiu cor impenitens haberet, postmodum tamen suorum ac multorum sapientium et nobilium virorum consilio et objurgationi cedens, quam male erraverat agnovit, et apud Montem Medium juxta Cluniacum, in presentiam nostram et in presentiam domni Milonis sancte Romane aecclesie cardinalis et legati, Prenestine vero episcopi, a domno Paschali tunc nuper directi, necnon et in presentiam domni Raimundi, Ausciensis archiepiscopi, qui tunc ibidem aderat, cum consilio magnorum doctorumque hominum, tandem veniens de perpetrato malo resipiscendo indoluit, emendationem promittens promisit ipsamque evidenter ibidem, sicut in subsequentibus continetur, firmavit. Ut enim villa Marciniacensis, cum omnibus rebus suis, salva et secura perhenni jure maneat in futurum, neu quis jam umquam deinceps tale aliquid seu simile contra eam temptare presumat, juravit primo ipse Gaufredus nobis et multis aliis, monachis sive clericis, militibus et laicis, audientibus et videntibus, supra sacrosanctum altare, et super sanctorum sanctas reliquias, in presentia jamdicti Milonis cardinalis et episcopi, quatinus infra burgum seu villam Marciniacensem, sicuti in presenti habetur, vel sicut in futuro per villam crescendo dilatabitur, nullum umquam hominem, nullamque feminam vi scienter capiat nec aliquod habere alicujus umquam mortalis infra quinque solidos, quod non concessive sed pro observando sacramento positum est, vi scienter auferat, nec alicui homini seu femine vi capere seu auferre scienter precipiat. Et ut pedagium, quod ipse diebus suis a viantibus capi instituerat, nec ipse nec alius pro se in eadem villa Marciniacensi accipiat, nec a rivulo juxta Balgiacum currenti usque ad Cancellum, nec in terra Igarande seu in terra Balgiaci pedagium illud accipiatur, et ut etiam ipsum pedagium nullus homo a viantibus suscipiat qui in Marciniaco domum vel stationem habeat. Quod si forte aliquo umquam casu acciderit ut de his que in primo, sicut dictum est, continentur sacramento aliquid infringat, postquam ab abbate vel priore seu camerario Cluniacensi sive a priore Marciniacensi vel per alicujus istorum specialem nuncium commonitum fuerit, nisi infra quindecim dies vel hoc ipsum redditum, vel aliud ejusdem valencie emendatum habuerit, se ipsum in captionem apud Sinemurum conducat nec inde, sicut per castellum habetur, exeat nisi quantum ab aliquo supradictorum quatuor seniorum induciatus fuerit, post inducias vero captionem illam tamdiu prosequatur donec quod infractum fuerat ex integro sit reconpensatum. Secundo autem juravit idem Gaufredus quod si forte aliquando evenerit ut extra villam Marciniacensem vel ipse Gaufredus, vel aliquis homo per mandatum ejus, sive etiam quilibet ad opus ipsius seu aliquis de familia ejus, miles videlicet sive serviens, aliquem hominem Marciniaci manentem capiat aut cogat, exceptis his: Teotbaldo, Humberto Gabba, Archimbaldo clerico et infantibus Girardi Engibet et Duranno de Joinze, quos extra Marciniacum sicut suos justiciare poterit, infra autem umquam neminem, vel si aliquid similiter extra Marciniacum de rebus Marciniacensibus sive ad monachas sive ad quemlibet hominem de Marciniaco pertinentibus vi auferat, vel si aliquem hominem de potestate Igarande vel res ipsius vel hominem de potestate Balgiaci aut res ejus capiat et tollat, vel si in qualibet terra in qua Marciniacenses monachi sive sanctimoniales boves suos in parcerencum habuerint sive ubi medietatem fructuum ab agricola sumpserint, tam de rebus ipsius agricole quam de parte monachorum aliquid auferat, vel si predictum pedagium infra castellaturam Sinemurensem aliquem hominem de Marciniaco persolvere cogat, scilicet si de omnibus his, sicut jam dictum est, fideliter intellectis aliquod forfactum faciat, postquam ab abbate seu priore aut camerario Cluniensi aut priore Marciniaci vel per alicujus istorum proprium nuntium, ad rationem super hoc missus fuerit, nisi infra quindecim dies aut sive ipsum quod tultum fuerit redditum ab eo fuerit, vel aliud ejusdem valentie emendatum, hunc in prehensionem se ipsum apud Sinemurum conducat, nec inde, sicut per castellum habetur, nisi per elongationem alicujus quatuor jamdictorum seniorum exeat, post elongationem vero ad ipsum tandem compleat donec forfactum illud evidenter sit restauratum. Postquam autem idem Gaufredus ita hec omnia per se ipsum jurejurando firmavit ut quod ipse fecerat inconcussum perhenni jure maneret, posuit triginta obsides, viginti milites et decem clientes, quorum nomina in subsequentibus asscribentur. Hii vero omnes itidem supra sacrosanctum altare juraverunt quod postquam jam sepedictum Gaufredum horum que juravit et hic veraciter continentur aliquid infregisse nec juxta convenientiam emendasse aperte scirent, sive etiam postquam per abbatem vel priorem aut camerarium Cluniacensem seu priorem Marciniensem aut per alicujus istorum specialem nuntium commoniti essent, si tortura illa sive infractura infra quindecim dies emendata non haberetur, ipsi scilicet obsides apud Sinemurum se ipsos in captionem ducerent, inde sicut per castellum habetur nequaquam exituri, nisi ab aliqua illarum quatuor personarum induciati, idipsum tamdiu post inducias executuri donec forfactum illud omnimodis restauratum habeatur. Tercio etiam juravit idem ipse Gaufredus quod si quis adversarius Cluniacensem vel Marciniacensem locum infestando impugnaverit, postquam abbas Cluniensis seu prior aut camerarius ipsum ex sacramento monuerit, fideliter res beati Petri de adversario illo adjuvare non differat. His ita ex omni parte cum sacramentorum vinculo firmatis, domnus Milo, episcopus cardinalis et legatus, in cujus presentia, sicut jam dictum est, hec omnia peracta sunt, conversus tam ad eundem Gaufredum quam ad alios omnes qui cum eo erant, inter cetera que eis de auctoritate et observatione sacramenti sapienter disseruit, tandem in fine ista subjunxit: «Quoniam nos», inquit, «a domno papa Paschali huc directi sumus, vosque pacem et securitatem istam in presentia nostra jurejurando firmastis, nos quidem hec ipsa eadem tenore quo acta sunt in carta scribi precipientes inponimus auctoritatem Dei et beati Petri sancteque Romane aecclesie, quatinus hec fideliter observantibus sit pax perpetua et beata remuneratio cum sanctis Dei; non observantibus autem, nisi citius ad satisfactionem venerint, luctus gehenne et ultrices flamme cum his qui apud inferos cruciabuntur». Facta est autem hec pacis et securitatis stabilitas apud Montem Medium juxta Cluniacum, anno Dominice incarnationis millesimo CII, indictione X, in presentia jamdicti Milonis, cardinalis episcopi et legati, et nostra, presente etiam archiepiscopo Ausciensi, audientibus et videntibus quibusdam Cluniacensis cenobii fratribus, domno videlicet Heinrico priore, domno Gaufredo, qui fuit Andegavorum episcopus, domno Petro, domni pape Paschalis camerario, Hugone cellario, Ludovico decano, Seguino vero Marciniensi priore, per cujus et in cujus manus hoc idem actum est, et aliis nonnullis. Nomina vero tringinta obsidum, quos ab eodem Gaufredo positos esse diximus, hec sunt: Aymo de Lai, Ascherius de Hispania, Artaldus de Cavaniset, Huldinus Ticio pater, Huldinus Ticio filius, Fulcaldus, Artaldus Rafins, Philippus de Sarrie, Gaufredus Flocials, Willelmus Thomas, Gaufredus de Sartiniis, Israhel de Laguichi, Hugo Gaufredus, Iterius de Maringis, Bernardus Meschinus, Girardus Rubeus, Hugo de Valle juvenis (le reste en blanc). Hii autem sunt servientes X: Hugo de Luiniaco, Hugo de Oieta, Martinus Morrerius, Stephanus de Villa canina, Stephanus marescaldus, Huldinus [...]cio, Bernardus Borerius, Girardus Rossel, Manasses, Hugo Huldinus. Et licet hec omnia per se et ex auctoritate talium virorum jam nominatorum satis sint firma, et apud posteros omni dubietate caritura, non ab re est tamen si adhuc a stipulatione istorum testium audientium et videntium validius roborentur. Testes igitur hii sunt: Archimbaldus Blancus, Landricus Grossus, Aimo de Lai, Girardus de Centarbens, Huldricus Hesperons, Rotbertus Dalmacius, Ascherius de Hispania, Hubertus Hungrus, Petrus de Varennis archipresbiter, Oddo capellanus Cluniacensis, Adalardus clericus de Claromane, Durannus de Sancta Maria, Rodulfus helemosinarius, Constabulus pincerna, et quamplures alii quos longum est enumerare. 289 [1106-1126 ou 1106-1112]. ?? Geoffroy IV de Semur donne à Marcigny une condemine et un pré à Sarry, pour fonder un repas destiné aux religieuses le 1er juillet de chaque année, puis, après sa mort, le jour de son anniversaire. Traduction: E, p. 77. Indiq.: Bibl. Clun., not., col. 85 (reproduction du début de la charte). ?? Charte de Jaufrois. Les futurs aussi bien que les présents sçauront que je, Jaufrois de Semur, frère de dom Rainauld abbé de Vézelay, ay donné pour le salut de mon âme et celuy de mes ancestres aux servantes de Dieu à Marcigny, en la ville nommée Sarry, une certaine condemine qui a esté à Hugues de Montigny et un pré qui a esté à Bernard Baïol, en sorte que tous les ans, au sujet de la dite condemine et du pré, les servantes de Dieu, aux octaves de saint Jean Baptiste, soient pourveües pleinièrement, et qu’aprez ma mort cette procuration soit faite au jour de mon anniversaire. 290 [1108]. Dans la «galilée» de Perrecy. Marguerite, fille d’Hugues Liébaud et femme d’Hugues de Chaumont, cède à Marcigny sa terre de Chezeul, Maringue et Charnay, d’accord avec son mari à qui le prieur Seguin donna 700 sous; elle se fit moniale quelque temps après (entre 1110 et 1122). B, f° 30 v°. ?? Carta Margaritae. In nomine sanctae et individuae Trinitatis notum sit omnibus quod ego Margarita, filia domni Hugonis Letbaldi et uxor domni Hugonis de Calvo monte, volens me commendare orationibus Marciniacensium, de haereditate mea et de alodio meo dono et concedo illis hanc partem ut habeant et quiete possideant jure perpetuo terram de Chesvit et de Mariniaco et de Carneto, agros et vineas et sylvas, quicquid haereditario jure habeo vel alii de me, ut, cum voluero saeculum relinquere et habitum vitamque mutare, locum habeam. Ego Hugo dictus de Calvo monte laudo et praesenti scripto concedo et confirmo donum uxoris meae, sicut praesens cartula dicit, vobis Marciniacensibus et successoribus vestris perpetuo futuris pro anima mea et animabus parentum meorum, nihil penitus retinens. Factum solemniter in galilaea monasterii Parriciaci in manu domni Seguini prioris Marciniacensis, a quo iste Hugo pro concessione hujus terrae habuit septingentos solidos. Illa non multo post saeculum reliquit tempore domni Poncii abbatis. 291 1115 ou 1116. Marcigny. Eldin de Glaine, chevalier, renonçant au monde avec sa femme Etiennette, donne à Marcigny, en la main du prieur Geoffroy (III) de Semur, ce qu’il possédait en la paroisse de Saint-Martin-du-Lac, une terre aux Perches, la moitié d’un champ à Chazot. B, f° 73. Traduction: E, p. 76-77. ?? Carta Eldini de Glana. Certum sit omnibus fidelibus quia quidam miles nomine Eldinus de Glana per manum domni Gaufredi de Sinemuro Marciniacensis prioris, a quo ipse et uxor sua monachalem vestituram acceperunt, ecclesiae Marciniaci pro animae suae et uxoris suae Stephanae salute, quae in eodem coenobio monacha effecta est, quidquid terrae et nemoris et pratorum et vinearum in parrochia Sancti Martini de Lacu habebat donavit. Dedit insuper ad Perticas eidem coenobio totam terram cum servitio quam ibi habebat, et in Chazoto medietatem campi. Hoc audierunt et viderunt in claustro Marciniacensi monachorum Ugo ejusdem loci prior claustralis et Girardus camerarius et Ugo de Sartinis et Eldinus Tizons et Girardus Rubeus et Vibaldus et Petrus de Sevenga. Factum publice apud Marciniacum anno millesimo centesimo decimo quinto ab incarnatione Domini, tempore Gaufredi tertii, filii Gaufredi secundi, monachi et hujus loci prioris, in cujus manu laudavit donum istud et concessit. 292 [1119?]. ?? Lettre d’Hugues, évêque de Nevers, à Aélis du Puiset, prieure de Marcigny, et aux autres religieuses, les avertissant qu’il se rend aux instances de Guy Normand et qu’il va leur donner l’église de Saint-Loup-sur-Abron; il les informe qu’il s’efforcera, le jour de la dédicace, d’amener Guy à leur donner assez de terre pour que deux serviteurs puissent y vivre, et les invite à joindre leurs prières aux siennes. B, f° 75. Traduction: E, p. 4. ?? Epistola Hu. Nivernensis episcopi ad priorissam et sorores Marciniacenses. Hug. Dei gratia Nivernensis episcopus Marciniacensi venerandae priorissae dominae Aalasiae de Pusiaco atque dominae Eideardi cum caeteris sororibus salutem. Quidam [Guido] Normandus saepe praesentiam nostram adiit petens ut ecclesiam Sancti Lupi Deo et sanctimonialibus de Marciliaco (sic) [lacune] praedictam ecclesiam salvo jure Nivernensis pontificis. Cum autem eam dedicavero, praecabor ipsum Guidonem ut de possessionibus suis inibi tribuat tantum ut duo servitores inde vivere possint. Vos etiam idem precibus vestris ab eo quaerite ubi locum competentem et tempus habebitis. Valete. 293 1119, 2 novembre. Souvigny. Guy Normand ayant voulu donner à Cluny et à Marcigny des biens qu’il tenait d’Arnoul Chauderon, d’Etienne de Bosco (Boucé?) et de Raymond de Coulandon, ceux-ci approuvent son intention. B, f° 50 v°. Traduction: E, p. 8. ?? Altera carta de Sancto Lupo. Volumus omnes scire quod quidquid Guido Normannus dare voluerit sanctae Cluniacensi et Marciniacensi ecclesiae de his quae tenet ab Arnulfo Calderone et a Stephano de Bosco et a Raymundo de Colundono, quod Arnulfus Calderon hoc laudavit et concessit, his astantibus testibus: ipso Widone Normanno et Widone de Toreico nepote ejus et Widone Ravenello, et ex parte Arnulfi Calderonis Aymone de Toreico. Et Stephanus de Bosco et Raymundus de Colundono Sylviniaci hoc laudaverunt et concesserunt die crastina post festivitatem omnium Sanctorum. Cujus rei testes sunt ipse Wido Normannus et Wido Ravenellus et Guido Espanellus et Archimbaldus filius ejus et Peregrinus de Luciniaco, praefectus Guidonis Normanni; et ex parte Stephani de Bosco et Raymundo de Colundono testes sunt Umbaldus de Borbone et Giraldus de Pariniaco. Factum est autem anno Dominicae incarnationis 1119, papa Calixto sanctae Romanae Ecclesiae praesidente, Ludovico rege Francorum regnante, Archimbaldo Aymonis filio honorem Borbonensem obtinente. Hanc cartam fecit Ærymannus prior claustri Sylviniacensis. 294 [Vers 1122]. ?? Airoul approuve les donations faites à Marcigny par ses frères Guichard et Hugues de Saligny, sur Amanzé et la Vallée; il engage en outre sa terre de Cée et reçoit 30 sous du prieur claustral pour sa donation. B, f° 29. ?? Aroldus frater Wichardi et Hugonis de Saliniaco hoc quod dederunt sanctimonialibus de Marciniaco fratres ejus Hugo et Wichardus scilicet in Amanziaco et in Vallata dedit similiter. In manu domni Bernardi de Monte qui tunc erat procurator dominarum misit in pignore hoc quod habebat ad Seies. Propter hoc donum accepit a domno Bernardo supradicto triginta solidos. Testes sunt Petrus de Varennis, Artaldus de Buziaco, Hugo de Civinum. 295 [1123-1130]. ?? Se faisant moine, le prêtre Eldin donne à Marcigny la dîme qu’il levait sur le meix Audran, la dîme de Saint-Nizier, et la vigne qu’il tenait en fief de l’église, avec l’assentiment de ses neveux. B, f° 24. ?? Carta Ildini praesbyteri. Ego Ildinus capellanus relinquens saeculum decimam do quam habebam in manso Aldran et decimam quam vocant sancti Nicetii et vineam quae est Alpendii quam habebam de ecclesia in feodum, laudantibus et concedentibus nepotibus meis Duranno Morino et Andrea fratre suo in manu domni Poncii prioris. Testes Petrus de Sevenga, Witbaldus praepositus, Senioret. 296 [1123-1130]. ?? Guichard Chavachole et sa femme Ferrée, offrant à Marcigny leur fille Guillemette, donnent à cette église le tiers de la dîme d’Arcy, en la paroisse de Baugy, d’accord avec leurs enfants et avec l’approbation de ceux de qui ils la tenaient en fief, Geoffroy Flocel et son frère Hugues Léger, auxquels ils ont donné un meix en échange. Guichard et les siens cèdent aussi à Marcigny le champ de Boniaco, la moitié d’un champ près du ruisseau de Céron (l’Urbise), et le pré que tenait d’eux en bénéfice le viguier Galan de Baugy, ainsi que la dîme de Surecio (les Surets?) avec un meix, un champ et un pré sous Montinard. Le prieur Pons leur donne 50 sous pour le rachat de la dîme qui était alors mise en gage. B, f° 24. ?? Carta Wichardi Cavacioli. Ego Wichardus Cavaciolus et uxor mea Ferrea et Robertus filius meus et Wichardus, Hugo, Willelmus et Bernardus cum filia Stephana damus et concedimus et laudamus sanctae Trinitati et sanctae Mariae et Marciniacensi congregationi, cum filia mea Willelma quam ibi offero, tertiam partem totius decimae de Arciaco quae est in parrochia Balgiachensi sine ulla retentione. Hanc autem tertiam partem decimae habebam in feodo de domno Gaufredo Flocello qui hoc donum laudavit et concessit, ipse et Hugo Letgerius frater suus. Pro hac autem laudacione et concessione quam Gaufredus et Hugo frater ejus fecerunt Marciniacensi monasterio, ego Wichardus et filii mei damus Gaufredo et fratri suo in escambio unum mansum terrae. Hujus rei testes sunt Gaufredus Flocellus et Hugo Letgerius frater ejus, Albuinus Grossus, Ilio de Cavaniaco, Ilio de Valle, Bernardus de Florenciangis, Jordanus de Larris, Hugo Goncelinus, Stephanus de Malo campo, Ildinus, Rainardus, Giraldus piscator. Super hoc donum ego Wichardus et filii mei et uxor mea alia dona concedimus et laudamus supradicto Marciniacensi monasterio, scilicet campum de Boniaco et medietatem alterius campi qui est juxta fluvii Saronis, et terram et pratum quod Walannus vicarius de Balgiaco tenebat in beneficium, quod est ad Regam; decimam quoque de Surecio cum toto manso et unum campum et unum pratum qui sunt de sub Monte Ignardo. Hoc donum facimus in manu domni Pontii prioris qui eam debet ex integro vestire scilicet et in dorso et in lecto, et quinquaginta solidos dedit pro redemptione praedictae decimae quae erat enguadiata. Testes sunt hi: Albuinus Grossus, Willelmus de Varenis, Umbertus Gaba, Durannus Maurinus et Andreas frater ejus, et Brunus Vidalis, et Ildinus de Chavania et Benedictus Coquus multique alii. 297 [1123-1130]. ?? Guigues Meschin et son fils Bernard, avoués de Bertrand Chavachole, abondonnent leurs revendications sur le champ dit Bon champ (Chambon), sur une verchère et un pré à Argues, moyennant le don de vingt sous. B, f° 24. ?? Carta Guigonis et Bernardi. Ego Guigo Meschinus et Bernardus meus filii (sic) advocati Bertranni Chabazoli omittimus Deo et monasterio Marciniacensi omnem requisitionem quam habebamus in unum campum qui vocatur ad Bonum Campum, scilicet in tertiam partem; et similiter omittimus quicquid requirebamus in unam vercheriam et in unum pratum quod est ad Rogo. Hanc werpitionem facimus in manu domni Pontii prioris et accepi ab eo pro hac werpitione viginti solidos. Hujus rei sunt testes: S. Gerardus de Semur; S. Gaufredus Meschinus; S. Hilius de Laval; S. Hugo Goncelinus; S. Willelmus Manent et multi alii. 298 1130. ?? Fromond, évêque de Nevers, donne à Marcigny l’église de Saint-Loup-sur-Abron et confirme la donation de Guy Normand portant sur la terre comprise entre Montceau et Mons Bernardi. B, f° 74. Traduction: E, p. 5. ?? Carta Frotmundi Nivernensis episcopi de dono ecclesiae Sancti Lupi. Saepe quod apud homines agitur firmiter in memoria non tenetur, et ideo ad auxilium litterarum recurritur ut quod a mente negligenter labitur, litterali recordatione reparetur. Recordatione igitur litterali tam futurorum quam praesentium tradere disponimus agnitioni quod Frotmundus, bonae memoriae Nivernensis pastor ac Scripturae praecipientis «Operemur bonum dum tempus habemus» non segnis auditor, ecclesiam de Sancto Lupo cum omnibus appendiciis suis pro amore Dei et beati Petri sanctimonialibus de Marciniaco dedit et concessit, retento jure episcopali, et ut rata et firmior esset haec donatio, in communi canonicorum facta fuit capitulo. S. Hugonis decani; S. Matthaei archidiaconi; S. Frotmundi thesaurarii; S. Ilderandi sacristae; S. Arnulphi capellani episcopi; S. Odonis praesbyteri et canonici; S. Umberti diaconi et canonici. Quorum beneficiorum donum quicumque injuste contradixerit, anathema. Praeterea laudavit et confirmavit jamdictus pontifex supranominatus sanctimonialibus aliud donum quod fecerat eis Guido Normannus qui videlicet pro remedio animae suae et antecessorum suorum dedit et concessit post decessum suum saepedictis monachabus omnem terram sibi contingentem quae conjacet a villa quae vocatur Mons sigillus usque ad montem Bernardi, scilicet vineas, prata, nemora, terram arabilem, cursus aquarum, servos, ancillas et mansiones. S. Archimbaudi filii Guillelmi; S. Seguini de Toriaco et filii ejus Seguini et Dalmacii; S. Eudonis de Usiliaco; S. Guidonis de Toriaco; S. Radulphi de Chiviniaco; S. Archimbaudi. Anno ab incarnatione Domini millesimo centesimo trigesimo. 299 Après 1130. ?? Bérard de Chanevy et ses fils Pons et Hugues de l’Hôpital engagent à Marcigny leur terre voisine de l’Hôpital moyennant dix livres et dix sous de lyonnais, le marc d’argent valant alors 26 sous. Traduction: E, p. 76. ?? Bérard de Chanevy et ses fils Ponce et Hugues de l’Hospital ont mis en gage à Archimbauld prieur de Marcigny toute la terre qu’ils avoient autour de l’Hospital, excepté un petit champ, pour dix livres et dix sols, monnoie de Lyon. Le marc d’argent se vendoit vingt-six sols. De quoy a fait foy Duran de Nasty. 300 [Après 1130]. ?? Durand de Changy vend à Marcigny pour vingt livres de souvignois les dîmes qu’il possédait à Sarry, avec l’approbation — donnée à Saint-Haon — de Roland le Chauve et de son frère Aignon, et avec celle — donnée à Marcigny — d’Itier Raybe, Roland et Itier recevant vingt-cinq sous. B, f° 51. ?? Carta Duranni de Changiaco. Notum sit omnibus quod Durannus de Changiaco vendidit Archimbaldo priori de Marciniaco decimas quas habebat in villa de Sarriaco pro viginti libris Sylviniensis monetae. Testes fuerunt Guichardus Rubeus, Willelmus de Munda, Ildinus de Villa Canina, Durannus de Paredo, Ildinus praepositus. Rotlandus Calvus et Aigno frater ejus laudaverunt hoc apud Sanctum Abundum in manu supradicti prioris; habuerunt inde viginti quinque solidos. Testis: Jarento de Grasolis, Petrus de Bosco, Durannus de Changiaco. Iterius Rabies laudavit hoc apud Marciniacum; habuit inde viginti quinque solidos. Testes fuerunt Fulcherius de Grasolis, Robaudus clericus, Ildinus coquus, Ildinus praepositus et Senoret. 301 [Après 1130]. Marcigny. Hugues Damas le jeune renonce, moyennant cent sous, à toutes les redevances qu’il prétendait percevoir à Champceau; son cuisinier et ses autres sergents l’imitent. B, f° 51 v°. ?? Carta Hugonis Dalmacii junioris. Notum sit omnibus quod Hugo Dalmacius, in capitulum Marciniaci veniens, ibi Deo et ejusdem loci sanctimonialibus donavit omnes consuetudines quas quaerebat in villa de Campo celato; et coquus ejus et omnes sui clientes dederunt similiter; et propter hoc dedit ei prior Archimbaldus centum solidos. Si quis vero de successoribus meis hoc donum fregerit, iram omnipotentis Dei incurrat. Testes sunt Girardus de Montcellis et Robertus frater ejus, Hugo Duradens, Amicus praepositus, Hildinus praepositus, Senoret, Amicus. 302 [Après 1130]. ?? Geoffroy Flocel, à l’occasion de la profession de ses filles Petronille et Otcenda, donne à Marcigny ce qu’il tenait au Chambonet, outre Loire, et la moitié des dîmes de son gagnage d’Argues, une pera au cimetière de Baugy, une vigne à Chenoux, dont le tenancier avait été dédommagé par un échange, un champ près du pont d’Iguerande et le fief que tenait de lui Etienne Nigellus à Champs. B, f° 85. ?? Carta Gaufredi Flocelli. Duae filiae Gaufredi Flocelli susceperunt monasticum habitum in monasterio Marciniaci, Petronilla et Otcenda, pro quibus Gaufredus pater earum dedit eidem monasterio hoc quod tenebat ex utraque parte in Camboneto agri nostri ultra Ligerim, et medietatem decimarum agriculturae suae in villa de Arrego et in cimiterio de Balgiaco unam peram quam ibi habebat, et unam vineam in Cannoto, pro qua mutuum dedit agricolae qui eam tenebat, et unum campum juxta pontem Hygarandae, et feodum quod Stephanus Nigellus tenebat de eo in villa de Campis. Factum per manum Archimbaldi prioris. Testes sunt Ilio de Cavaniset, Wicardus Rubeus, Hugo de Munda, Ildinus praepositus, Senioret. 303 [Après 1130]. ?? Guillaume de Munda donne à Marcigny la consuetudo et la part qu’il possédait au bois de Joux et dans la terre plaine qui l’entoure. B, f° 28. Traduction: E, p. 77. ?? Carta Willelmi de Munda. Notum sit omnibus quod Willelmus de Munda dedit consuetudinem et partem quam habebat in nemore de Jugo et in terra plana quae circum jacet sanctimonialibus de Marciniaco, praesentibus prioribus Thoma et Archimbaldo. Hujus doni testes sunt Albuinus Grossus, Hugo Vitalis, Huldinus praepositus. 304 1131, 20 décembre. ?? L’infante Sancha, fille du comte Raymond et de la reine de Castille Urraque, donne à Marcigny l’église de Saint-Michel hors les murs de Zamora, avec ses possessions et avec les boutiques qu’elle possède à Zamora, ainsi que Gallegos, Raneras et Quintanilla et le quart du canal de Tabara. B, f° 12 r°-v°. Traduction: E, p. 77-79. Indiq.: Bibl. Clun., notes, col. 85. ?? Carta Sanciae de domo et bonis Zamorensibus. In nomine Sanctae et individuae Trinitatis, Patris et Filii et Spiritus Sancti. Amen. Ego Sancia nobilissimi comitis Raymundi et generosae Hurracae reginae filia et victoriosissimi regis Adefonsi germana, perpensans et animo pertractans quod natura humana a Paradisi gaudiis, peccato exigente, propulsa, rerum statu semper in deteriora vergente, secundum illud Sapientis «Breves dies cepit habere et homo natus de muliere brevi cepit vivere tempore», perpendens etiam quod: «Qui parce seminat, parce et metet, et qui seminat in benedictionibus, de benedictionibus et metet», decrevi ex bonis mihi a Deo creatore meo concessis aliquid ipsius conferre amicis, et de mammona iniquitatis amicos adquirere veritatis, ut, cum defecero, in aeterna tabernacula recipiar ab ipsis. Est itaque venerabile coenobium in partibus Burgundiae, in territorio castri antiquitus Sinemuro nuncupati, prope alveum Ligeris in episcopatu Augustodunensi situm, quod Marciniacus dicitur, sub jure religiosae ac famosissimae Cluniacensis ecclesiae, in qua tanta floret ancillarum Christi religio ut ipse Deus earum saepissime videatur favere desiderio. His ergo Christi ancillis, et coeteris in eodem Marciniacensi monasterio usque in saeculi finem subsecuturis, ego Sancia praenominata do et concedo ecclesiam sancti Michaelis quae est extra murum civitatis Zamorensis sita, in partibus Orientis, pro remedio animae meae ac parentum meorum, concedente glorioso rege Adefonso germano meo, cum omnibus haereditatibus quae ad eam antiquitus pertinere noscuntur sicut fuerunt temporibus Adefonsi regis avunculi mei et praedecessoris ejus, scilicet casas, terras ruptas et inruptas, vineas, hortos, azenias, piscarias, bononarias, prata, pascua, paludes, petras mobiles et immobiles, aquas cursiles et incursiles, ligna fructifera et infructuosa, exitus montium et regressus et insuper tendas quas habet in Zamora. Insuper do eis Galego, Raneras, Quintanela cum omnibus haereditatibus et terminis suis et locis antiquis, sicut mei hactenus et antecessorum meorum fuerunt juris, quartam etiam canalis partem de Tavara ad opus monachorum eidem praefatae ecclesiae deservientium. Contestor itaque omnem hominem, per nomen tremendi Judicis et per judicium venturum, ut nullus hoc factum meum audeat infringere, immutare, in opus proprium sive alienum aliquid ex hoc dato vindicare, violenter auferre, aut quocumque modo pervertere. Quod si quis temerarie praesumpserit, cum Juda traditore excommunicatus aeterno pereat incendio, et cum Datan et Abiron damnatus praecipitetur in inferno. Amen, Amen. Ego Infantissa Sancia supranominata, quae hanc cartam fieri praecepi, manu mea roboravi. Facta carta testamenti decimo tertio calendas januarii, era millesima centesima sexagesima nona, regnante rege Adefonso in Legione et Tholeto, mandante Zamora comite Rodrigo, sub manu ejus vicario domno Fernandiz, in sede sancti Salvatoris praesidente venerabili episcopo domno Bernardo, sub manu ejus archidiacono domno Willelmo. Ego [rex] Adefonsus hanc cartam roboravi et confirmavi; Bernardus episcopus Zamorensis confirmavit; Didacus episcopus Compostellanus confirmavit; Petrus Lupez confirmavit; Roman Cidiz confirmavit; Willelmus abbas confirmavit. 305 1131, 20 décembre. ?? L’infante Sancha, avec l’approbation de son frère Alphonse VIII, roi de Castille et de Léon, donne à Marcigny Tabara et ses dépendances. B, f° 11 r°-v°. Traduction: E, p. 79. ?? Carta Sanciae. In nomine sanctae et individuae Trinitatis, Patris et Filii et Spiritus Sancti. Amen. Ego Sancia, nobilissimi comitis Raymundi et generosae Hurracae reginae filia et victoriosissimi regis Adefonsi germana, perpensans quod pro amicis ex hac vita decendentis superstites satis minimum agere solent, cogitans etiam quod per Divinam Scripturam «Honora Dominum de tua substantia et de primitiis frugum tuarum da pauperibus» et illud «Date eleemosynam et omnia munda sunt vobis. Sicut aqua extinguit ignem, ita eleemosyna extinguit peccatum», metuens quod ait Psalmista: «Dormierunt somnum suum et nihil invenerunt omnes viri divitiarum in manibus suis», decrevi de bonis mihi a Deo creatore meo concessis aliquid conferre ipsius ministris ut mercedem inveniam et retributionem in tempore opportuno. Est itaque quoddam venerabile coenobium in partibus Burgundiae, in territorio castri antiquitus Sinemuro nuncupati, prope alveum Ligeris in episcopatu Augustodunensi situm quod Marciniacus dicitur, sub jure religiosae ac famosissimae Cluniacensis ecclesiae, in qua tanta floret ancillarum Christi religio ut ipse Deus earum saepissime videatur favere desiderio. His ergo Christi ancillis, et coeteris in eodem Marciniacensi monasterio usque in saeculi finem subsecuturis, ego Sancia praenominata do et concedo Tavaram cum omni honore suo pro remedio animae meae ac parentum meorum, concedente glorioso rege Adefonso germano meo, et cum omnibus haereditatibus quae ad eam antiquitus pertinere noscuntur sicut fuerunt temporibus Adefonsi regis avunculi mei et praedecessoris ejus, scilicet villas poblatas et non poblatas, terres ruptas et inruptas, vineas, hortos, azenias, canales, piscarias, bolonarias, prata, pascua, paludes, petras mobiles et immobiles, aquas cursiles et incursiles, ligna fructifera et infructuosa, exitus montium et regressus. Contestor itaque omnem hominem, per nomen tremendi Judicis, et per judicium venturum, ut nullus hoc factum meum audeat infringere, immutare, in opus proprium sive alienum aliquid ex hoc dato vindicare, violenter auferre aut quocumque modo pervertere. Quod si quis temerarie praesumpserit, cum Juda traditore excommunicatus aeterno pereat incendio et cum Datan et Abiron damnatus praecipitetur in inferno. Amen, Amen. Ego Infantissa Sancia supranominata, quae hanc cartam fieri praecepi, manu mea roboravi. Facta carta testamenti decimo tertio calendas januarii, era millesima centesima sexagesima nona, regnante rege Adefonso in Legione et Toleto, mandante Zamora comite Roderigo, sub manu ejus vicario domno Fernandiz, in sede sancti Salvatoris praesidente venerabili domno Bernardo episcopo, sub manu ejus archidiacono domno Willelmo. Ego rex Adefonsus hanc cartam roboravi et confirmavi; Bernardus episcopus Zamorensis confirmavit; Petrus Willelmus Palentinus episcopus confirmavit; Rodericus comes confirmavit; Roman Cidiz confirmavit. 306 [Après 1134]. Decize. Guy Normand ayant donné à Marcigny, avant son départ pour Jérusalem, tout ce qu’il possédait en domaine ou en fief de Montceau au Mont Berney, ainsi que la moitié de la terre de Viry et deux fiefs dont il s’était réservé l’usufruit, ses neveux Guy et Gales de Toury revendiquèrent ces biens après sa mort, à l’instigation d’Arnoul Chauderon, mais se désistèrent de leurs prétentions à la requête du comte de Nevers que Guy Normand avait chargé de faire respecter sa donation. B, f° 50 r°-v°. Traduction: E, p. 5-6. ?? Carta Guidonis Normanni in itinere Hierosolymitano. Notum sit Ecclesiae fidelibus quod Guido Normannus, dum Hierosolymam proficisci vellet, dedit Domino Deo et beato Mariae et sanctimonialibus de Marciniaco quidquid ipse habebat in dominio sive in casamento infra terminos a Montesigillo usque ad montem Berney coram idoneis testibus. S. Arnulphi Calderone; S. Bernardi de Cheliant; S. Drogonis cantoris; S. Eudonis de Usiliaco; S. Sigini de Toriaco; S. Guidonis Espanelli. Et medietatem terrae de Viriaco et duo casamenta quae in proprios usos militi de Viriaco et Andreae Arnalt in vita sua retinuerat, integre concessit. Post mortem vero Guidonis, nepotes ipsius Guido de Toriaco et Galo frater ejus, freti consilio et auxilio Arnulphi Calderonis, de quo ex parte hoc donum enarrare videbatur, infringere et infestare hanc eleemosynam conati sunt. Tandem venerabilis vir Willelmus comes Nivernensis, in cujus tuitione et defensione ipse Guido Normannus suam eleemosynam, si ab aliquo suorum turbaretur, disposuerat, dato die apud Deziacum, convocatis monachis de Marciniaco, Archimbaldo ejusdem loci priore, Humberto decano et Hugone de Sancto Lupo priore, et Arnulpho Calderone et nepotibus Guidonis, audito in curia testificatione supradictorum testium de data eleemosyna, post in pace Marciniacensi ecclesiae restituta est, laudante et concedente Arnulpho Calderone et filio ejus Girberto, Guidone [de] Toriaco, Hugone de Marciniaco et filio ejus, coram multis nobilibus viris quorum nomina subscripta sunt: S. Willelmi comitis; S. Hugonis de Tilliaco; S. Rainaldi de Druiaco; Seguinus de Torniaco; Raynaldus Helie; Bernard de Calem; Seguinus de Toriaco; Berruerius; Widone de Panello; Jonas de Versibus novis; Willelmo Druinello; Hugone de Vatole; Humbertus Incordatus; Arnulfus de Caleniaco; Hugo de Truciniaco; Mardelinus clericus, pluribusque aliis de quibus non locus narrandi. 307 [Sans date]. ?? Herilondus Ubberis et sa femme Pétronille, avec leurs fils Gautier et Thibaud, donnent à Marcigny, où leur fille Richarde fait profession, deux prés où on peut faucher quatre chars de foin, deux moulins et l’usage dans les bois pour le bois de chauffage. B, f° 97 (texte incomplet). ?? Carta Herilondi. Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod Herilondus Ubberis et Petronilla ejus uxor, concedentibus filiis suis Valterio et Theobaldo dederunt sanctae Trinitati et sanctae Mariae et sanctimonialibus de Marcigniaco pro filia sua Richarda quam ibi monacham fecerunt duo prata unde possunt secari quatuor charrae de feno et duo molendina et calafagium et in nemoribus etc.