I. Guillaume Brun, chevalier, vend à Othenin, fils de feu Jacques le François, bailli d’Arbois, une maison située au lieu dit en Montfort. 1273, 9 octobre. Je Willaumes d’Arbois, cheualiers, dit Bruns, fais sauoir à touz ceus qui verront et orront ces lettres que j’ay vendu, otroié, quité et deliuré parmaingnablement, pour moy et pour mes hoirs, à Othenin, fils ça en arrière Jacque, baillif d’Arbois, dit le François, le chasal et la maison qui est assise à Arbois, ou lieu que on dit en Mont Fort, et touche de l’une part au courtil Jaquier dit de Vilera, si dure jucques a la clooson des murs d’Arbois, et de l’autre partie, dès les diz murs jusques enmi les deus fosses par où li aigue soloit courre ça en arriers, pour quatre vins liures de viannois, des quelles je me tiens pour bien paié de luy, et les ay reçeus et eus deu dit Othenin, en bonne monnoie et loialment nombrée. Et pour ce je me sui desuestuz pour moy et pour les miens doudit chasal et de la maison, et en ay enuestu le dit Othenin pour luy et pour ses hoirs et mis en possession, sanz retenir à moy an iceli droit ne fie, ne cens, ne seignourie, ne vsage, ne juridiction, quelconque elle soit, et ay promis et promet, pour moy et pour mes hoirs, par stipulacion sollempnel, par mon serement fait sur l’euuangile et sus l’obligacion de touz mes biens, meubles et non meubles, présens et auenir, où qu’il soient, que je ne venray, ne feray, ne consentiray à venir, en jugement ne dehors, par moy ne par autrui, contre ceste vendue, ains la promet et sui tenuz de garantir au dit Othenin, en touz lieus et contre touz hommes, et à ce obligay principaument et espécialment moy et mes hoirs et mes biens et les biens de mes hoirs, pour le serement et pour l’obligacion dessus ditte de touz mes biens. Et ay renoncié en cest fait, par mon deuant dit serement et sus l’obligacion dessus deuisée, à toute excepcion de barat, de paour, et en fait, de condiction sanz cause ou au moins droitte cause, de chose vendue a menour pris, ou mains de la moitié de son droit pris, et à toute aide de droit, ou de fait, ou de coustume, ou d’usage, que on porroit mettre contre cest fait ou dire contre ceste lettre, espécialment au droit qui dit que générauls renonciacion ne vaut. Ou tesmoing de quoy j’ay proié a religieuses personnes Aubery, abbé de Rosiers, de l’ordre de Cisteaus, et Jehans, prieurs d’Arbois, de l’ordre Saint Benoit, de la dyocèse de Besençon, qu’il mettent lour seaus en ces lettres. Et nos dessus dit, Auberiz, abbés de Rosières et Jehans, prieurs d’Arbois, à la requeste doudit Guillaume le Brun, qui a promis, par son serement fait deuant nous sus l’euuangille, garder et poursuivre la teneur de ces lettres, auons mis noz seaux en ces lettres pendanz. Faittes le lundi après les vuitienes de la Saint Michel, l’an courant par mil cc sexante et treze, ou mois de octobre (Cartulaire du comté de Bourgogne, mss. des XIIIe et XIVe siècles, f° 19. Bibliothèque de la ville de Dijon, n° 790). II. Odet et Jean, fils de feu Othenin de Lielle, écuyer, vendent au chapitre de l’église Notre-Dame de Dôle une maison sise dans la rue devant l’hôpital d’Arbois. 1314 (n. st.), 25 février. Nos Oddet de Lielle, chanoinnes de Doule et Jehans, ses frêres, anfanz çayenarer Othenin de Lielle, escuiers, façons sauoir à touz cex qui verront et orront cex présentes lettres, que nos, reguerdant nostre profit, nom mie decehuz, contreinz, ne baraté en acune menière, mais de nostre bone et propre velonté, auons vendu, quité et outreié permeignablement a discreites persones et honestes, a dayin de l’églisse de Nostre Dame de Doule, qui por le temps seray, et a chapitre de la dicte églisse, et à lour successours, achetant hu nom et a profit dou dit dayin et dou chapitre de la dicte ecglisse, hu dyene, et hu dit chapittre, une maison, ensamble le chésal, le font et les appartenences, que sient en la ville d’Arbois, en la ruhe deuant l’ospital d’Arbois, delez lo chessement que fust Othenin d’Arbois, d’une part, et delez la maisom que fust Arme de Champeroz, que Buenes li Berdons et sa femme tiennent et possèdent à meintenant, d’autre part, et dure deis la grant ruhe, per deuant, tant que à la reuière de Cossance, et toiche per derriers vne partie dou dit chessement de la dicte maison, à l’afeitement Jeham Boichat, et dénonçons les dictes chouses estre franches de toutz seruitust, sal que de huit souz que ales doyuent à l’oppital de Seint Jeham d’Arbois, le jour de feste Seint Martin d’iuert, appaier chescom anz censalment. Les quex toutes chouses nos auons vendues per le pris de quarante et cinq liures d’esteuenens, des quex nos nos susmes tenuz per biem paiez dou dit dayin et dou chapittre de l’églisse de Nostre Dame de Doule, en deniers leialment nombrez a temps de la vendue faite. Et por ce, de la deuant dicte maisom, dou chésal, dou font et des appartenences, por nos et por les nox, nos susmes desuetiz, et lo dit dayin et lo chapitre, por lour et por lour successours, por celuy ou por cex qui auroit ou auroient cause de lour, en auons enuesti et enuestons, et mis et mettons en corporrel possessiom, per la baillance de cex lettres. Et auons promis et promettons, anduy ensamble, et chescom per luy, per nox seirementz donez et toichiez sus seint euuangile, au dit dayin, a chapitre de Nostre Dame de Doule, et à lour suscessours, à celuy ou à cex qui auroit ou auroient cause de lour, de toutes les deuant dictes chouses vendues, chescom de nos por la moitié et por le tout, porter leial guarantie contre toutes genz, en toutz lues, en toutes cors et deuant toutz jugies, et que contre ceste vendue, per nos, ne per autruy, en plet ne fors de plet, en appert ne en rescendu, dey cy en auant ne vindrons, ne consentrons que nions il viene. Et renonçons en cest fait, per nox donez seirementz, à excepciom de pécune qui ne nos soit paié, nombrée, déliurée et tornée en nostre profit, et à toutes autres excepcioms, ressonz, droitz, deffensions, aligacions qui nos, de droit ou de fait, porroient profaitier, et au dit dayin et a chapittre de l’églisse de Nostre Dame de Doule ou à lour suscessours nuyere, et a droit que dit que général renonciaciom ne vaut. Et por toute la tenor de cex lettres fermement tenir et guerder, nos enleions nos, nox chouses et nox hoirs en la cort et juridiciom ma dame la contesse de Bourgoigne. En tesmoignaige de vérité, nos auons requis et fait mettre en cex lettres lo seel de la dicte dame dou lequel l’om vse en Arbois. Faittes et donées le londi apprès les Bordes l’am Nostre Seignor corrant mil trois cenz et traze. [Sous le repli:] L. D. Aguiot de Fonteney. (Bibliothèque d’Arbois. Original. Etait scellé sur double queue). ?? L’église de Saint-Pierre de Vadans donnée par son chapelain au prieuré. 1222 (n. st.), 21 janvier. Gerardus, Dei gracia Bisuntinensis archiepiscopus, omnibus presentem paginam inspecturis perpetuam in Domino salutem. Sciant omnes quos scire fuerit oportunum quod Bisuntius, capellanus Sancti Petri iuxta castrum de Wadens, in presentia nostra ueniens ipsam ecclesiam Sancti Petri cum appendiciis suis, quam ab antecessoribus suis iure hereditario possidebat, Deo et ecclesie Sancti Eugendi, ad usus prioratus de Arboys, in elemosinam donauit et concessit. Hanc autem elemosinam et donationem factam nos laudamus et concedimus et pontificali auctoritate confirmamus, saluo iure nostro et ministerialium nostrorum. Ad perennem uero hujus facti memoriam presenti scripto sigillum nostrum fecimus apponi, omnes illos qui contra justiciam memoratam elemosinam supradicto prioratui perturbare adtemptauerunt excommunicantes. Actum anno Dominice Incarnationis millesimo ducentesimo vicesimo primo. Data per manum Stephani cancellarii nostri, xij Kalendas februarii. (Arch. du Jura, H. Prieuré d’Arbois. Original. Au revers: E. Sancti Petri de Wadens. Scellé sur lacs de soie rouge du sceau ogival en cire jaune de l’archevêque de Besançon. L’archevêque est représenté assis tenant la crosse. Légende: Gererdi de R..... ini archiepi [scopi]). I. Guillaume, seigneur de Vaudrey, donne au prieuré d’Arbois les droits qu’il tenait de feu Evrard, chapelain d’Arbois. 1233 ou 1234 (n. st.), avril. Nos frater S., abbas Roseriarum, et nos St., Salinarum archidiaconus. notum facimus omnibus presentes litteras inspecturis quod nobilis vir Guillermus, dominus de Vaudre, in nostra presencia constitutus recognovit se dedisse, concessisse et quitasse imperpetuum Johanni, priori Sancti Justi de Arbosio et fratribus eiusdem loci, quicquid iuris habebat in domo bone memorie Euurardi, quondam capellani de Arbosio, et eciam quicquid iuris habebat in uinea sita retro eandem domum et in uinea de Malateria, et eciam quecumque occasione dicti E. tam mobilia quam immobilia sasiuerat uel petebat. Hanc autem concessionem et quitationem domina G. uxor eius et Guillermus eorumdem filius ratam habentes laudauerunt et dicto J. priori penitus quittauerunt. Testes: dominus Guillermus, capellanus de Chengins, dominus Hugo de Grangia, dominus Guido de Thoria, dominus Hugo de Malo Foramine, dominus Hugo de Arbosio, milites. In cuius rei memoriam et testimonium nos ad peticionem partium presentes litteras sigillorum nostrorum munimine reddidimus confirmatas. Actum anno Domini m cc° xxx° tercio, mense aprilis. (Arch. du Jura, H. Prieuré d’Arbois. Original. Etait scellé sur doubles queues. Au revers: L. domini Guillermi de Vaudreyo de quitatione domus domini Eurardi capellani). II. Gui de Thoire, chevalier, et son fils Hugue, donnent une terre à l’hôpital d’Arbois. 1243 (n. st.), mars. Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod dominus Guido de Thoria, miles, et Hugo filius eius, pro remedio animarum suarum et antecessorum suorum, dederunt et concesserunt in puram et perpetuam elemosinam Deo et domui Dei de Arbosio vnam peciam terre sitam in territorio de Fossevalun, iuxta vineam Benedicti Caprarii. Retinuerunt autem predicti Guido et Hugo filius eius in eadem terra sex denarios censuales sibi et heredibus suis annuatim persoluendos in festo Sancti Martini hyemalis. In cuius rei testimonium P., prior de Arbosio, ad peticionem parcium, presentes litteras sigillauit. Actum anno Domini m° cc° xl° secundo, mense martii (Arch. du Jura, H. Prieuré d’Arbois. Etait scellé sur simple queue. Au revers. Littere Guidonis de Thoria de donatione vnius pecie terre). I. Dame Nicole, assistée par son mari Guillaume d’Estavayer, chevalier, donne à la ville d’Arbois une maison sise au bourg dans la grand rue pour y faire l’hôpital. 1373, 30 août. Nous, official de la cour de Besançon, faisons sçauoir à tous, que pardeuant Oudin de Maland, demeurant à Arbois, notaire de notre dite cour, notre commandement espécial, auquel quant à ce et à plus grants choses, nous avons commis nos voyes et commettons par ces présentes lettres. Pour ce en droit personnellement établi et à ce espécialement venant dame Nicole, femme messire Guillaume d’Estauaier, chevalier, dud. lieu d’une part, et Guillaume Duvernois, escuyer, Vuillemin Barnard, clerc, Guyenot le Bault et Aymonet de Saint-Oyant, demeurans à Arbois, proudhommes et escheuins de la ville et communauté d’Arbois, et messire Girard Rondet d’Arbois, prestre, maitre et gouverneur de l’hopital d’Arbois, à ce temps d’autre part, les d. parties ont fait convenance et accord entre leurs, les pactions, accords et convenances que s’en suivent, c’est assavoir, la d. dame Nicole, de l’autorité, loux et consentement du dit messire Guillaume, présent, louant et autorisant de son bon gré et pure volonté, sur ce regardant et considérant le déchargement de l’âme d’elle et de ses ancesseurs, et en amone, en droit, par devant notre d. commandement, pour luy, ses hoirs et de tous ceux qui de luy auront cause, a donné, quitté, cessé, baillié, concédé, ouctroyé et délivré, donne, cesse, baille, concède, ouctroye et délivre perpétuellement et héritablement à tousjours mais, èsd. eschevins et maitre dud. hopital, en nom et pour toute la communauté et pour le dit hôpital, les d. proudhommes et maitre presens, prenant, recevant et aggreant, vne sue maison, le fond, appartenances et appendices d’icelle, droit, propriété et seignoirie, par parfaite, mère et pure donation et aumone donnée et faite entre les vifs, sans jamais coraige de révoquer pour cause d’ingratitude, laquelle maison siet au bourg d’Arbois, en la grant rue, devant la maison Guillaume de Pupillin, touchant au pourtail et ès murs dudit bourg d’une part, et au chemin communal par devant, et touchant à la maison Colin Petitjean d’Arbois par derrière d’autre part, et par payant et rendant à Madame la comtesse de Bourgongne, tous les ans une fois, en la vote d’Arbois, vingt sols estevenants censals, loux, emende et seignorie pourtant, le jour de feste saint Martin d’hyver, et franche et quitte de toutes autres servitudes. Et cette donation lad. dame Nicole a faite et fait, comme dit est, pour le remède de l’ame d’elle et de ses ancesseurs, et pour ce aussi que li devant dits eschevins et le d. maitre, pour leur et leurs successeurs, et en nom du dit hopital, de toute la communauté, ont promis et promettent par leurs sermens donnés et touchés corporellement sur saints Evangiles de Dieu, en la main de notre dit commandement et sous la expresse obligation de tous les biens dud. hôpital, présent et a venir, en lad. maison, fonds et appartenances d’icelles faire et édiffier l’hopital dud. lieu d’Arbois et l’hospitalité au plus brief qu’ils pourront, et parmi trois messes que le dit maitre dud. hôpital, chapelain, et cy qui pour le temps advenir sera maitre dud. hopital, est et sera tenu de chanter et célébrer perpétuellement, à tousjour mais, chacune semaine, est assavoir pour les ames de la d. dame Nicole, dud. messire Guillaume et de leurs ancesseurs, une messe, et pour les ames de tous les bienfaiteurs dud. hopital, les autres deux messes, lesquelles trois messes led. chapelain et maitre doiuent et ont promis comme dessus, pourchasser, à tout leur pouvoir vers l’abbé de Saint-Oyant, qu’elles se diront aud. hopital, comme dit est, perpétuellement, et se il ne peut deuers le d. abbé, ils le doiuent pourchasser, comme dit est, deuers monsr l’archevêque de Besançon, ou par deuers le siège de Rome. Et au cas où il ne le pourront pourchasser, comme dit est, les d. chapelains présens et à venir le deuront célébrer et dire en l’église de Saint Just d’Arbois perpétuellement, comme dessus est dit. Laquelle maison ainsi donnée ne se peut, ne doit eschanger, ne permuter, aliéner en aucune manière, quelle qu’elle soit, mais se doit et devra tenir perpétuellement; pour et en nom dud. hopital et comme hopital dud. lieu d’Arbois, comme dessus est diuisé. Et est encoures accordé et conuenancié entre les parties que le dit hopital ne se peut ne doit jamais laisser, ne admodier en aucune manière, quelle qu’elle soit, fuer qu’à un chapelain idoine et souffisant pour gouuerner le dit hopital, dire et chanter lesd. messes, comme dit est, et par ainsi la d. dame Nicole, de l’autorité que dessus, pour ley, ses hoirs et tous ceux qui d’elle auront cause, perpétuellement et à toujours mais, s’est déuestue et déuest de tous droits, actions, raisons saisine, propriété et possession, et les dis escheuins et le dit maitre, en, nom et pour le d. hopital, pour leurs et leurs successeurs, escheuins d’Arbois et maitre dud. hopital, en a enuestu, mis et met en vraye saisine et possession, ou aussi par la tradition de ces présentes lettres, et la d. maison, fond, meix, appartenances et appendices d’icelle, en la forme et manière que dessus, elle, pour ley, ses hoirs, perpétuellement et a toujours mais, leur a promis et promet la d. dame Nicole, de l’autorité que dessus, deffendre, garantir et appaiser tout de plain, perpétuellement et à toujours mais, à ses propres despens et missions, contre tous, en tous lieux, en toutes cours et par deuant tous juges, et entrer en garantie toutes et quantes fois qu’elle en sera requise, en quelque lieu que ce soit, sans citation de juge, et a promis et promet la d. dame Nicole, elle ne ira, par ley ne par autre, au contraire de cette présente donation, ne contre la teneur de ces présentes lettres, en tout ne en partie, ne consentir autre y venir, par son serment pour ce juré et touché corporellement aux Saints Evangiles de Dieu, par stipulation solennelle sur ce entremise en la main de notre d. commandement, et sur la penne d’excommuniement de notre dicte cour, et sous l’obligation de tous ses biens meubles et non meubles, présens et avenir. Lad. dame Nicole, de l’autorité que dessus, a submis ley, ses hoirs et ses d. biens, et submet sous l’une et l’autre de nos juridictions et cohertions, spirituelle et temporelle, et sous toutes autres cours d’église et séculières, pour être contrainte à la plénière obseruation de toute la teneur de ces présentes lettres, renonceant par son deuant donné serment, à toutes exceptions de fait, de droit, mal barat, lézion, circonuention, déceuance, à la chose non ainsi faicte ou dite, au droit disant que generale renonciation ne vaut, à la copie de ces présentes lettres, et à toutes autres renonciations, que contre la teneur d’icelles pourroient être dites ou opposées, la sentence d’excommuniement nonobstant. En témoin de la quelle chose nous, official dessus dit, à la prière et requête de lad. dame Nicole, dud. messire Guillaume, son mary, et des d. parties, et à la relation de notre d. commandement à nous sur ce faite et diligemment rappourtée, avons fait mettre le scel de notre d. cour en ces présentes lettres, ensemble le scel de madame la contesse de Bourgogne, duquel l’on use à Arbois, que furent faites et données, présens messire Estienne de Cloi, chanoine de Saint Maurice de Salins. Outhenin Peloset, Guion Dusier et Huguenin de Eschelley, escuyer, le trentième jour du mois d’aoust, l’an Notre Seigneur courant mil trois cens septante et trois, ainsi signé Oud. de Maland et Jo. Mutin. Copie et collation faite au vray original. Signé: H. Glanne (Arch. de l’hôpital, A, 5. Copie authentique du XVIIIe siècle intitulée: Extrait du rentier de la maison Dieu et hopital de Notre-Dame d’Arbois, fait par Hugues Glannes dud. Arbois, notaire royal. Du 1er may l’an 1488. Au fol. 2 dud. rentier est porté ce qui suit:). II. Ratification de la donation précédente par Marguerite de France, comtesse de Bourgogne. 1374, 31 octobre. Marguerite, fille de Roy de France, comtesse de Flandres, d’Artois et de Bourgoingne, palatine et dame de Salins, à tous ceux que ces présentes lettres verront, salut. Comme nostre amé et féal messire Guillaume d’Estauayer, cheualier, et madame Nicole, sa femme, pour Dieu, en pitié et pour ausmone, ayent donné, transporté et délaissé à toujours mais, perpétuellement, pour eux et pour leurs hoirs et successeurs, à l’hopital des poures de nostre ville d’Arbois, vne leur maison séante en nostre bourg d’Arbois, pour y receuoir et aberger les poures, pour Dieu, si que cep eut apparoir par leur lettres, sçavoir faisons que, à l’humble suplicacion du maitre ou gouuerneur dudit hopital, nous, en regard de pitié et d’aumosne, de nostre grace espéciale, avons agréable et confirmons par ces présentes le don et transport dessus dis, et avec ce, de plus habondant grace, quittons et donnons au maitre ou gouverneur et hopital dessus dis, tout le loux et droit quelconques que, pour cause d’iceluy transport, nous appartient et deuoit appartenir, retenu toutesfois à nous et nos hoirs la cense en lad. maison, telle et par la manière que deuant l’y auions, et ainsy à nous et nos hoirs sera tenu de payer ladite cense le dit maitre et gouuerneur et ses successeurs, gouverneurs aud. hopital. Si mandons à tous nos justiciers, officiers et sujets, présens et advenirs, ou leurs lieutenans, et à chacun d’eux, si comme luy appartiendra, que de nostre présente grace, quittance et confirmation, comme dessus est dit, passent, souffrent et laissent, par la manière dessus ditte, jouïr et user paisiblement doresenavant à toujours mais, l’hôpital dessusdit et les gouverneurs d’y-celuy, sans y mettre ou souffrir estre mis empeschement. Donné à Troyes, le dernier jour d’octobre l’an de grace mil trois cent soixante et quatorze. Ainsy signé, par madame en son conseil: R. Théroude et sur la copie tirée du vray original étant à l’ancien registre dudit hopital, H. Glanne. (Arch. de l’hôpital. A, 5. copie authentique du XVIIIe siècle). I. Vente à l’abbaye de Balerne de deux vignes libres par Hugue de la Châtelaine, fils de feu monseigneur Just d’Arbois, et par sa femme Polliane. 1261, mai. Nos, Hugo dictus de Castella, filius quondam domini Justi de Arbosio et domina Pollyna, vxor ejus, notum facimus vniuersis ad quos presentes littere peruenerint, quod nos, non circumuenti, nec decepti, nec dolo, nec precario inducti, imo mera et spontanea volumptate nostra ducti, vendimus, donamus, tradimus, quittamus et concedimus imperpetuum abbati et conuentui de Balerna, Cisterciensis ordinis, Bisuntinensis diocesis, et successoribus eorum, duas vineas liberas, quictas et absolutas omnino, quas tenemus et possidemus, uel ipsi abbas et conuentus pro nobis, sitas in territorio de la Mercete, inter vineas que fuerunt domini Odonis de Champarous et vineas Jaquemini nepotis ejusdem. Damus incontra eisdem abbati et conuentui quicquid juris, actionis et rationis, vsus et requisitionis habemus in dictis duabus vineis de la Mercete. Pro qua venditione et aliis recepimus et habuimus, nomine precii, viginti quinque libras stephanensium in pecunia numerata, et habemus nos inde bene pro pagatis. Scientes et confitentes dictas duas vineas venditas plus valere et majoris esse precii, set quod plus valent et majoris sunt precii, pro remedio animarum nostrarum ad quod quilibet debet intendere, damus et condimus, ex certa scientia, in puram et perpetuam elemosinam abbati et conuentui supradictis. Promittimus etiam juramentis nostris prestitis dictas duas vineas omnino liberas predictis abbati et conuentui semper guarantire contra omnes, et quod contra premissa vnquam non veniemus, pro dicta guarantia portanda nos et heredes nostros obligantes. In hiis autem ego, predicta Polliana, renuncio expresse dotis seu donationis propter nu[p]cias ypothece, legis Julie et Valeriani beneficio, et nos, predicti Hugo et Polliana, quilibet in solidum, renunciamus exceptioni non numerati precii et non soluti, et minoris precii, et omni alii. In cuius rei testimonium sigillum capituli ecclesie Sancti Mauricii Salinensis presentibus litteris rogauimus et fecimus apponi. Actum anno Domini millesimo ducentesimo sexagesimo vno, mense maio (Arch. d’Arbois, K, 8. Original. Etait scellé sur double queue. Au revers, de deux écritures différentes du XIIIe siècle: Carte domini Hugonis. — De domino Hugone de Chastella, de vineis de la Marcette. D’une écriture du XIVe siècle: lettre de deux vignes seant en la Marcete ensy signée). II. Don d’une vigne et deux soitures de pré par Hugues de la Châtelaine, chevalier, à Gui du Pasquier, damoisel. 1273, octobre. Ego, Hugo de Castellana, miles, notum facio vniuersis presentes litteras inspecturis quod ego, prudens, sciens et spontaneus, cum bona et sana deliberatione, donatione irreuocabili facta inter viuos, do, quitto in perpetuum libere Guydoni du Pasquier, domicello, et heredibus suis quandam vineam sitam in territorio de Arbosio, in loco qui dicitur Prébriart, inter vineam Hugonis dicti Sognial, clerici, ex vna parte, et inter viam communem ex altera, et duas secturas prati in loco qui dicitur Bur de Cona, iuxta pratum meum et iuxta pratum Regnaudi de Castellana. De qua vinea et duabus secturis supradictis me deuestiendo, dictum Guydonem, pro se et suis, corporaliter inuestio et pono in possessionem corporalem, promittens, fide mea data corporali, dicto Guydoni et suis heredibus de dicta vinea et predictis duabus secluris ferre precise garandiam contra omnes, et quod contra huiusmodi donationem et quittationem, per me uel per alium, in iudicio uel extra, in toto uel in parte, verbo seu facto, tacite uel expresse, modo aliquo non veniam in futurum, nec consentiam alium contraïre volentes. In cuius rei testimonium ego predictus Hugo sigillum meum presentibus litteris apposui et sigillum venerabilis viri Johannis, prioris de Arbosio, presentibus feci apponi et dicto Guydoni, filio quondam domini Petri du Pasquier, militis, tradidi sigillatas. Actum anno Domini m° cc° septuagesimo tercio, mense octobris (Arch. d’Arbois, II, 4. Original. Etait scellé de trois sceaux sur doubles queues). ?? Jean, prieur d’Arbois, reçoit à titre de franc homme Etienne Berthier et lui donne en albergement les biens possédés autrefois par messire Adam de la Platière. 1249, avril. Sciant omnes presentes litteras inspecturi quod Johannes, prior de Arbosio, de communi laude et consensu fratrum suorum in prioratu Sancti Justi de Arbosio secum Deo serviencium, retinuit et recepit in francum hominem suum Stephanum, filium et alumpnum domini Girardi Berthier de Arbosio, presbiteri, et ipsum St., cum omnibus bonis suis, predictus G., pater suus, contulit et concessit imperpetuum dicto priori et prioratui Sancti Justi de Arbosio, eodem Stephano uoluntate spontanea consenciente et laudante. Dictus autem prior, pensata vtilitate domus sue de Arbosio, albergauit ipsum Stephanum de domo que fuit quondam domini Adam de Plateria, presbiteri, et de cellario eiusdem domus et de orto contiguo eidem domui a parte grangie predicti prioratus, et de vinea sita in territorio de la Combe juxta uineam que fuit quondam Hemerici de Plateria, que omnia predicta predictus dominus Girardus tenebat a dicto priore et prioratu tanquam clericus ipsius prioratus, et per totam vitam suam pacifice possidebit. Hec autem omnia supradicta dictus prior, de communi laude et consensu fratrum suorum predictorum, dedit et concessit predicto Stephano et heredi eius quem ex legitima vxore sua susceperit, pacifice possidendam, sub annuo censu decem solidorum stephanensium persoluendorum dicto prioratui Sancti Justi, in festo Sancti Martini hiemalis. Si vero idem St. ex legitima vxore sua heredem non susceperit, hec omnia supradicta, cum omni melioratione et cum omnibus edificiis ibidem factis, post decessum ipsius, ad dictum prioratum sine contradictione aliqua pacifice reuertentur. Item, si idem Stephanus ad alium dominium seu ad alium dominum quam ad dictum prioratum se transtulerit, uel aliquo modo se alienauerit ab ipso prioratu, omnia supradicta, ipso et eodem facto, ad eundem prioratum libere et absolute deuenient et pacifice reuertentur. Que omnia supradicta, vt rata et stabilia permaneant, dominus Willermus de Chengins, canonicus Sancti Stephani Bisuntinensis, qui tunc temporis vices agebat venerabilis patris archiepiscopi Bisuntinensis, et Arduinus, capellanus de Arbosio, presentes litteras, ad peticionem parcium, sigillorum suorum reddiderunt munimine confirmatas. Actum anno Domini m° cc° quadragesimo nono, mense aprilis (Arch. du Jura, H. Prieuré d’Arbois. Original. Etait scellé sur doubles queues. Reste un fragment du sceau ogival en cire jaune d’Arduin, chapelain d’Arbois. Légende: — i capella — Au revers: Littere Stephani filii domini Girardi dicti Bertier de Arbosio, presbiteri, de homagio suo.) I. Jaquete de Clarons, veuve de Richard Baylath, chevalier, donne à Notre Dame de Château-sur-Salins une rente d’un quartier de muire dans le bourg le comte. 1236. Sciant quos scire oportuerit quod Jaquetha de Clarons, relicta Richardi dicti Baylath, militis, de laude et assensu prenominati Richardi quondam mariti sui et fratrum suorum, videlicet Henrici et Roberti de Clarons, dedit in elemosinam, pro se et pro marito suo et aliis antecessoribus suis, Deo et Beate Marie de Castello supra Salinum quoddam quarterium calderie lav et muria de manso Essabeles, in Burgo comitis Burgundie. In cuius rei testimonium, ad preces ipsorum, capitulum Sancti Michaelis Salinensis presentes litteras sigilli sui munimine roborauit. Actum anno Domini m° cc° xxx° sexto (Arch. d’Arbois, K, 73. Original. Etait scellé sur double queue. Au revers, d’une écriture du XIVe siècle: lettre de Jaquete de Clarons du quar d’un quartier de muyre). II. Vaucher, seigneur d’Andelot, donne à l’église Notre-Dame de Château-sur-Salins, une rente de trois parties d’un quartier de muire dans le puits du bourg le comte. 1253, 3 septembre. Nos Valcherus, dominus de Andelot notum facimus omnibus presentes litteras inspecturis quod, pro elemosinis condam factis et diuisis a fratribus nostris Renaldo et domino Johanne ecclesie Beate Marie de Castello supra Salinum vbi corpora eorum sunt sepulta, pro anniuersariis pro eisdem faciendis, presente viro religioso priore Gigniaci, dedimus et assedimus, ex sana sciencia, dicte ecclesie de Castello tres partes vnius quarterii murie, de manso Barengerii Ruphi, in puteo Salinensi Burgi comitis Burgundie palatini, liberas et integras, in perpetuum quiete et pacifice possidendas, de quo prior Gigniaci, tunc temporis prior de Castello, et fratres monachi ejusdem loci se habent penitus pro contentis. Et sciendum quod, ad requisitionem dicti prioris super elemosina a matre nostra facta in terris apud Andelot, et in hominibus apud Cherence, et in territorio, pro anniuersario faciendo pro ea in ecclesia Beate Marie de Castello, inter nos et dictum priorem fuit concordatum et pacificatum sub hac forma quod idem prior quitauit nobis et nostris in perpetuum quicquid juris dicta ecclesia habebat apud predicta loca de Andelot et de Cherence. Nos vero, hac de causa, dedimus et assedimus sepedicte ecclesie, pro eodem anniuersario matris nostre faciendo, viginti solidos stephanensium singulis annis super sexto nostro et jure nostro hereditario murie de la Domene eidem ecclesie in festo Beati Andree apostoli annuatim in perpetuum persoluendos, volentes et precipientes dictos viginti solidos prefate ecclesie solui ad predictum terminum, a quacunque persona dictum sextum nostrum de la Domene teneatur. In cujus rei testimonium nos predictus Valcherus presentes litteras sigilli nostri munimine duximus roborandas. Datum Salini die mercurii ante Nativitatem Beate Marie Virginis anno Domini m° cc° quinquagesimo tercio (Arch. d’Arbois, K, 73. Original. Etait scellé sur double queue d’un sceau en cire verte dont il ne reste que des vestiges. Au revers, écriture du XIVe siècle: lettres des iij parties de j quartier et de XX s. esteu. sus la Domainne).